3 700 mondes au-delà du système solaire classés dans un tableau périodique des exoplanètes
Chaque année, nous découvrons de nouvelles exoplanètes, des planètes à l’extérieure de notre système solaire et une équipe d’astronomes a trouvé une ingénieuse manière de cartographier les 3 736 exoplanètes que nous connaissons jusqu’à présent.
Il est appelé le tableau périodique des exoplanètes et il classe ces milliers de planètes en fonction de leur taille, composition et de leur température. Cette catégorisation donne ainsi une vue d’ensemble des mondes les plus susceptibles de contenir la vie.
L’astronome Abel Méndez, directeur du Planetary Habitability Laboratory (PHL) de l’université de Porto Rico à Arecibo, est l’un des principaux concepteurs de ce tableau, qui est constamment mis à jour à mesure que de nouvelles découvertes sont réalisées.
Selon Abel Méndez :
Nous connaissons plus de 3 700 planètes autour d’autres étoiles. Elles sont très diversifiées.
Nous pouvons grossièrement les classer en fonction de leur taille et de leur température : seules les planètes chaudes de la bonne taille, semblables à la Terre, pourraient fournir certaines conditions à la vie extraterrestre.
En ordonnée, à la gauche du tableau, les exoplanètes sont divisées en fonction de leur distance avec leur étoile respective et donc de la température à la surface : zone froide, zone chaude et zone chaude “habitable”. C’est dans la zone chaude que nous avons la meilleure chance de trouver des planètes habitables.
Au sommet, ces exoplanètes sont classées selon qu’elles soient rocheuses/ terrestres (le groupe des terrans) ou gazeuses (les géantes gazeuses). Elles sont ensuite classées par taille, de Miniterrans (la Lune par exemple) à Jovians (Saturne et encore plus grande).
(Planetary Habitability Laboratory/ Université de Puerto Rico à Aricebo)
Sur chacune des fiches, le nombre total d’exoplanètes est indiqué, ainsi que le pourcentage du total. Ainsi, nous pouvons voir que 53 exoplanètes, soit environ 1,4% des mondes que nous connaissons, pourraient potentiellement abriter la vie.
En haut à droite, un petit graphique montre le nombre de systèmes stellaires que nous avons découverts, regroupés en fonction du nombre d’exoplanètes qu’ils contiennent : ainsi, 2 209 systèmes que nous avons trouvés n’ont qu’une seule exoplanète que nous pouvons détecter.
Méndez et ses collègues du PHL, ont également pris le temps de classer 4 302 autres exoplanètes candidates repérées par l’observatoire spatial Kepler. Il faudra davantage d’observations pour confirmer que ce sont de véritables exoplanètes.
(Planetary Habitability Laboratory/ Université de Puerto Rico à Aricebo)
Le tableau périodique existe depuis plusieurs années et cela signifie que les exoplanètes récemment découvertes peuvent y être rapidement intégrées. Il aide également les chercheurs à se concentrer sur les planètes les plus susceptibles de contenir une forme de vie extraterrestre.
À l’heure actuelle, les exoplanètes chaudes sont plus nombreuses que les froides, mais c’est probablement parce qu’elles sont plus faciles à détecter au télescope, pas nécessairement parce qu’il y en a plus.
Pendant ce temps, le travail délicat d’essayer de détecter les exoplanètes continue. Pour le moment, nous ne pouvons pas les repérer directement (à quelques lointaines exceptions ici, ici et ici), mais nous pouvons identifier les changements qu’elles induisent (transit) à la lumière provenant d’autres étoiles.
Sur le site du PHL :HEC: Periodic Table of Exoplanets.