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Il y a un an cette semaine que l’atterrisseur Philae a rebondi, pivoté et qu’il est retombé sur la surface de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko. Pour commémorer cet évènement historique, l’Agence spatiale européenne a publié une vidéo retraçant, sous forme d’animation, l’atterrissage chaotique de Philae.

Pour cette reconstitution, l’ESA a passé la plus grande partie de l’année à analyser les données recueillies par plusieurs instruments et capteurs. Il leur est ainsi possible de comprendre ce qui est arrivé ce jour-là et d’utiliser ces connaissances afin de mieux estimer la composition et la structure de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko.

Après la séparation de son vaisseau mère, la sonde Rosetta, Philae s’est aventurée lentement vers la surface. Après sa descente de sept heures, il a touché un endroit appelé  Agilkia. Ses pieds se sont enfoncés à une profondeur d’environ 25 cm, indiquant qu’il avait touché une surface molle, granuleuse. Quand il a finalement atteint la terre ferme, l’atterrisseur a rebondi dans l’espace pendant près de deux heures. Il s’est finalement installé dans une zone appelée Abydos, après avoir réalisé deux rebonds et, éventuellement, être rentré en collision avec le bord d’un cratère.

Selon le scientifique Hans-Ulrich Auster pour la mission Rosetta :

La culbute de Philae avec la surface au deuxième touchée était la plus critique. L’atterrisseur est rentré en contact avec la surface et Philae a de nouveau quitté la comète, contrôlée par ses deux jambes gauche et droite et a effectué une rotation finale, une roulade arrière, sur l’axe Y de l’atterrisseur.

L’élan de Philae fut suffisant pour le redresser à nouveau sur ses pieds.

Selon Jens Biele, principal auteur de la première étude scientifique associant les impacts aux propriétés de surface de la comète :

Nous avons appris beaucoup de choses sur la surface à partir des propriétés mécaniques de ces rebonds et Philae a finalement atterri dans une zone intéressante où nous n’aurions jamais osé débarquer en premier lieu.

Sur le site de l’ESA : Reconstructing philaes flight across the comet.

 

Représentation des mouvements chaotiques du système plutonien

Votre Guru en profite pour également vous présenter cette petite animation réalisée par l’astronome Mark Showalter pour la NASA qui présente le comportement inhabituel des rotations des lunes de Pluton dans leurs orbites.

Selon la NASA :

La plupart des lunes intérieures du système solaire gardent une face dirigée vers leur planète centrale. Cette animation montre ce qui n’est certainement pas le cas avec les petites lunes de Pluton, qui se comportent comme des toupies. Pluton est représentée au centre avec, dans l’ordre, du plus petit aux plus larges orbites : Charon, Styx, Nix Kerberos, Hydra.

Nous avions déjà pu découvrir les étranges mouvements chaotiques des lunes Hydra et Nix et, en me reprenant :

La lune Nix, en particulier (dans l’animation ci-dessous), a “une orientation radicalement changeante”. Selon la NASA, le lever du soleil ne serait jamais prévisible si vous arrivez à vivre sur une de ces lunes. Les deux lunes paraissent souffrir de cette oscillation chaotique.

L’origine de leurs problèmes vient des champs gravitationnels dans lesquels les lunes sont intégrées et qui changent constamment. Les changements eux-mêmes sont causés par le système de double planète : Pluton – Charon, dont le centre de gravité commun, partagé entre elles, en est la principale cause. De plus, les formes allongées d’Hydra et Nix amplifient davantage l’effet de vacillement.

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