De nouvelles preuves scientifiques que des microorganismes auraient pu et pourraient survivre sur Mars
Votre Guru est passé à côté d’une étude publiée fin 2016 et qui a son importance, il rattrape donc cette bévue…
Il s’avère qu’il pourrait effectivement y avoir de la vie sur Mars, mais pas de la façon dont beaucoup l’ont espéré. Selon une étude d’une année menée par une équipe d’astrobiologistes de l’université de l’Arkansas (UARK/ États-Unis), une vie microbienne pourrait survivre dans l’environnement martien.
C’est la découverte de méthane sur Mars, notamment dans l’atmosphère martienne par la sonde Mars Express de l’Agence spatiale européenne en 2003, par l’astromobile Curiosity de la NASA près de son site d’atterrissage en 2014 et dans des météorites martiennes, qui a motivé l’étude de l’équipe.
Image d’entête : les concentrations de méthane durant l’été nordique sur Mars (NASA).
Selon l’auteure principale de l’étude, Rebecca Mickol, astrobiologies à l’université de l’Arkansas :
Sur Terre, la plupart du méthane est produit biologiquement par des organismes passés ou présents. La même chose pourrait être vraie pour Mars. Bien sûr, il y a beaucoup d’alternatives possibles au méthane sur Mars et il est toujours considéré comme controversé. Mais cela ne fait qu’ajouter à l’excitation.
Le méthane sur Terre est produit par des organismes méthanogènes, habituellement présents dans les marécages, les marais et les entrailles des bovins. Ces organismes simples sur Terre peuvent survivre sans soleil et sans oxygène, en s’appuyant sur l’hydrogène pour l’énergie et le dioxyde de carbone comme principale source de carbone.
L’expérience de l’équipe a recréé les rudes environnements trouvés sur Mars et elle y a exposé des méthanogènes cultivés en éprouvette. L’environnement martien présente des pressions atmosphériques extrêmement basses, environ six millièmes de la pression de la surface de la Terre. Les méthanogènes ont été maintenus dans des liquides représentant ce qui aurait pu circuler sous la surface de Mars. Les scientifiques ont constaté que les quatre espèces ont réussi à survivre de 3 à 21 jours.
L’astromobile Curiosity de la NASA a vu des traces d’anciennes rivières, de lacs et de mers qui couvraient autrefois Mars. Et parce que la présence d’eau sur la Terre est si indicative de la vie, les scientifiques ont exploré la possibilité que la vie existât sur Mars il y a des milliards d’années. Cette nouvelle étude montre également qu’il est possible que la vie existe encore actuellement sur la planète rouge.
Toujours selon Rebecca Mickol :
Dans tous les environnements que nous trouvons ici sur la Terre, il y a un type de microorganisme. Il est difficile de croire qu’il n’y a pas d’autres organismes là-bas sur d’autres planètes ou lunes également.
Cette preuve que la vie extraterrestre pourrait effectivement exister sur Mars pourrait changer la façon dont nous aborderons la planète rouge. Avec des plans pour y introduire la vie humaine, il sera important de chercher où cette vie microbienne pourrait être trouvée et comment ne pas l’endommager, surtout si nous “terraformons” la planète, bien que la présence de microbes pourrait également aider en cela.
Si des microbes sur Mars sont trouvés, ils représenteraient sans doute les formes de vie qui y habitaient auparavant. Imaginez tout ce que nous pourrions apprendre en les étudiant. Pour savoir si ces microbes existent vraiment sur Mars, l’équipe continue de tester les méthanogènes pour voir s’ils peuvent prospérer et croître à une pression aussi basse.
Si de tels microbes peuvent vivre sur Mars, pourquoi ne seraient-ils pas présents ailleurs dans notre galaxie et au-delà ?
Selon Mickol :
…avec l’abondance de la vie sur Terre, dans tous les environnements extrêmes trouvés ici, il est tout à fait possible qu’il existe une vie, des bactéries ou de minuscules micro-organismes, ailleurs dans l’Univers … Nous essayons juste d’explorer cette idée.
L’équipe a publié son étude dans la revue Origins of Life and Evolution of Biospheres : Low Pressure Tolerance by Methanogens in an Aqueous Environment: Implications for Subsurface Life on Mars.