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Quand des statistiques annoncent que nous sommes seuls dans l’Univers

15 Août 2017 | 9 commentaires

Dr Zaius

S‘il y a d’autres civilisations dans l’Univers, alors pourquoi, en près de 60 ans d’écoute et de regard porté sur le ciel, n’avons-nous trouvé aucune preuve de leur existence ? Selon Daniel Whitmire, astrophysicien à l’université de l’Arkansas, c’est peut-être parce qu’il n’y a personne à trouver là-haut. À l’aide d’analyse statistique, Whitmire conclut que, si la Terre est typique, il n’est pas possible pour toute autre civilisation technologique d’exister en même temps que nous.

Il y a au moins une planète pour une étoile dans l’Univers qui en contient, à un zéro près, 1 000 000 000 000 000 000 000 000 (10^24). Avec tous ces mondes où la vie serait susceptible de s’installer et avec plus de 13 milliards d’années pour la faire évoluer, il semble raisonnable d’estimer qu’il y ait beaucoup d’autres civilisations beaucoup plus avancées que la nôtre.

Le problème est qu’il n’y a pas une seule preuve solide qu’elles existent. Dans les années 1950, le physicien italien Enrico Fermi a fait un petit calcul rapide et s’est demandé : « Mais ou est tout ce monde ? » Fermi a utilisé des hypothèses extrêmement conservatrices sur les hypothétiques ET et il a calculé que, même la civilisation la plus apathique et la plus fière nous aurait depuis longtemps non seulement contacté, mais atteint et qu’elle aurait colonisé toutes les planètes habitables dans la galaxie.

Depuis plus de six décennies, le Paradox de Fermi torture les scientifiques, les chercheurs du Search for Extra-Terrestrial Intelligence (SETI) se référant à lui comme le Great Silence (Grand Silence). Pourquoi le silence ? Au fil des années, de nombreuses raisons ont été données, allant de l’idée que personne n’a trouvé d’intérêt à nous contacter, à des théories conspirationnistes paranoïaques, que des autorités terrestres ou cosmiques feraient en sorte de nous dissimuler la vérité.

Cependant, l’explication la plus simple est que la raison pour laquelle nous ne trouvons pas d’autres civilisations est qu’elles ne sont pas là. La position de Whitmire est que, si le concept cosmologique appelé principe de médiocrité est appliqué au Paradox de Fermi, cela donne  la raison pour laquelle nous sommes seuls, que nous sommes une civilisation typique et que nous allons nous éteindre bientôt, alors que nous sommes capables de communication interstellaire.

Le principe de médiocrité est l’une des hypothèses fondamentales de la physique moderne et de la cosmologie en particulier. Elle affirme qu’il n’y a rien de spécial en ce qui concerne notre place dans l’univers, notre planète ou notre espèce. Cela signifie que nous pouvons, par exemple, regarder comment la gravité agit ici et supposer que cela fonctionne exactement de la même manière à 10 milliards d’années-lumière.

L’argument de Whitmire est que l’idée selon laquelle nous sommes une espèce technologique* inhabituellement primitive et jeune est fausse. Mais nous sommes la première espèce technologique à apparaître sur la Terre, prenant 60 millions d’années à évoluer et sans preuve de la précédente présence d’une autre espèce technologique. Puisque la Terre sera encore capable d’accueillir la vie pendant un autre milliard d’années, cela signifie qu’elle pourrait potentiellement produire 23 autres espèces comme nous… enfin presque.

*”Espèce technologique” : qui a développé des dispositifs électroniques et peut considérablement modifier la planète. Après la révolution industrielle selon Whitmire.

Le point important est que nous n’avons été capables d’envoyer des messages aux étoiles que pendant un peu plus d’un siècle après l’invention de la radio. Whitmire a constaté que s’il assume que les humains sont typiques plutôt qu’exceptionnels, la courbe en cloche produite par l’analyse statistique (principe de médiocrité) nous place au milieu des 95 % de toutes les civilisations et celles qui ont des millions d’années sont les valeurs limites des statistiques avec une très faible probabilité d’existence.

En d’autres termes, si la race humaine est typique, alors comme nous sommes une jeune espèce technologique qui est la première de notre planète et que nous ne crapahutons dessus que depuis environ un siècle (en tant qu’espèce technologique), la même chose est vrai/ typique pour toutes les autres civilisations. Pire encore, si nous devons rester typiques, la race humaine va probablement disparaître et bientôt.

Cela signifie que les autres civilisations sont constituées de créatures biologiques, et non de machines, les premières à apparaître sur leur planète, et qu’elles ne subsistent que pendant quelques siècles avant d’être (auto)détruites. Une fois que ces premières civilisations disparaissent, la biosphère de leur planète est tellement compromise qu’aucune autre espèce technologique ne se présente pour les remplacer, et c’est là que le Dr Zaius (en image d’entête), de la planète des singes, fait la tête…

Comme il s’agit d’un résultat statistique, un écart-type est impliqué. Dans ce cas, il est d’environ deux cents ans et si le fait que la courbe biaisée aux âges avancés est prise en compte, cela donne 500 ans. Whitmire précise que même si une autre hypothèse, que la courbe en cloche du principe de médiocrité, est utilisée, les résultats seront similaires.

Les calculs de Whitmire sont déprimants non seulement en ce qui concerne les petits hommes verts, mais aussi pour nous-mêmes, car ils suggèrent que nôtre espèce à une courte existence et que nous allons user notre planète jusqu’à la corde avant de disparaître. Pour nous consoler, ils nous restent le fait que nous ne disposons que d’un échantillon, l’humain, et plus nous restons longtemps, plus nous resterons (…). Si nous refaisons fonctionner la calculette dans mille ans, alors la durée de vie prédite est de 5 000 ans. Si nous sommes encore là dans un million d’années, la prévision est de 5 millions d’années.

Mais Whitmire admet qu’il y a une autre conclusion :

Si nous ne sommes pas typiques alors mon observation initiale sera correcte. Nous serions les êtres les plus stupides de la galaxie selon les chiffres.

L’étude publiée dans l’International Journal of Astrobiology : Implication of our technological species being first and early et présentée sur le site de l’université de l’Arkansas : The Implications of Cosmic Silence.

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