Sélectionner une page

Constante de Hubble : une nouvelle mesure de la vitesse à laquelle s’étend l’Univers n’arrange pas le mystère l’entourant

18 Juil 2019 | 2 commentaires

Exp Univers 1 19

Notre compréhension de l’univers pourrait avoir besoin d’être reconsidérée, selon une nouvelle étude.

Quand Edwin Hubble a annoncé qu’il avait découvert des galaxies à l’extérieur de notre Voie lactée, l’annonce a fait beaucoup de bruit, mais ce n’était que le début. Hubble a découvert que les plus distantes galaxies s’éloignaient plus vite de nous. Ce n’était pas seulement les galaxies : partout où il regardait, il trouvait la même chose : plus les choses sont loin, plus elles s’éloignent rapidement les unes des autres. Ce fut une preuve indéniable que non seulement l’univers était en expansion, mais que celle-ci s’accélérait.

L’unité de mesure de cette expansion universelle s’appelle la constante de Hubble.

La constante de Hubble est très importante pour la physique moderne car elle décrit une caractéristique fondamentale de notre univers. Mais ce taux d’expansion n’est pas facile à calculer. Le plus souvent, on l’obtient en mesurant la distance par rapport à des galaxies lointaines, puis en calculant le décalage vers le rouge à partir de ces galaxies, en d’autres termes, en examinant comment les longueurs d’onde de la lumière reçue des galaxies sont étirées. Toutefois, les différentes hypothèses utilisées dans ce calcul peuvent avoir une forte incidence sur le résultat.

Depuis un siècle, les astronomes mesurent avec diligence la constante de Hubble. Dans les années 1990, une équipe dirigée par Wendy Freedman de l’université de Chicago a considérablement affiné la valeur de la constante de Hubble à une précision de 10%, chose rendue possible par la précision du télescope Hubble.

Plus récemment, les astronomes ont cherché à obtenir une précision encore plus grande. Mais plus ils cherchaient, plus ils commençaient à trouver des divergences.

Selon Wendy Freedman, astronome à l’université de Chicago :

Naturellement, on peut se demander si l’écart vient d’un aspect que les astronomes ne comprennent pas encore au sujet des étoiles que nous mesurons, ou si notre modèle cosmologique de l’Univers est encore incomplet.

Ou peut-être que les deux ont besoin d’être améliorés.

Des études récentes ont proposé des valeurs quelque peu différentes pour cette expansion universelle. L’étude la plus récente de Freedman cherchait à concilier ces valeurs et à briser l’impasse, mais au lieu de cela, elle a ajouté encore une autre valeur à prendre en compte. Selon ce qui a été publié jusqu’à présent, les résultats de Freedman indiquent que l’univers s’étend plus rapidement que la plupart des estimations précédentes. Leurs nouvelles observations, également faites à l’aide de Hubble, indiquent que le taux d’expansion de l’univers est légèrement inférieur à 70 kilomètres par seconde par mégaparsec, à 69,8 km/sec/Mpc. Un parsec équivaut à une distance de 3,26 années-lumière, et un mégaparsec est un million de parsecs.

Freedman et son équipe l’ont estimé en utilisant un autre type de repère cosmique par rapport aux expériences précédentes. Ils ont déterminé l’éclat d’étoiles géantes rouges dans des galaxies lointaines. Comme ces étoiles atteignent une taille et une luminosité uniformes, il est plus facile de calculer leur distance de la Terre que certaines autres étoiles.

Les géants rouges ont été recherchés dans des halos galactiques de lointaine galaxies. La ligne centrale montre le champ de vision complet de Hubble. La rangée du bas permet de zoomer encore plus près dans les champs de Hubble. Les géants rouges sont identifiés par des cercles jaunes. (NASA/ ESA/ W. Freedman/ Université de Chicago/ ESO/ Digitized Sky Survey)

STSCI-H-p1928a-m 1 19

Cette nouvelle valeur estimée est l’une des plus élevées pour le taux d’expansion universel, mais pas la plus rapide, celle obtenue par une équipe dirigée par Adam Riess de l’université Johns Hopkins et le Space Telescope Science Institute, a trouvé un taux d’expansion de 74 km/sec/Mp.

Les différences ne sont pas négligeables. De nombreux concepts et calculs cosmologiques modernes sont basés sur la constante de Hubble.

Selon  Freedman :

La constante de Hubble est le paramètre cosmologique qui définit l’échelle absolue, la taille et l’âge de l’univers ; c’est l’un des moyens les plus directs dont nous disposons pour quantifier l’évolution de l’univers. L’écart que nous avons constaté auparavant n’a pas disparu, mais cette nouvelle preuve suggère que le jury n’a pas encore décidé s’il y a une raison immédiate et convaincante de croire que notre modèle actuel de l’univers comporte des lacunes fondamentales.

La prochaine mission de la NASA, le Wide Field Infrared Survey Telescope (WFIRST), devrait permettre aux astronomes de calculer la constante de Hubble avec encore plus de précision, ce qui permettra également aux chercheurs de calculer comment ce taux d’expansion a changé dans le temps. Inutile de dire que la mission, dont le lancement est prévu au milieu des années 2020, est attendue avec impatience par la communauté astronomique.

L’étude sera publiée dans The Astrophysical Journal, disponible en prépublication sur arXiv (PDF) : The Carnegie-Chicago Hubble Program. VIII. An Independent Determination of the Hubble Constant Based on the Tip of the Red Giant Branch et présentée sur le HubbleSite de la NASA : New Hubble Constant Measurement Adds to Mystery of Universe’s Expansion Rate.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This