Sélectionner une page

D’immenses coulées de lave détectées sur la lune de Jupiter, Io

12 Mai 2017 | 1 commentaire

Volcan-Loki-Io

Si on décernait des récompenses pour le volcan actif le plus puissant et le plus persistant du système solaire, le premier prix irait au Loki Patera, sur la lune de Jupiter, Io.

Il y a deux ans, des chercheurs ont profité d’un rare événement astronomique pour créer une carte détaillée de ce roi des volcans, en trouvant une coulée de magma frais dégoulinant sur la surface de la lune.

L’équipe d’astronomes dirigée par l’université de Californie, à Berkeley, n’a publié que récemment ses mesures du phénomène géologique, en s’appuyant sur une séquence d’images de la carte thermique obtenue par l’intermédiaire du Grand télescope binoculaire en Arizona en mars 2015. Ainsi, les mesures n’ont pas été prises par une sonde ou un satellite, mais par un télescope sur une montagne à plusieurs centaines de millions de kilomètres !

Il s’est aidé de la lune glacée Europe qui passait devant Io et qui, grâce à son revêtement d’eau gelée ne reflétant pas les longueurs d’onde infrarouges, a pu fournir une sorte d’ombre permettant de faire ressortir le modèle des températures de la surface d’Io.

A partir de l’étude, séquence d’images obtenue par le Grand télescope binoculaire avant pendant et après l’occultation d’Io par Europe.
occultation io

Selon le chercheur, Michael Skrutskie de l’université de Virginie :

Il y avait tellement de lumière infrarouge disponible que nous pouvions sectionner les observations en intervalles d’un huitième seconde pendant lesquels le bord d’Europe n’a avancé que de quelques kilomètres à travers la surface d’Io.

Bien que ces types d’éclipses aient déjà été utilisés pour étudier Io, la technologie avancée d’optique utilisée a permis aux scientifiques de cartographier les points chauds avec une résolution d’environ 10 kilomètres.

Plusieurs décennies d’études ont décrit un volcan actif entouré d’une dépression, ou “patera”, d’environ 200 kilomètres de diamètre, rempli de roche refroidit qui refait surface tous les 400 à 600 jours avec des vagues de lave qui coulent autour du bassin à une vitesse d’environ 1 à 2 km par jour. Mais une question demeurait : d’où vient cette lave fraîche ?

La première théorie était que la lave fut le résultat d’éruptions régulières émanant du Loki Patera. La deuxième fait appel à ce qui est appelé un “renversement” (overturning). Alors que la roche fondue se refroidit à la surface, elle augmente en densité, jusqu’à ce que la croûte froide s’effondre dans la roche encore en fusion. Chaque effondrement peut rendre la prochaine section instable, créant une coulée rampante de magma sur le terrain refroidissant. Il s’avère que c’est précisément ce qui se passe autour du plus grand volcan du système solaire.

Selon la responsable de la recherche, Katherine Kleer, de l’université de Californie à Berkeley :

Si Loki Patera est une mer de lave, elle englobe plus d’un million de fois celle d’un typique lac de lave. Dans ce scénario, des parties de crête fraîche tombent, exposant le magma incandescent en dessous et provoquant un éclat dans l’infrarouge.

Les différences de température ont révélé à quel moment le magma avait été exposé récemment, permettant de retracer l’histoire d’une coulée de magma à partir du coin nord-ouest du bassin environnant, se déplaçant progressivement dans le sens des aiguilles d’une montre et une autre plus récente commençant à l’est.

Selon Kleer :

Ces résultats nous donnent un aperçu du système de tuyauterie complexe sous Loki Patera.

La vidéo ci-dessous tirée de l’étude nous donne une idée de la patera et du volcan, avec des vagues de magma prenant entre 180 et 230 jours pour couler autour de son périmètre :

Alors que davantage d’observations fourniront plus de détails sur la « tuyauterie » du Loki Patera, l’équipe devra patienter jusqu’en 2021 qu’Europe soit de nouveau alignée avec Io.

La lave s’est répandue et s’est refroidie autour du volcan avant que la sonde Viking ne la photographie en 1979, donc il est peu probable qu’elle disparaisse de si tôt.

La lune est constamment “massée” par les forces de marée de Jupiter, engendrant la formation de centaines de volcans sur toute sa surface qui canalisent la roche fondue et le soufre, tout en envoyant occasionnellement des panaches de poussière et de gaz sulfureux dans sa mince atmosphère.

Ce montage d’images présente Jupiter avec sa lune volcanique Io au premier plan. Les images ont été prises en 2007 lors du survol de la sonde New Horizons. (NASA/ Université Johns Hopkins/ Southwest Research Institute/ Goddard Space Flight Center)
io-Jupiter 17

L’étude publiée dans Nature : Multi-phase volcanic resurfacing at Loki  Patera on Io.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This