Une étude met en doute l’existence d’une 9e planète dans notre système solaire
Une nouvelle étude menée par des astronomes de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) remet en question l’existence de la planète 9, une neuvième planète de notre système solaire, longtemps suspectée, qui tourne autour du Soleil au-delà de Neptune.
Image d’entête : représentation de la 9e planète. (Caltech/R. Hurt (IPAC))
Depuis 2014, les astronomes ont proposé diverses possibilités qui pourraient expliquer le comportement étrange des « objets transneptuniens« , ces petits corps célestes qui gravitent autour de notre étoile au-delà de Neptune, dans la ceinture de Kuiper, en faisant valoir qu’ils pourraient être influencés par l’attraction gravitationnelle d’une énorme neuvième planète encore non découverte, 5 fois la masse de la Terre.
L’orbite des 6 objets transneptuniens de la ceinture de Kuiper et celle de la 9e planète (Caltech/R. Hurt (IPAC))
D’autres ont fait valoir que la planète neuf est simplement un amas de roches spatiales plus petites, voire un trou noir.
Votre Guru l’a déjà largement évoqué dans ses articles (du plus ancien au plus récent) :
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Une neuvième planète dans notre système solaire pour oublier la perte de Pluton
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Une nouvelle preuve de la présence d’une 9e planète dans notre système solaire
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Si elle existe, à quoi ressemblerait la 9e planète de notre système solaire ? (+MAJ 11.04)
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Et si l’hypothétique Planète 9 était une exoplanète subtilisée par notre système solaire ?
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La 9e planète du système solaire serait la super-Terre qui lui manque
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Et si l’hypothétique 9e planète de notre système solaire n’était qu’un amas de roche
Mais récemment, les chercheurs ont analysé les données du Dark Energy Survey, une étude/ relevé astronomique dans le visible et le proche infrarouge menée par un observatoire au Chili, et ils n’ont trouvé aucune preuve de l’existence d’objets transneptuniens extrêmes s’agglutinant.
Selon Pedro Bernardinelli, auteur principal de l’étude encore en prépublication au début du mois (lien plus bas), et astronome à l’Université de Pennsylvanie :
Nous n’aurions pas formulé l’idée de la Planète Neuf si nos données étaient les seules qui existaient.
Bernardinelli a également mené une autre étude, publiée en mars, qui prétend avoir découvert 139 planètes mineures, des mondes trop petits pour être considérés comme de véritables planètes, mais pas non plus des comètes ou des roches spatiales, tournant autour du Soleil au-delà de Neptune en utilisant les données du Dark Energy Survey.
Au fur et à mesure que nous découvrons ces objets lointains, la distribution commence à être plus homogène. C’est assez mauvais pour l’idée de la planète 9. Mais il ne faut pas en conclure que la planète 9 ne peut pas exister. Pour les astronomes, la seule façon de prouver qu’elle n’existe pas, c’est de chercher dans chaque centimètre carré du ciel et de ne pas la trouver.
Les partisans de l’hypothèse de la Planète 9 gardent cependant espoir. Ils affirment qu’il n’y a tout simplement pas assez de données pour parvenir à une réponse, car les orbites inhabituelles des objets transneptuniens les emmèneraient à des distances extrêmes du Soleil, où ils deviendraient incroyablement difficiles à repérer.
L’étude en prépublication dans arXiv : Testing the isotropy of the Dark Energy Survey’s extreme trans-Neptunian objects.