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Il ne faudrait, au champ magnétique de la Terre, que le temps d’une vie humaine pour s’inverser

21 Oct 2014 | 0 commentaires

Imaginez que le monde se réveille un matin pour découvrir que toutes les boussoles pointent vers le sud au lieu du nord. Ce n’est pas aussi bizarre que cela puisse paraitre. Le champ magnétique de la Terre a déjà basculé à plusieurs reprises tout au long de l’histoire de la planète, mais pas du jour au lendemain.

Son champ magnétique dipolaire, comme celle d’une barre aimantée, reste à peu près à la même intensité pendant des millions d’années, mais pour des raisons pas encore complètement connues, il s’affaiblit occasionnellement sur plus de quelques milliers d’années et change de direction.

Image d’entête, à partir de : “Un nouveau rendu accéléré du turbulent champ magnétique de la Terre (vidéo)”.

Maintenant, une nouvelle étude menée par une équipe de scientifiques italiens, français et américains, démontre que la dernière inversion magnétique, il y a 786 000 années, s’est produite très rapidement, en moins de 100 ans, soit à peu près une vie humaine.

La découverte intervient alors que de nouvelles preuves indiquent que l’intensité du champ magnétique de la Terre s’affaiblit 10 fois plus rapidement que la normale, ce qui conduit certains géophysiciens à prévoir un renversement dans quelques milliers d’années. Bien qu’une inversion magnétique est un évènement planétaire majeur entrainé par convection dans le noyau de fer de la Terre, il n’y a pas de catastrophes associées avec des inversions passées, malgré de longues recherches dans les enregistrements géologiques et biologiques.

Aujourd’hui, cependant, un tel revirement pourrait faire des ravages sur notre réseau électrique, générant des courants qui le mettraient hors service. Et puisque le champ magnétique terrestre protège la vie des particules énergétiques du soleil et des rayons cosmiques, qui peuvent tous deux causer des mutations génétiques, un affaiblissement ou la perte temporaire du champ, avant un renversement permanent, pourraient augmenter les taux de cancer. Le danger pour la vie serait encore plus grand si les inversions étaient précédées par de longues périodes de comportement magnétique instable.

La nouvelle découverte est basée sur des mesures de l’alignement du champ magnétique dans les couches d’anciens sédiments lacustres maintenant exposées dans le bassin de Sulmona des montagnes Apennins à l’est de Rome, Italie.

Les sédiments lacustres sont inter-stratifiés avec des couches de cendres d’éruption de cette province volcanique, une grande zone de volcans en amont de l’ancien lac qui comprend des volcans rentrant en éruption périodiquement près de Sabatini, Vésuve et le mont Alban.

Des chercheurs italiens, dirigés par Leonardo Sagnotti de l’Institut national de géophysique et de volcanologie de Rome, ont mesuré les directions de champ magnétique “congelés” dans les sédiments qui se sont accumulés au fond de l’ancien lac.
Courtney Sprain et Paul Renne, de l’université de Californie à Berkeley, coauteurs de l’étude ont utilisés la radiodatation par la méthode ArgonArgon afin de déterminer l’âge des couches de cendres au-dessus et en dessous de la couche de sédiments qui ont “enregistré” la dernière inversion. Ces dates ont été confirmées par leur collègue Sébastien Nomade du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement à Gif-Sur-Yvette, en France.

Parce que les sédiments lacustres ont été déposés à un taux élevé et stable sur une période de 10 000 ans, l’équipe a été en mesure d’interpoler la date de la couche montrant l’inversion magnétique, appelé le renversement Matuyama-Brunhes, il y a à peu près 786 000 années. Cette date est beaucoup plus précise que celle des études précédentes, qui ont placé l’inversion à il y a entre 770 000 et 795 000 années.

Cette carte montre comment, en commençant il y a environ 789 000 ans, le pôle Nord se promenait autour de l’Antarctique pendant des milliers d’années avant de basculer, il y a 786 000 années, dans le sens que nous connaissons aujourd’hui, avec le pôle quelque part dans l’Arctique (Université de Berkeley).

inversion-magnétique-terrestre

Quelle que soit l’incidence de la découverte pour la civilisation moderne, il est probable qu’elle aidera les chercheurs à comprendre comment et pourquoi le champ magnétique de la Terre inverse épisodiquement sa polarité.

L’enregistrement magnétique montre que la soudaine bascule à 180 degrés du champ a été précédée par une période d’instabilité qui a duré plus de 6000 ans. Celle-ci inclut deux intervalles de faible intensité du champ magnétique qui ont duré environ 2000 ans chacune.

L’université de Californie à Berkeley poursuit sa collaboration avec l’équipe italo-française afin de corréler les enregistrements du lac avec les changements climatiques passés.

’étude publiée sur le Geophysical Journal International : Extremely rapid directional change during Matuyama-Brunhes geomagnetic polarity reversal.

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