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Les femmes de la préhistoire étaient bien plus fortes que nos athlètes moderne

1 Déc 2017 | 2 commentaires

FH neolithique

Comparée à la chasse et à la cueillette, l’agriculture pourrait sembler être une tâche plutôt facile. Mais les squelettes des femmes d’Europe centrale, qui ont vécu pendant les premiers jours de l’agriculture, tendent à dire le contraire.

Une analyse des os de la partie supérieure des bras de femmes de la préhistoire montre qu’elles ont assumé de très rudes tâches manuelles, probablement au cours du labourage, de la récolte et de la gestion des champs agricoles. Ce fut assez pour les rendre plus fortes que nos meilleurs athlètes féminins modernes selon les chercheurs.

Alison Macintosh, une archéologue de l’université de Cambridge, a dirigé une équipe de scientifiques qui a publié cette semaine une étude comparant la structure osseuse des athlètes féminines modernes à celle des agricultrices de la période du néolithique et de l’âge du bronze et du fer.

Non seulement c’est la première étude à comparer les os des femmes de cette période à celles des femmes aujourd’hui, mais la recherche a également ceci de remarquable : elle n’a pas utilisé de squelettes masculins comme point de comparaison.

De précédentes études bioarchéologiques sur les comportements préhistoriques ont comparé les squelettes des femmes directement aux squelettes des hommes. Comme les os des hommes se gonflent/ se densifient plus sensiblement en réponse à la tension, ces études semblaient  faire apparaître que les femmes ne participaient pas aux tâches comprenant les plus lourdes charges.

Les chercheurs affirment que ces inégalités de comparaisons squelettiques entre les hommes et les femmes ont entraîné une sous-estimation des tâches physiques que les femmes assumaient dans l’Antiquité. Cela a également obscurci certaines des différences dans le fonctionnement des hommes et des femmes.

Avec des scintigraphies au laser, les chercheurs ont analysé les os des bras et des jambes de squelettes féminins vieux de plusieurs milliers d’années. L’évaluation de la forme et de la rigidité des os leur permet de déterminer la quantité et le type de tension physique subie par les femmes préhistoriques. Le fait, entre autres, de labourer le sol, de récolter et de moudre le grain jusqu’à cinq heures par jour pour faire de la farine les a rendues exceptionnellement fortes, selon les chercheurs.

Ceci est en comparaison avec les hommes de la même période, dont les os de la jambe montrent des signes de stress/ de pression accrue, indiquant d’un accent sur la pratique de la chasse et de la cueillette.

Selon Macintosh :

En interprétant les os des femmes dans un contexte spécifique aux femmes, nous pouvons commencer à voir à quel point leurs comportements étaient intenses, variables et laborieux, révélant l’histoire encore cachée du travail des femmes pendant des milliers d’années.

La densité osseuse et le contenu sont très variables en fonction de facteurs tels que l’alimentation et l’âge. Nous devons donc être prudents dans nos interprétations, mais les résultats des chercheurs sont clairs: les femmes préhistoriques supportent une charge beaucoup plus grande que nous le pensions.

Pour obtenir une image plus précise de l’accumulation des femelles antiques, les chercheurs les ont ensuite comparées aux os des athlètes féminines contemporaines, au lieu des hommes.

Les chercheurs ont réalisé des tomodensitogrammes de femmes sédentaires modernes ainsi que des rameuses, de coureurs d’endurance et des joueurs de football à Cambridge.

(Alastair Fyfe/ Université de Cambridge)

rameuse-néolith

Ils ont constaté que les os des jambes des femmes néolithiques étaient à peu près aussi robustes que ceux des rameurs modernes, mais que les os de leurs bras étaient significativement plus solides, de 11 à 16 %. Comparé à des étudiants sédentaires, l’écart passe à 30 %.

Mais outre le fait que ces femmes étaient assez fortes, il y a également d’autres découvertes utiles. La force des os des jambes des femmes semble diminuer entre le néolithique et l’âge du bronze, indiquant que les activités des hommes et des femmes ont commencé à de plus en plus diverger. Les femmes sont devenues moins mobiles en se concentrant sur l’agriculture, déplaçant la charge vers leurs bras.

C’est une indication que les femmes ont joué un rôle essentiel dans le développement de l’agriculture en Europe. En outre, l’étude souligne l’importance de comparer le comportement des femmes préhistoriques à celui des autres femmes, apportant une nouvelle lumière sur l’expérience vécue des femmes à travers les âges.

L’étude publiée dans Science Advances : Prehistoric women’s manual labor exceeded that of athletes through the first 5500 years of farming in Central Europe et présentée sur le site de l’université de Cambridge : Prehistoric women’s manual work was tougher than rowing in today’s elite boat crews.

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