Parce que le dodo (Dronte de Maurice) a disparu moins d’un siècle après l’arrivée des humains, sur son ile natale de Maurice, notre connaissance du grand oiseau incapable de voler est limitée et provient presque exclusivement de dessins et de descriptions par des marins qui l’ont vu au 17e siècle. Ce portrait d’un dodo en entête a été réalisé en 1620 par le peintre flamand Roelant Savery.

Les Dodos n’avaient pas une peur instinctive de l’homme, qui ont fini par les chassés jusqu’à l’extinction, donc ils ont obtenu la réputation d’être l’incarnation de la bêtise, d’une créature destinée à l’obsolescence.

Mais une nouvelle étude suggère que le dodo était, en réalité, assez intelligent. Bien que la collecte scientifique de spécimens n’était pas un passe-temps populaire à l’ère du dodo, les scientifiques du Musée américain d’histoire naturelle et du Musée d’histoire naturelle du Danemark ont réussi à mettre la main sur l’un des rares spécimens de dodo conservés, un crâne appartenant à la collection du Musée d’histoire naturelle de Londres.

Après l’avoir scanné, la responsable de la recherche, Eugenia Gold, a créé des endocrânes, des moulages de la cavité intérieure du crâne montrant les empreintes laissées par le cerveau.

De l’étude, reconstruction 3D des empreintes laissées par le cerveau (endocrâne) du dodo (Maria Eugenia Leone Gold / Zoological Journal)

Avec ces modèles 3D, les chercheurs ont été en mesure de comparer le cerveau du dodo à celui de plusieurs variétés de pigeons (les plus proches du dodo) et à un oiseau des iles éteint, le Dronte de Rodrigues (le plus proche parent disparu). Comme ils le rapportent dans leur étude, le cerveau du dodo était tout à fait normal par rapport à la taille de son corps, ce qui indique que l’oiseau n’était pas particulièrement bête.

Selon Eugenia Gold :

Il n’est ni spécialement grand, ni spécialement petit, il est exactement de la taille que vous pouvez le prédire par rapport à celle de son corps. Donc, si vous prenez la taille du cerveau comme indicateur, les dodos ont probablement un niveau d’intelligence similaire à celui des pigeons. L’intelligence ne réside pas juste dans la taille du cerveau global, mais cela nous donne une mesure de base. Bien qu’ils soient le plus souvent considérés comme des nuisibles urbains, les pigeons sont capables de faire la distinction entre des vidéos en direct et préenregistrés d’eux-mêmes, et ils ont été formés pour servir comme espions, messagers, et mêmes détecteurs de cancer (rajout du Guru : guide missile)

L’étude publiée dans The Zoological Journal of the Linnean Society : The first endocast of the extinct dodo (Raphus cucullatus) and an anatomical comparison amongst close relatives (Aves, Columbiformes)