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Neisseria

La Neisseria gonorrhoeae est une bactérie qui aime à provoquer la blennorragie ou gonorrhée, plus communément appelée la "chaude pisse", un peu familier, mais cela vous donne une vague idée des douleurs ressenties. En manque de notoriété à notre époque, elle s’est décidé, récemment, à nous voler notre ADN. Serait-ce pour mieux nous séduire ?

Pour la première fois des scientifiques de la Northwestern University Feinberg école de médecine (E.U), ont découverts le premier cas d’un transfert direct d’un fragment d’ADN humain dans le génome de cette bactérie la Neisseria. Elle aime la douce chaleur de nos parties intimes ou le contact de nos beaux yeux et c’est s’y prendre pour nous conquérir. Elle a connut son heure de gloire, mais n’est plus très à la mode ces temps-ci, dû, très certainement, à la campagne de prévention contre le SIDA (préservatif) et à la nouvelle concurrence, la Chlamydia trachomatis.

La Neisseria gonorrhoeae donc, nous a volé une séquence de bases d’ADN ( A, T, C et G) à partir d’un élément d’ADN L1, trouvées chez l’homme.

Il était connu que des gènes pouvaient être transférés entre bactéries différentes et même avec des cellules de levures, 3 mécanismes existent : la transformation, la transduction, et la conjugaison. Nous avons, nous même, une grande partie de notre code génétique issue de bactéries, consulter mon article : Vous êtes 10% Humain, 90% Bactérie.

Pour déterminer le moment où a eu lieu ce transfert, ils ont vérifié le code génétique de sa cousine qui cause la méningite, la bactérie Neisseria meningitidis et ils n’y ont pas trouvé de code génétique humain ce qui suggère que cet évènement c’est produit récemment.

Selon le professeur en immunologie et bactériologie Hank Seifert (Northwestern University), un des principaux auteurs du document décrivant la recherche : “ cela représente une évolution significative, le fait de pouvoir récupérer des brins d’ADN représente une grande étape évolutive. Cela pourrait être lourd de conséquences dans la façon dont les bactéries peuvent s’adapter à leur hôte. "

Malheureusement, ils ne savent pas encore à quoi correspond cette séquence génétique et à quoi elle leur sert, mais cela ne saurait tarder…

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