Sélectionner une page

Cocktails de pesticides, parasites et la faim : les abeilles en plus mauvaise posture qu’on ne l’avait estimé

7 Août 2021 | 0 commentaires

bombus-pascorum 1 21

Petit rappel, au vu des mauvaises nouvelles sur l’état de la Terre et ses habitants actuellement, le Guru ne fait pas partie d’un mouvement écologiste ou d’un mouvement quelconque pour la préservation de la nature, même s’il a parfaitement conscience de leur importance. Il se contente de relayer et vulgariser l’information scientifique qui a son importance. À dire vrai, il essaye même de limiter ses publications concernant toutes les répercussions que l’humain a sur son environnement actuellement… Le Guru pourrait très facilement créer un site déprimant avec autant de publications scientifiques uniquement sur ce sujet. Ce n’était, à l’origine, pas vraiment l’objectif de GuruMeditation, mais vu que pratiquement aucun domaine scientifique n’est épargné pas ses changements. On serait susceptible de croire que le Guru en fait trop… bien au contraire.

Selon de nouvelles recherches, les abeilles (et les insectes hyménoptères de la famille des Apidae, comme les bourdons) tombent comme des mouches, et cela semble lié à notre utilisation de “cocktails de pesticides”.

Image d’entête : un bourdon des champs (Bombus pascuorum) butine. (Emily Bailes/ Royal Holloway – Université de Londres)

En tant qu’espèce, nous sommes presque entièrement dépendants des abeilles et des autres insectes pollinisateurs, sans lesquels nous ne pourrions pas mettre de la nourriture sur la table. Une nouvelle méta-analyse, qui a passé en revue des dizaines d’études publiées au cours des 20 dernières années, indique que l’utilisation de cocktails de pesticides dans l’agriculture augmente considérablement la mortalité des abeilles, davantage que les substances prises individuellement. Ce phénomène est encore exacerbé par les effets combinés des produits agrochimiques, des parasites et de la malnutrition sur le comportement et la santé des abeilles.

L’équipe conclut que les évaluations actuelles des risques sous-estiment considérablement la pression à laquelle sont soumis les abeilles et les autres pollinisateurs. La chute brutale du nombre de pollinisateurs observée dans les zones cultivées et sauvages témoigne de ces pressions, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les écosystèmes du monde entier et notre sécurité alimentaire.

Selon les conclusions de l’étude :

Si l’on n’y remédie pas et que l’on continue d’exposer les abeilles à de multiples facteurs de stress anthropiques (d’origines humaine) dans l’agriculture, le déclin des abeilles et de leurs services de pollinisation se poursuivra, au détriment de la santé humaine et des écosystèmes.

Les pollinisateurs, y compris les abeilles, sont les piliers méconnus de notre agriculture, mais aussi de la vie végétale sauvage. Étant donné que les populations d’insectes sont en déclin dans le monde entier, cela soulève naturellement des inquiétudes quant à la santé des pollinisateurs à l’avenir et à la question de savoir s’ils peuvent continuer à jouer leur rôle écologique ou non. Environ 75 % des cultures mondiales produisant des fruits et des graines pour la consommation humaine, notamment le cacao, le café, les amandes et les cerises, dépendent des pollinisateurs.

Ces préoccupations ont été le point de départ de l’étude actuelle. Les auteurs expliquent que si les abeilles semblent être capables de résister aux différents facteurs de stress qui les affectent aujourd’hui, prises individuellement, elles souffrent de leur poids lorsqu’elles sont réunies. La pression combinée des produits agrochimiques, des parasites et de la malnutrition fait payer un lourd tribut à l’espèce, augmentant considérablement la probabilité de décès des abeilles et des ruches dans leur ensemble.

L’agriculture intensive repose sur l’utilisation de composés tels que les fongicides ou les pesticides pour protéger les cultures et assurer de gros rendements.

Selon le coauteur Harry Siviter, de l’université du Texas à Austin (Etats-Unis) :

Les interactions entre plusieurs produits agrochimiques augmentent considérablement la mortalité des abeilles. En outre, l’utilisation à l’échelle industrielle d’abeilles domestiques (pour produire du miel) accroît l’exposition de l’espèce aux parasites et aux maladies, ce qui la met encore plus à l’épreuve.

Dans un commentaire accompagnant l’étude, Adam Vanbergen, de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE/ France), a déclaré que les insectes pollinisateurs sont menacés par l’agriculture intensive, notamment par des produits chimiques tels que les fongicides et les pesticides, ainsi que par la réduction du pollen et du nectar des fleurs sauvages.

L’effet de facteurs de stress multiples sur les abeilles : L’intensification de l’agriculture a mis les pollinisateurs sous pression. (a), Les pratiques associées à l’agriculture intensive réduisent la disponibilité de nourriture pour les pollinisateurs. (b), La gestion de colonies d’abeilles à haute densité pour la pollinisation des cultures est associée à un risque de maladie et d’infection parasitaire pour ces pollinisateurs2. Cela pose un risque de propagation de la maladie aux abeilles sauvages. c, L’exposition à une variété de pesticides pose un autre risque pour les pollinisateurs. (d), Siviter et col. présentent une méta-analyse qui présente les conséquences pour les abeilles des combinaisons (quelques exemples présentés) de ces défis. (Nature)

Abeilles déclins 1 21

Le rétrécissement continu des zones où poussent des plantes et des fleurs sauvages se traduit par des sources de pollen et de nectar moins diversifiées pour les abeilles et, sans doute, par une diminution de la quantité globale de nourriture à laquelle elles ont accès.

Bien que de précédentes recherches aient examiné ces facteurs indépendamment les uns des autres, notamment l’effet de différents produits agrochimiques sur les abeilles, la méta-étude est la première à examiner leurs effets dans leur ensemble. Selon l’équipe, les résultats suggèrent fortement « que le processus réglementaire dans sa forme actuelle ne protège pas les abeilles des conséquences indésirables d’une exposition complexe aux produits agrochimiques ». Bien que l’analyse actuelle se soit concentrée sur les abeilles domestiques, car la plupart des publications sur le sujet se concentrent sur elles, davantage de recherches sont nécessaires sur d’autres pollinisateurs, explique l’équipe, car ils pourraient réagir différemment aux facteurs de stress constatés ici.

En 2019 (puis en 2020), les chercheurs attiraient l’attention sur le fait que près de la moitié des espèces d’insectes dans le monde étaient en déclin, et qu’un tiers d’entre elles risquaient réellement de disparaître d’ici la fin du siècle.

En 2019 :

L’activité humaine entraine la disparition rapide des insectes ce qui devrait engendrer un "effondrement catastrophique" des écosystèmes

En 2020 :

Apocalypse des insectes : des scientifiques avertissent que la disparition des insectes pourrait condamner l’humanité

Les principales causes de ce déclin sont l’utilisation de pesticides et la destruction des habitats. Dans ce contexte, les avertissements de cette méta-étude sont d’autant plus probants.

L’étude publiée dans Nature : Agrochemicals interact synergistically to increase bee mortality et présentée sur le site du Royal Holloway (université de Londres) : Exposure to multiple pesticides increases bee mortality.

 

Il y a actuellement un appel aux dons pour la survie de GuruMeditation. Vous pouvez consulter la note du Guru à ce sujet…

Le Guru reprend du service, mais l’Appel aux Dons reste plus que jamais ouvert !

…ou bien participer directement avec l’icône ci-dessous. Merci pour votre aide !

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

Des bactéries multirésistantes trouvées à bord de la station spatiale internationale mutent pour acquérir des caractéristiques distinctes

La Station spatiale internationale (ISS) est depuis longtemps connue pour être un environnement unique, mais selon une nouvelle étude de la NASA, il y pousse des choses tout à fait extraterrestres.

L’agence spatiale américaine indique que des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory ont examiné des échantillons de la bactérie Enterobacter bugandensis résistante aux médicaments (ou pharmacorésistantes) trouvée dans l’ISS et qu’ils ont constaté que les souches avaient muté en…

Des scientifiques chinois affirment avoir trouvé le moyen de propulser des sous-marins furtifs à l’aide de lasers

Des scientifiques chinois de l’Institut de technologie de Harbin ont mis au point un système de propulsion laser qui ouvre une nouvelle ère pour la technologie sous-marine. Plutôt que d’utiliser un arbre de propulsion et des hélices, le système proposé fait appel à des impulsions laser et à des fibres optiques pour générer une poussée comparable à celle d’un moteur à réaction commercial.

L’ensemble du système n’utilise que 2 mégawatts de puissance laser, ce qui est dans les limites de puissance d’un sous-marin nucléaire…

Des physiciens pensent que la taille illimitée du multivers pourrait être infiniment plus grande

Des physiciens de l’université de Californie à Davis (UCD), du laboratoire national de Los Alamos aux États-Unis et de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) ont redessiné la carte de la réalité fondamentale pour démontrer que la façon dont nous mettons les objets en relation en physique pourrait nous empêcher de voir plus grand.

Depuis près d’un siècle, les théories et les observations qui relèvent de la mécanique quantique, les lois qui régissent l’infiniment petit…

Une nouvelle recherche explore le détournement neuronal que la dépendance à la cocaïne provoque dans le cerveau

La recherche menée par des scientifiques de l’université Rockefeller et de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai (États-Unis) a permis de mieux comprendre comment des drogues addictives comme la cocaïne peuvent l’emporter sur les systèmes de récompense naturels du cerveau, obligeant les individus à renoncer à des besoins fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

Cette découverte repose sur une voie neuronale qui répond normalement aux récompenses naturelles, mais qui est exploitée par les…

Découverte d’anciens tunnels de lave dans le désert d’Arabie habités il y a des milliers d’années

Une importante étude archéologique a permis, pour la première fois, de localiser un tunnel de lave en Arabie saoudite qui a été habité par des humains il y a jusqu’à 10 000 ans.

Le site d’Umm Jirsan témoigne d’une activité humaine s’étalant sur plusieurs milliers d’années, de la période néolithique à l’âge du bronze. Soutenue par les autorités saoudiennes, cette fouille s’inscrit dans le prolongement de décennies de recherches entreprises dans la région pour reconstituer l’histoire de l’activité humaine au…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Le premier utilisateur de l’implant cérébral Neuralink joue aux échecs par la pensée

La société Neuralink a présenté une vidéo de son premier patient humain, Noland Arbaugh, jouant aux échecs sur ordinateur avec ses pensées grâce à un implant cérébral.

Paralysé des épaules à la suite d’un accident de plongée, Arbaugh s’est montré enthousiaste quant au potentiel de cette technologie… »

Pin It on Pinterest

Share This