Les chiens reniflent tout et n’importe quoi et peuvent même faire la différence entre deux jumeaux identiques plus rapidement que nos outils scientifiques actuels. Et vous pourriez être surpris d’apprendre que les tumeurs ont leurs propres odeurs. Pour savoir comment diagnostiquer les cancers internes avant qu’il ne soit trop tard, avec seulement un échantillon d’haleine, les scientifiques ont travaillé avec des chiens pour voir si ces odeurs peuvent être différenciés de manière fiable à partir de l’odeur d’un déjeuner, de la dernière cigarette, ou d’emphysème.

Dans des précédentes études depuis 1989, les chiens avaient déjà montré leur sens de l’odorat pour la détection des cas reconnus de cancer de l’ovaire, cancer du côlon, de mélanome, de cancer du sein et du cancer du poumon. Dans la dernière étude effectué en Allemagne, qui a enquêté sur la façon dont les chiens pourraient faire un diagnostic de la présence d’autres odeurs dans l’haleine d’un patient, ceux-ci n’ont pas détecté que le cancer du poumon (même si un patient avait récemment mangé ou fumé une cigarette), ils ne se sont pas trompés dans les odeurs, comme celle de l’emphysème ou de la fumée de tabac, pour le cancer. Cela confirme l’idée que le cancer du poumon a sa propre odeur très particulière et ainsi galvaniser les chercheurs dans leur quête pour identifier exactement ce que les chiens ont collecté.

Cependant, il y a une chose à prendre en compte : aux fins du dressage des chiens pour identifier la signature de la maladie, les études de ce type utilisent généralement des patients dont le cancer a déjà été diagnostiqué et est déjà bien avancé. Les stades précoces de la maladie pourraient avoir des marqueurs olfactifs différents ou moins perceptibles dans l’haleine et une étude, qui travaillerait seulement avec le cancer au stade précoce, ou qui collecterait de nombreux échantillons d’haleine au fil du temps afin de déterminer qui développe le cancer et quand les chiens commencent à le détecter, serait la bienvenue.

Une fois que la bonne signature chimique du cancer du poumon sera déduite au stade précoce, les scientifiques pourront enfin mettre en action leur “nez” électronique qu’ils ont développé depuis des années : ces puces ultra-sensibles peuvent alerter les médecins et les scientifiques de la présence de certaines substances chimiques dans l’air, que cela soit des explosifs, de la nourriture en décomposition, ou le cancer.

L’information publiée sur l’European Lung Foundation : Sniffer dogs could detect lung cancer. L’étude publiée sur L’European respiratory Journal : Canine scent detection in the diagnosis of lung cancer: Revisiting a puzzling phenomenon.

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