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Ces roches présenteraient-elles les empreintes d’une ancienne vie microbiennes sur Mars ?

27 Nov 2016 | 0 commentaires

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Une analyse de minéraux de silice découverts par l’astromobile Spirit sur Mars révèle qu’ils ont des similitudes avec les dépôts de silice façonnée par la vie microbienne sur la Terre. Ces minéraux martiens sont maintenant considérés comme présentant une empreinte de la vie ou “biosignature” potentielle.

Cela ne veut pas dire que la NASA a découvert la vie sur Mars, mais que nous pourrions avoir trouvé des preuves d’une vie microbienne passée.

Une étude publiée la semaine dernière soulève de nouveau la possibilité que la vie existât autrefois sur Mars, en établissant un lien entre les dépôts de silice opalisée situés près du lieu dit “Home Plate” dans le cratère Gusev et celui d’El Tatio, dans les montagnes des Andes du nord du Chili. La silice opalisée est une substance à l’apparence caoutchouteuse formant des nodules bosselés qui n’ont pas de structure cristalline. Il en a été découvert pour la première fois sur Mars par l’astromobile Spirit en 2007. Elle est considérée comme une preuve d’une activité hydrothermale ou volcanique passée.

Selon Steve Ruff, scientifique planétaire à l’université d’État d’Arizona qui a dirigé l’étude :

Ce minéral, la silice opaline, peut se former de diverses manières. Elle peut se former autour d’une source chaude ou d’un geyser, ou dans des fumerolles (vapeurs autour des volcans qui rejettent des gaz chauds riches en soufre dans l’air).

Ruff et ses collègues ont d’abord estimé que ces dépôts de silice opalisée s’étaient formés, il y a des milliards d’années, à partir de roches basaltiques qui ont été lessivées par l’acide sulfurique sortant de fumeroles. Mais alors qu’ils continuaient à analyser les données de Spirit, les scientifiques ont commencé à favoriser une autre possibilité : de la silice opalisée précipitée à partir des eaux chaudes et riches en minéraux. Comme le Spirit s’est coincé dans une ornière en 2009, et qu’il fut hors-service en 2010, il n’y avait aucun moyen de prouver l’un ou l’autre de ces scénarios.

Il y a quelques années, Ruff a eu une nouvelle idée en lisant un journal sur la volcanologie. Il y a trouvé une référence aux geysers d’El Tatio, un vaste système hydrothermal chilien situé à 4200 m au-dessus du niveau de la mer, où les sources chaudes et les geysers contiennent des dépôts de silice opaline. Chacun de ces dépôts ressemblait étrangement à ceux du cratère Gusev et l’environnement froid et aride semblait également assez semblable à celui de Mars.

Pour en savoir plus sur ce qui forme les minéraux de silice opalisée sur Terre, Ruff et son collègue Jack Farmer se sont rendus à El Tatio pour étudier l’environnement et recueillir des échantillons pour en faire l’analyse spectrale. Ils ont appris que les minéraux de silice à El Tatio se forment dans des eaux peu profondes et hydrothermales et que les dépôts qui ressemblent le plus aux Martiens se produisent en présence de microbes.

Plus précisément, les dépôts de silice opalisée présentant les nodules et les minuscules structures semblables à des doigts observés sur Mars tendent à se former aux côtés de tapis collants de microorganismes, appelés biofilms. Dans certains environnements, les microbes déclencheront la formation minérale, mais cela ne semble pas être le cas à El Tatio.

Images tirées de l’étude, sur la partie gauche des images obtenues par Spirit en 2008 et présentant des formations de silices opalisées à différentes échelles dans le cratère Gursev comparées, à droite, avec celles d’El Tatio. (NASA/JPL-Caltech/ Ruff et Farmer 2016)
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Selon Ruff :

A ce stade, nous pouvons dire que c’est un processus passif. Ces mattes microbiennes se forment dans l’eau peu profonde, et ils commencent à se connecter à ce qui est présent, les nodules de silice. Comme ils sont accrochés à ces nodules, ils sont revêtus de cilice.

Les structures en doigt d’El Tatio se forment lorsque des colonies de microbes tentent d’échapper à la mort, en développant leur biofilm loin des minéraux de silice, pour finalement finir enterrées.

Malheureusement pour savoir si la silice opalisée de Mars s’est formée dans un environnement similaire et qu’elle est faite de la même substance en prenant la même forme, il faudra envoyer une autre astromobile dans le cratère Gusev afin de recueillir des échantillons, de les ramener sur Terre et de les analyser à l’aide de microscopes électroniques. La prochaine astromobile (américaine) pour Mars est prévue pour 2020 et elle recueillera des échantillons pour une mission de retour, mais son emplacement de débarquement n’a pas encore été déterminé.

Cet étude n’est pas sans rappeler au Guru, et c’est aussi à cela que ça sert, un Guru… celle menée par la géobiologue Nora Noffke, de l’université Old Dominion (Virginie, États-Unis) qui voyaient les traces d’une activité microbienne passée sur des structures sédimentaires martiennes, ici : “Cette image du Curiosity pourrait être la preuve que la vie a autrefois existé sur Mars”.

En attendant, ces dépôts restent une curiosité, peut-être une allusion à une ancienne vie martienne, sur une Mars qui n’avait rien à voir à ce que nous connaissons d’elle aujourd’hui.

L’étude publiée dans Nature : Silica deposits on Mars with features resembling hot spring biosignatures at El Tatio in Chile.

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