Sélectionner une page

Si l’Univers était un fromage à trou, nous serions dans l’un de ses trous

8 Juin 2017 | 0 commentaires

Voici de nouvelles preuves que notre galaxie se trouve dans un énorme vide et cela pourrait aider à régler un désaccord sur le rythme avec lequel l’Univers s’étend.

Une nouvelle étude contredit l’hypothèse basique sur la particularité de notre place dans le cosmos et nous suggère que nous sommes dans ce qui pourrait être le plus grand vide connu de l’Univers.

Pour rappel, notre adresse cosmique, si jamais vous entreteniez une correspondance avec des créatures situées au-delà de notre galaxie : Terre, Système Solaire, bras d’Orion, Galaxie la Voie lactée, groupe local, Amas de la Vierge, superamas local, l’Univers (…)

Les chercheurs ont tendance à agir sur l’idée fondamentale qu’il n’y a rien de spécial sur notre époque et notre place dans la nature jusqu’à ce que nous ayons des raisons de penser autrement. Cette hypothèse, basée sur le principe cosmologique, que la répartition de la matière à travers l’espace est relativement homogène même si on l’observe d’une distance suffisamment grande, signifie que, lorsque nous levons les yeux, notre point de vue sur l’Univers ne devrait pas être considéré comme particulièrement unique.

Sur des échelles supérieures à environ 250 millions d’années-lumière, c’est généralement vrai, mais à un moment donné, l’Univers commence à ressembler à un gruyère fromage à trou.

Les trous (ou les vides) dans la répartition de la matière peuvent exister à différentes échelles, des écarts dans lesquelles nous nous attendons à trouver des étoiles au milieu d’une galaxie à des collections entières de vides qui donnent l’apparence d’un point froid de 1,8 milliard d’années de large dans le fond diffus cosmologique.

Avec le concept de matière noire, cela donne l’image d’un Univers composé de grappes (amas) de galaxies liées par de longs filaments invisibles, avec entre elles des bulles contenant beaucoup moins de matière.

Image d’entête, un exemple de représentation informatisée de la distribution de la matière dans l’univers, réparti dans une « toile cosmique  » de filaments, à partir d’une simulation de la matière noire à grande échelle, la simulation du Bolchoï. (Anatoly Klypin et Joel Primack) et ci-dessous par la Millennium Simulation. (Millennium Simulation Project)
Millennium Simulation Project

L’idée que la Voie lactée se trouve dans une zone plutôt désertique que dans un “centre urbain cosmique” a été proposée en 2012 par les astronomes Ryan Keenan, Amy Barger et Lennox Cowie, qui ont publié leurs recherches sur ce que l’on appelle maintenant le vide KBC (KBC void).

Leurs calculs ont estimé que le vide pourrait être très important. D’environ 1 milliard d’années-lumière de diamètre, il serait sept fois plus grand qu’un vide moyen, le plaçant au même niveau que le plus grand vide connu de l’Univers.

L’un des étudiants de Barger, Ben Hoscheit de l’université du Wisconsin à Madison, a réévalué ses précédents travaux, montrant que les variations de la structure de l’univers primaire (à ses débuts) correspondent toujours à leurs observations.

Selon Amy Barger, du département de physique et d’astronomie de l’université d’Hawaï :

Ce que Ben a montré, c’est que le profil de densité que Keenan a mesuré est compatible avec les observables cosmologiques.

Cette cohérence est importante, le fait que nous nous trouvons probablement dans un vide affecte la façon dont nous déterminons un important facteur cosmologique, la constante de Hubble.

La constante de Hubble est un chiffre, souvent débattu, qui décrit comment l’univers s’étend, estimé en mesurant la façon dont la lumière provenant d’objets éloignés s’étire au fur et à mesure de leur déplacement et ensuite, en fonction de la distance à laquelle ils se trouvent.

Bien que nous sachions depuis près d’un siècle que l’Univers est en expansion, au cours des dernières décennies, différents calculs sur la constante ont suggéré que le taux d’expansion était plus lent dans l’univers primitif.

Selon Hoscheit :

Peu importe la technique que vous utilisez, vous devriez avoir la même valeur pour le taux d’expansion de l’Univers aujourd’hui.

Ces chiffres sont basés sur le principe cosmologique, donc s’il y a quelque chose d’un peu différent concernant notre place dans l’Univers, il faudra peut-être prendre en compte cette différence. Par exemple, une constante mesurée par le télescope spatial Hubble repose sur des supernovae qui explosent dans des galaxies à proximité (et donc à proximité dans le temps) avec une quantité d’énergie prévisible. Les mesures effectuées à l’aide des données obtenues par l’observatoire spatial Planck utilisent plutôt le fond diffus cosmologique (ou fond cosmique de micro-ondes).

La carte ci-dessous présente la plus ancienne lumière dans notre univers, comme elle a été détectée avec la plus grande précision par la mission Planck. La lumière antique, appelée le fond diffus cosmologique, a été imprimée sur le ciel quand l’univers avait 370 000 ans. Elle montre les minuscules fluctuations de température qui correspondent aux régions aux densités légèrement différentes, représentant les graines de toute la future structure : les étoiles et les galaxies d’aujourd’hui.

L’une des interprétations de cette différence est que l’Univers s’est étendu plus lentement lorsque le rayonnement du fond diffus cosmologique a été émis, lorsque l’Univers était jeune, et il s’étend maintenant plus rapidement. L’autre interprétation est que la constante n’est pas la même localement que dans la distance.

On pense que les petites différences de température dans le fond diffus cosmologique représentent des structures à grande échelle dans l’univers, comme des amas de galaxies entourant des vides. Ce sont ces petites bulles que Hoscheit a observées et selon lui :

Les photons du fond diffus cosmologique encodent une image de l’Univers à ses tout début. Mais, en fait, ces petites différences de température sont exactement ce qui nous permet de déduire la constante de Hubble à travers cette technique cosmique.

Hoscheit a présenté ses conclusions lors d’une récente réunion de l’American Astronomical Society, donc elles doivent encore passer par le processus d’évaluations par les pairs (peer-reviewed). En gardant tout cela à l’esprit, le vide KBC et son rôle dans la constante de Hubble sont encore loin d’être établis. Il n’exclut pas non plus un univers qui accélère son expansion, même s’il introduit des questions sur la façon dont nous devrions la calculer.

Dans tous les cas, les travaux de Hoscheit montrent qu’il n’y a aucune observation que nous puissions faire pour montrer que l’hypothèse du vide… est vide.

L’étude présentée lors de la 230e réunion de l’American Astronomical Society à Austin et présentée sur le site de l’université du Wisconsin à Madison : Celestial boondocks : Study supports the idea that we live in a void.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

Des bactéries multirésistantes trouvées à bord de la station spatiale internationale mutent pour acquérir des caractéristiques distinctes

La Station spatiale internationale (ISS) est depuis longtemps connue pour être un environnement unique, mais selon une nouvelle étude de la NASA, il y pousse des choses tout à fait extraterrestres.

L’agence spatiale américaine indique que des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory ont examiné des échantillons de la bactérie Enterobacter bugandensis résistante aux médicaments (ou pharmacorésistantes) trouvée dans l’ISS et qu’ils ont constaté que les souches avaient muté en…

Des scientifiques chinois affirment avoir trouvé le moyen de propulser des sous-marins furtifs à l’aide de lasers

Des scientifiques chinois de l’Institut de technologie de Harbin ont mis au point un système de propulsion laser qui ouvre une nouvelle ère pour la technologie sous-marine. Plutôt que d’utiliser un arbre de propulsion et des hélices, le système proposé fait appel à des impulsions laser et à des fibres optiques pour générer une poussée comparable à celle d’un moteur à réaction commercial.

L’ensemble du système n’utilise que 2 mégawatts de puissance laser, ce qui est dans les limites de puissance d’un sous-marin nucléaire…

Des physiciens pensent que la taille illimitée du multivers pourrait être infiniment plus grande

Des physiciens de l’université de Californie à Davis (UCD), du laboratoire national de Los Alamos aux États-Unis et de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) ont redessiné la carte de la réalité fondamentale pour démontrer que la façon dont nous mettons les objets en relation en physique pourrait nous empêcher de voir plus grand.

Depuis près d’un siècle, les théories et les observations qui relèvent de la mécanique quantique, les lois qui régissent l’infiniment petit…

Une nouvelle recherche explore le détournement neuronal que la dépendance à la cocaïne provoque dans le cerveau

La recherche menée par des scientifiques de l’université Rockefeller et de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai (États-Unis) a permis de mieux comprendre comment des drogues addictives comme la cocaïne peuvent l’emporter sur les systèmes de récompense naturels du cerveau, obligeant les individus à renoncer à des besoins fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

Cette découverte repose sur une voie neuronale qui répond normalement aux récompenses naturelles, mais qui est exploitée par les…

Découverte d’anciens tunnels de lave dans le désert d’Arabie habités il y a des milliers d’années

Une importante étude archéologique a permis, pour la première fois, de localiser un tunnel de lave en Arabie saoudite qui a été habité par des humains il y a jusqu’à 10 000 ans.

Le site d’Umm Jirsan témoigne d’une activité humaine s’étalant sur plusieurs milliers d’années, de la période néolithique à l’âge du bronze. Soutenue par les autorités saoudiennes, cette fouille s’inscrit dans le prolongement de décennies de recherches entreprises dans la région pour reconstituer l’histoire de l’activité humaine au…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Le premier utilisateur de l’implant cérébral Neuralink joue aux échecs par la pensée

La société Neuralink a présenté une vidéo de son premier patient humain, Noland Arbaugh, jouant aux échecs sur ordinateur avec ses pensées grâce à un implant cérébral.

Paralysé des épaules à la suite d’un accident de plongée, Arbaugh s’est montré enthousiaste quant au potentiel de cette technologie… »

Pin It on Pinterest

Share This