Sélectionner une page

Une idée de la NASA pour rendre de nouveau Mars habitable en lui offrant un grand bouclier magnétique

7 Mar 2017 | 13 commentaires

Lors du Planetary Science Vision 2050 Workshop* des scientifiques de la NASA ont proposé un plan audacieux qui pourrait redonner à Mars son atmosphère et rendre la planète rouge habitable pour de futurs colons humains.

*Cet atelier est destiné à fournir à la NASA une vision à très long terme de ce à quoi pourrait ressembler la science planétaire du futur. L’atelier vise à rassembler les principaux experts des sciences du système solaire et des disciplines connexes, ainsi que des experts en technologies spatiales, afin d’identifier les objectifs scientifiques potentiels et les technologies pouvant être mises en œuvre à la fin des années 2040.

Selon les découvertes réalisées sur Mars et autour, l’eau y fut abondante et active pendant les premières centaines de millions d’années du système solaire, avec des océans, des rivières, des pluies. Cependant, à un moment donné à moins d’un milliard d’années après sa formation, son champ magnétique global a cessé d’être, supprimant sa principale source de protection contre les vents solaires qui ont eu raison de son hypothétique  atmosphère épaisse qui aurait pu maintenir des océans profonds remplis d’eau liquide, et un climat plus chaud, potentiellement habitable.

Image d’entête : représentation par l’ingénieur logiciel Kevin Gill d’une “Mars vivante”.
Ci-dessous, à gauche, l’atmosphère de Mars frappé par le vent solaire et à droite la Terre protégée par son champ magnétique. (NASA)
Représentation artistique de ce à quoi Mars aurait put autrefois ressembler et à gauche son environnement actuel, froid et sec. (NASA)
Après-avant mars

En lançant un bouclier magnétique géant dans l’espace pour protéger Mars des vents solaires, l’agence spatiale affirme que nous pourrions rétablir l’atmosphère de la planète rouge, et terraformer l’environnement martien afin que de l’eau liquide coule de nouveau à sa surface.

Jim Green, directeur de la Division des sciences planétaires de la NASA, a déclaré que le lancement d’une “magnétosphère artificielle” dans l’espace entre Mars et le Soleil pourrait hypothétiquement protéger la planète rouge dans la magnétoqueue (magnétotail) étendue qui traine derrière Le champ de protection.

A partir du document de recherche : une magnétosphère artificielle de taille suffisante générée au point de Lagrange L1 permet à Mars d’être protégée par la queue magnétique. (Jim Green et Col. /USRA)
mars-magnetotrail

Selon les chercheurs dans leur document de recherche :

Cette situation élimine alors les processus d’érosion du vent solaire qui se produisent avec l’ionosphère de la planète et la haute atmosphère permettant à l’atmosphère martienne de croitre en pression et en température au fil du temps.

Alors que l’équipe reconnait que le concept pourrait sembler « fantaisiste », ils indiquent que la recherche existante sur une mini-magnétosphère menée pour protéger les astronautes et les vaisseaux spatiaux contre le rayonnement cosmique pourrait être utilisée à une plus grande échelle pour protéger Mars.

Selon Green :

Il peut être possible que nous puissions atteindre ces forces de champ plus élevées qui sont nécessaires pour fournir ce blindage. Nous devons aussi pouvoir modifier la direction du champ magnétique afin qu’il pousse toujours le vent solaire.

Dans les simulations de l’équipe, si le vent solaire était contré par le bouclier magnétique, les pertes atmosphériques de Mars s’arrêteraient et l’atmosphère reprendrait jusqu’à la moitié de la pression atmosphérique de la Terre en quelques années.

Alors que l’atmosphère s’épaissirait, l’équipe estime que le climat de Mars profiterait de température aux alentours des 4 degrés Celsius, ce qui suffirait pour faire fondre la glace carbonique sur la calotte polaire nord de la planète rouge. Si cela se produisait, le carbone de l’atmosphère aiderait à piéger la chaleur comme il le fait sur Terre, déclenchant un effet de serre qui pourrait faire fondre la glace d’eau de Mars, redonnant à la planète rouge son eau liquide sous forme de cours d’eau et d’océans.

Si tout cela devait se produire comme l’équipe l’anticipe, il est possible qu’en l’espace de quelques générations, Mars puisse retrouver une partie de son habitabilité.

Toujours selon Green :

Ce n’est pas terraformation comme vous pouvez y penser où nous modifions artificiellement le climat, mais nous laissons la nature le faire, en nous basant sur la physique que nous connaissons aujourd’hui.

L’équipe reconnaît qu’à ce stade le plan est en grande partie hypothétique, mais c’est une vision assez étonnante de ce qui pourrait être possible dans les années à venir. Les chercheurs ont l’intention de continuer à étudier les possibilités d’obtenir une estimation plus précise du temps que les effets du changement climatique prendraient.

Selon les chercheurs :

Tout comme la Terre, une atmosphère améliorée permettrait : une plus grande masse d’équipement débarquée à la surface, un bouclier contre la plupart des rayonnements cosmiques et des particules solaires, d’étendre la capacité d’extraction d’oxygène, et de fournir une production végétale “à ciel ouvert”, pour n’en nommer que quelques-uns.

Si cela peut être réalisé dans une vie, la colonisation de Mars ne serait pas loin.

Le document de recherche sur le site de l’Universities Space Research Association (PDF) : A future Mars environment for science and exploration présentée lors du Planetary Science Vision 2050 Workshop.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This