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Découverte d’une espèce de gecko qui se débarrasse de ses grosses écailles pour échapper à ses prédateurs

8 Fév 2017 | 1 commentaire

Geckolepis megalepis6

Vous connaissez sans doute la technique de certains lézards qui,  pour échapper à leurs prédateurs, se libèrent de leur queue qui servira à distraire la menace pendant que l’animal se fait la belle. Et bien, un groupe de gecko fait la même chose, mais avec les larges écailles dont ils sont recouverts.

Le Geckolepis megalepis est l’un des nombreux geckos à écailles du genre Geckolepis, une espèce endémique de Madagascar qui porte des écailles qui se détachent très facilement pour les aider à s’échapper. Alors que tous les geckos sont connus pour réaliser cette même parade, le nouvellement identifié G. megalepis utilise cette “mise à nue” rapide à un tout autre niveau.

Cette nouvelle espèce a les plus grandes écailles de tous les geckos connus. Elles sont anormalement grandes et se détachent très facilement, fournissant aux animaux un mécanisme de défense efficace.

Le Geckolepis megalepis avec ses écailles. (F. Glaw/ PeerJ)
Geckolepis megalepis 2

Comme le Guru l’indiquait plus haut, d’autres geckos sont connus pour détacher des parties de leur peau afin de s’échapper, mais seulement s’ils sont saisis très fermement. Le Geckolepis megalepis le fait activement et au moindre contact. Chez d’autres geckos, le processus de régénération des écailles prend beaucoup de temps, mais les geckos à écailles peuvent reconstituer leur armure en quelques semaines et sans cicatrices résiduelles.

Les écailles et la peau de ce gecko sont très bien adaptées à se soustraire du corps defig-3-2x l’animal. Elles sont fixées à sa peau le long d’une bande très étroite, et une « zone de scission » préformée existe sur une couche externe de la peau elle-même. Lorsque les écailles se détachent, une couche de peau vient aussi avec.

Ci-contre (clic pour agrandir) : un Geckolepis megalepis ayant perdu une partie de ses écailles. (F. Glaw/ PeerJ)

Les chercheurs, dirigés par Mark D. Scherz de l’université Ludwig Maximilian de Munich et de la Collection zoologique d’État de Munich, pensent que les grandes écailles se détachent plus facilement que les petites en raison de la surface accrue par rapport à la zone de fixation et parce que les grandes écailles sont soumises à davantage de friction de surface.

Selon Scherz :

Ce qui est vraiment remarquable, c’est que ces écailles sont vraiment denses et peuvent même être osseuses et doivent être énergiquement couteuses à produire, la peau sous elles s’arrache avec une telle facilité, et elle peut être régénérée rapidement et sans cicatrice.

Comme il l’estime, cela doit être “énergiquement couteux” pour les animaux d’avoir à faire repousser ces écailles à usage unique qui se détachent si facilement, mais en termes d’évolution, c’est une très bonne alternative face à un risque de mort.

Les scientifiques connaissent les geckos à écailles depuis 1860, mais ces animaux ont été notoirement difficiles à étudier. Ils sont nocturnes, se nourrissant d’insectes dans les profondeurs de la forêt de Madagascar. Il y a des décennies, les scientifiques ont utilisé de la laine ou du coton pour essayer d’attraper les geckos avec leurs écailles encore fermement attachées. Aujourd’hui, les scientifiques les attirent dans des sacs en plastique. Pour la dernière étude, les chercheurs ont capturé plusieurs spécimens dans leur habitat naturel.

Toujours selon Scherz :

Une étude menée il y a quelques années a montré que notre compréhension de la diversité des geckos à écailles était totalement inadéquate. Cela nous a montré qu’il y avait en fait environ 13 lignées génétiques très distinctes dans ce genre et pas seulement les trois ou quatre espèces que nous estimions exister.

Les écailles exceptionnellement larges du G. megalepis furent l’indicateur que les chercheurs avaient à faire à une nouvelle espèce, mais ils espéraient trouver des traits plus distinctifs. Comme ces animaux sont un cauchemar à identifier, les chercheurs se tournent vers la micro-tomodensitométrie. Les images en 3D qui en résultent ont permis aux chercheurs d’examiner soigneusement les squelettes sans avoir à les disséquer. En regardant les scans, ils ont identifié des caractéristiques crâniennes clés qui les distinguent d’autres geckos à écailles. C’est la première nouvelle espèce de ce genre à être identifiée en 75 ans.

Le processus de régénération des écailles n’est pas encore très bien compris, mais ils espèrent qu’en le définissant il présente des caractéristiques applicable dans la médecine humaine.

L’étude publiée dans PeerJ : Off the scale: a new species of fish-scale gecko (Squamata: Gekkonidae: Geckolepis) with exceptionally large scales.

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