Nous savons désormais comment une guêpe parasite transforme des araignées en esclaves “zombis”
Les zombies sont réels, du moins dans le monde des insectes. L’exemple le plus célèbre est ce champignon qui contrôle l’esprit et le corps des fourmis pour s’aider à se reproduire, mais ce n’est pas la seule créature à utiliser une tactique aussi morbide. Certaines espèces de guêpes parasites semblent « zombifier » les araignées, et récemment une nouvelle étude a examiné comment les insectes réussissent cet exploit.
Image d’entête : une guêpe parasite pond ses œufs sur l’abdomen d’une araignée. (Marcelo O. Gonzaga)
Digne d’un scénario de film d’horreur, d’abord, la guêpe pond ses œufs sur le dos d’une araignée.
Une guêpe parasite se prépare à attaquer une araignée, afin de la « zombifier » (Marcelo O. Gonzaga)
Peu après l’éclosion des larves, elles semblent prendre le contrôle de l’araignée, l’obligeant à construire un type de toile inhabituel qui agit comme un cocon pour la larve.
Une fois que l’araignée zombie a construit le cocon, la larve peut se transformer en adulte en toute sécurité. (Marcelo O. Gonzaga)
Une fois cette tâche accomplit, les jeunes guêpes mangent la malheureuse araignée et s’installent ensuite pour se nymphoser, et finalement émerger en guêpes adultes.
Après la construction de la toile, la larve de guêpe mange la malheureuse araignée (Marcelo O. Gonzaga)
Votre Guru vous a décrit le processus dans son article :
Ce même comportement se produit avec un certain nombre d’espèces de guêpes et d’araignées différentes, mais le mécanisme à l’œuvre n’était pas clair. Comment la larve de guêpe accède-t-elle au cerveau de l’araignée ? La nouvelle étude visait à trouver une réponse, en réalisant un examen des précédents rapports et études sur ces guêpes, ainsi que de nouvelles observations.
L’équipe a trouvé des preuves que les guêpes détournent le comportement de mue des araignées. Après tout, les toiles que les araignées zombies construisent pour les guêpes ressemblent beaucoup à celles que les araignées saines construisent pour se protéger pendant le processus de la mue qui les rend vulnérables. Les chercheurs ont également noté que les araignées qui venaient de construire des toiles de cocon avaient des niveaux élevés d’une hormone appelée ecdysone dans leur corps, qui est connue pour jouer un grand rôle dans le cycle de mue de l’araignée.
L’idée est que les larves de guêpes injectent de l’ecdysone supplémentaire dans la créature, la trompant essentiellement en lui faisant croire qu’il est temps de muer. En réponse, l’araignée construit ce type de toile spéciale et protectrice, devenant finalement un dîner avant qu’elle n’ait la chance de l’utiliser elle-même.
Selon William Eberhard, coauteur de l’étude :
Maintenant que nous disposons d’un mécanisme proposé, nous pouvons poser une nouvelle série de questions. Comme les lignes des toiles d’araignée représentent des enregistrements précis de leur comportement, nous avons pu étudier la » zombification » en détail comme jamais auparavant en examinant les lignes des toiles de cocon et de mue. Nous avons découvert que les deux types de sites toiles varient et, plus important encore, que les variations ne se chevauchent que partiellement. Les larves modifient probablement le comportement de mue de la toile d’araignée pour obtenir une protection supplémentaire. Les mécanismes par lesquels ces modifications supplémentaires sont obtenues peuvent résulter de différences dans le moment ou la quantité d’ecdysone, ou de modifications dans les molécules d’ecdysone elles-mêmes, mais elles restent à être documentées.
L’étude publiée dans Biological Journal of the Linnean Society : Evidence that Polysphincta-group wasps (Hymenoptera: Ichneumonidae) use ecdysteroids to manipulate the web-construction behaviour of their spider hosts et présentée sur le site du Smithsonian Tropical Research Institute : Hormone Hang-Ups.
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