Recensement galactique : un Univers visible au 7000 milliards de galaxies naines
Suite à l’intervention du lecteur Hem, sur l’article du Guru : “L’hypothèse de la planète des singes” serait-elle le reflet de notre surestimation de l’intelligence humaine ?” et désireux de connaitre approximativement le nombre d’étoile dans notre univers, votre serviteur profite d’une recherche publiée en mars de cette année pour vous donner la dernière évaluation du nombre des divers objets célestes qui composent notre univers.
Les astronomes estiment qu’il y a entre 100 milliards et 200 milliards de galaxies dans l’univers connu. Une seule galaxie, comme la Voie Lactée, peut contenir plus de 200 milliards d’étoiles normales. Environ 75 % de toutes les étoiles de la Voie Lactée sont moitié moins massives que notre Soleil. Dans l’univers dans son ensemble, la majorité des galaxies sont classées dans la catégorie naines, chacune avec moins de quelques centaines de millions d’étoiles.
Le plus grand projet jamais entrepris pour cartographier l’Univers en trois dimensions à l’aide de télescopes de l’ESO est à mi-chemin. Une équipe internationale d’astronomes a utilisé le spectrographe VIMOS du Very Large Telescope de l’ESO pour mesurer les distances de 55 000 galaxies dans le cadre de l’enquête VIPERS (VIMOS Public Extragalactic Redshift Survey). Cela a déjà permis de créer une remarquable vue tridimensionnelle de la façon dont les galaxies étaient distribuées dans l’espace du jeune Univers. Cela révèle la toile complexe de la structure à grande échelle de l’Univers (Univers observable) dans les moindres détails. Cette analyse permet alors aux astronomes de travailler sur la vitesse à laquelle une galaxie semble s’éloigner de nous, son décalage vers le rouge (à lire : Comment mesure-t-on l’immensité de l’univers ?). En contrepartie cela révèle sa distance et, lorsqu’elle est combinée avec sa position dans le ciel, son emplacement dans l’Univers.
Image d’entête : La vue sans précédente de la distribution à grande échelle des galaxies il y a entre 5 et 8 milliards d’années, dévoilée par les nouveaux ~55 000 décalage vers le rouge (Redshift) du catalogue VIPERS PDR-1 (animée ici).
En étudiant la toile cosmique les astronomes peuvent tester les théories sur la façon dont l’Univers s’est formée, a évolué et les aider à traquer les propriétés de la mystérieuse énergie noire qui accélère l’expansion de l’Univers. En cartographiant comment la structure à grande échelle augmente avec le temps, ils peuvent également vérifier si la théorie d’Einstein, la relativité générale, tient précisément, ou si elle peut être révisée.
VIPERS est l’étude la plus détaillée à ce jour de galaxies que l’on observe au moment où les astronomes pensent que l’Univers fut dominé par l’énergie sombre, tel qu’il est aujourd’hui. Ce qui s’est passé lorsque l’Univers avait entre 5 et 9 milliards d’années, environ la moitié de son âge actuel de 13,7 milliards d’années 13,8 milliards d’années.
Bien qu’elle ne soit pas encore terminée, la mission VIPERS donne déjà des résultats scientifiques intéressants : à la fois une première estimation du taux de croissance actuel de la structure à grande échelle et le meilleur recensement jamais effectué du nombre moyen de galaxies massives au cours de cette période de l’histoire de l’Univers.
Ci-dessous : Cette carte d’une section de l’univers montre les positions de milliers de galaxies qui ont été mesurées en tant qu’élément de l’enquête VIPERS avec le très grand télescope VLT de l’ESO. L’observateur sur la terre est à gauche et les galaxies vers la droite sont observées à des temps de plus en plus reculés dans l’histoire de l’univers. Le décalage vers le rouge 0,65 (Redshift 0,65) correspond à regarder environ six milliards d’années auparavant et le décalage vers le rouge à droite, 1,0 à, il y a environ huit milliards d’années. Les objets rouges sont des galaxies elliptiques rouges et les bleus des galaxies spirales avec une intense formation stellaire. Les tailles des points indiquent l’éclat des galaxies.
Les astronomes de l’ESA précisent que pour dix galaxies lointaines observées, une centaine reste non détectées. Le télescope spatial Herschel, de l’Agence spatiale européenne, a découvert que des galaxies lointaines sont responsables d’un brouillard cosmique (milieu interstellaire) de rayonnement infrarouge. Les galaxies sont les plus faibles et les plus distantes parmi les quelques objets vus par Herschel, et ouvrent une nouvelle fenêtre sur la naissance des étoiles dans l’Univers primordial. Les astronomes estiment qu’il y a des milliards et des milliards de galaxies dans l’univers observable (ainsi que quelques 7000 000 000 000 de galaxies naines).
Voici comment les astronomes évaluent l’Univers visible dans les 14 milliards d’années-lumière :
Superamas dans l’univers visible = 10 millions
Amas de galaxies dans l’univers visible = 25 milliards
Grandes galaxies de l’univers visible = 350 000 000 000
Galaxies naines de l’univers visible = 7000 000 000 000
Étoiles dans l’univers visible = 30 milliards de trillions (3×10 ² ²)
Les astronomes se rendent compte qu’ils pourraient avoir sous-estimé (de l’ordre de 90 %) le nombre de galaxies dans certaines parties de l’univers, selon Matthew Hayes de l’Université de l’Observatoire de Genève, qui a mené l’enquête en utilisant l’instrument optique le plus avancé au monde , le Very Large Telescope (VLT) européen au Chili, qui dispose de quatre grands télescopes de 8,2 mètres. Ils en ont utilisé deux, qu’ils ont tourné vers une zone bien étudiée de l’espace profond appelée le GOODS-South field (en français : Relevé profond des origines par les Grands Observatoires champ Sud).
Dans le cas de très lointaines et anciennes galaxies, la lumière révélatrice ne peut pas atteindre la Terre car elle est bloquée par les nuages interstellaires de gaz et de poussière et, par conséquent, ces galaxies sont manquées par les cartographes et leur nombre est considérable.
L’équipe a réalisé deux séries d’observations dans la même région, traquant la lumière émise par les galaxies qui sont nées il y a 10 milliards d’années.La première à d’abord cherché la soi-disant lumière de Lyman-alpha, l’indicateur témoin classique utilisé pour compiler des cartes cosmiques, du nom de celui qui la découvert, Theodore Lyman. Lyman-alpha est l’énergie libérée par des atomes d’hydrogène excités par un courant électrique. La deuxième observation a utilisé une caméra spéciale appelée HAWK-1 pour rechercher une signature émise à une longueur d’onde différente, aussi par l’hydrogène brillant, qui est connu comme la raie d’émission hydrogène-alpha (ou H-alpha).
Le deuxième balayage a récolté un grand ensemble de sources de lumière qui n’avait pas été repéré en utilisant la technique de Lyman-alpha. Elles comprennent certaines des plus faibles galaxies jamais trouvées, forgées à une époque où l’univers était encore très jeune.
Les astronomes concluent que l’enquête Lyman-alpha ne pouvait que repérer un nombre infime de la lumière totale émise par des galaxies lointaines. Étonnamment, 90 % de ces lointaines galaxies passent inaperçues lors des observations.
S’il y a 10 galaxies observées, il pourrait en fait y en avoir une centaine.
La découverte ajoute des dates auxquelles les étoiles, puis les galaxies se sont formées.
A partir de l’ESO : Huge Map of the Distant Universe Reaches Halfway Point et Map of the positions of thousands of galaxies in the VIPERS survey, ainsi que sur le site du CNRS : La plus grande carte de l’univers distant.
Le site du projet VIPERS : VIMOS Public Extragalactic Redshift Survey.
bonjour,
dans votre article du 3 avril 2013 concernant le nombre de galaxie dans l’univers observable,
vous mentionnez ;
Les astronomes estiment qu’il y a entre 100 milliards et 200 milliards de galaxies dans l’univers connu.(chiffre que l’on retrouve ici et là sur le net)
mais ensuite vous annoncez et développer le nombre de 7350 milliards de galaxies.
Superamas dans l’univers visible = 10 millions
Amas de galaxies dans l’univers visible = 25 milliards
Grandes galaxies de l’univers visible = 350 000 000 000
Galaxies naines de l’univers visible = 7000 000 000 000
que doit t’on comprendre ?
aujourd’hui 29/06/2015 ou en est on de cette estimation ?
merci, de bien vouloir m’éclairer.
très cordialement
Patrick .M
Excellent et rare article sur le sujet.
Très bien écrit et traitant avec précisions sur le nombre de galaxies dans l’Univers visible.
L’univers est beaucoup plus vaste que les astronomes nous l’affirment.
Argumentez, svp.
Moi j aime les galaxies et les paniers
🌍🌎🌏
La complexité de l’univers,son immensité dépassent incroyablement notre dimension humaine à penser,réfléchir et analyser.Nous les humains,de qui ou de quoi détenons-nous ce comportement fougueux de tout savoir sur cette incommensurabilité sans prendre le moindre soin de choisir les priorités?Pourquoi n’avançons-nous pas lentement sans brusquer les choses pour se garantir quelque modestie dans les prouesses?La planète MARS est à seulement,tout au plus,400 000 000 de km,et à chaque pas vers elle,nous trébuchons.Quelle folie que de prétendre couvrir,ne serait-ce que par de simples petits moyens appelés télescopes,des distances cosmiques inimaginables approximativement effleurant les 14 milliards d’années lumières !
toutes les galaxy ne sont pas allignées….
200 milliards chaque galaxy oras un diametre de 10 annes lumierer entre chaque galaxy 10 annee donc plus 200×10×10=20 000 milliars annnes lumiers notres univers .tous c est millions de cerveaux pour rien.
merci d’ecrire francais
Oui ce que vous dites pourrait êtres exacte si on met les galaxies on ligne non !
Très intéressant.
Si j’ai bien compris les points rouges s’éloignent de nous et les bleus s’en viennent vers nous. C’est beaucoup de points bleus.
Pas certain que c’est une bonne affaire pour moi !
Faites quelque chose.
Rien compris
avec ces chiffres combien de planètes habitées ? en admettant 7 planètes par étoile ,?
IL SERAIT présomptueux de ne pas envisager que nous ne sommes pas seul par simple calcul mathématique – que répondent nos religions à cette question ?
La religion n’est pas là pour répondre à ces questions.
D’autant plus que vous dites en admettant qu’il y aurait 7 planètes habitées par étoile. Jusqu’ici nous n’avons aucune preuve de planète habitée. Nous sommes partis sur des suppositions sur toutes les observations et les écarts sont d’ordres de milliers de milliard et vous aimeriez que les religions donnent leur avis. Sur quoi ? Ou sur qui ?
Peut-on vérifier les chiffres avancés Par nos astronomes ? Ils se diffèrent les uns des autres toujours en partant d’une supposition sur des milliards…..
Arrêtons de comparer l’incomparable.
Ps : il est plus facile de croire, même si on ne comprend rien, à ce que dit la science. Personne ne s’étonne a ce que les chiffres avancés changent tout le temps.
Excellente documentation que nous fait oublier nor petits « Bo bo » quotidiens
oui c’est une question de vertiges
l’auteur écrit :
Étoiles dans l’univers visible = 30 milliards de trillions (3×10 ² ²)
j’avais comparé avec d’autre chiffres et trouvé que cela représentait la même quantité de gouttes que dans un quart de l’océan atlantique.
de la a penser que l,on est pas seul… ce n’est que la présomption qui pourrait faire croire le contraire
surtout que bien d’autres sources le confirme.
mais le plus fort est que cela se passe MAINTENANT, pendant que j’écris ce commentaire. c’est une réalité immédiate.
je suis sur cette petite sphère qui tourne autour de cette boule de feu au milieu d’un océan de boules de feux…
tout comme vous !
sans me tromper de trop et parce ce que dans notre seule galaxie 900 millions de planètes sont susceptible d’avoir les conditions pour que la vie se développe ( pas forcément dans le schéma vie humaine que nous connaissons …) alors si on multiplie par les 200 milliards de galaxies potentielles je pense que même le plus sceptique peut comprendre que la vie existe obligatoirement ailleurs non !!
– C’est comme à l’époque ceux qui regardaient vers le ciel en se disant après le ciel il n’y à rien c’est la limite !!
– comme le virus qui ne se croit entouré que de virus de microbes et de cellules sur lesquels il s’accroche il ne voit pas les autres cellules autour de lui les organes les humains tout ceux qui l’entourent
– imaginer que l’on est seul reviendrait a dire que le plancton dans l’eau est seul avec les autres plancton oui je pense qu’au niveau d’une échelle facilement comparable ( et en étant encore loin des véritables proportions de l’espace ) nous sommes le plancton et l’univers est l’eau qui nous entoure !!