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Le fou rire des rats révèle que d’être chatouilleux nous motive à l’interaction

16 Nov 2016 | 1 commentaire

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Les chatouilles sont l’une des formes les plus élémentaires de jeu, mais c’est aussi l’une des réactions physiques les plus étranges et les moins bien compris. Pourquoi sommes-nous chatouilleux ? Pourquoi cela nous fait-il rire ? Pourquoi certaines parties du corps sont-elles plus chatouilleuses que d’autres ? Et peut-être, le plus étrange de tous : pourquoi ne pouvons-nous pas nous chatouiller (sujet sur lequel nous avons déjà eu des éléments de réponse à consulter dans les deux précédents articles du Guru : “Pourquoi ne craignons-nous pas nos propres chatouilles ?” et “Même en ayant l’illusion d’avoir changé de corps, vous resterez insensible à vos propres chatouilles”.)

Alors, comment les scientifiques tentent de répondre à ces questions? En chatouillant des rats…

L’étude menée par des chercheurs de l’université Humboldt, à Berlin, s’appuie sur de précédents travaux montrant que, lorsqu’ils sont chatouillés, les rats vont réellement “rire” sous la forme de vocalisations ultrasoniques à environ 50 kHz, inaudibles pour l’humain. Une précédente étude à d’ailleurs fait ressortir que cela les déstressait.

À l’aide d’un microphone spécialisé, les chercheurs ont chatouillé des rats sur le dos, le ventre, les pieds et la queue et ils ont étudié les petits cris qu’ils ont faits, qui sont dans la même gamme de sons joyeux que les rats feront lors de socialisation ou en mangeant. Les vocalisations variaient également en fonction des parties du corps. Ainsi, les rats ne sont pas chatouilleux de la queue, mais sont particulièrement sensibles du ventre et de leurs pieds, tout comme les humains.

Le comportement des rats a montré qu’ils appréciaient être chatouillés, notamment lorsque les chercheurs éloignaient leur main chatouilleuse, les rats la suivaient pour en avoir davantage et dans certains cas, ils sautaient réellement de joie après, un comportement connu sous le terme de “Freudensprünge” en allemand.

Selon Michael Brecht, responsable de l’étude :

Le chatouillement est l’une des formes les plus mystérieuses de contact social, il est mal compris. Et ce que nous nous sommes proposé de faire est d’essayer de comprendre ce qui se passe dans le cerveau lorsque les animaux et les humains sont chatouillés.

À cette fin, l’équipe s’est concentrée sur le cortex somatosensoriel, une région du cerveau qui traite la stimulation physique comme le toucher, la pression, la température et la douleur. Chaque partie de cette région du cerveau s’active en fonction de la zone du corps, ainsi la partie du cortex somatosensoriel qui correspond au tronc des rats s’est activée en réponse aux chatouilles sur le ventre ou le dos, et correspondait à l’intensité de vocalisation des rats.

A partir de l’étude, représentation du cortex somatosensoriel et les zones activées en fonction des parties du corps stimulées. (Shimpei Ishiyama/ Michael Brecht)

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Le cortex somatosensoriel s’est également activé quand les rats jouaient, mais sans être chatouillés, et les chercheurs ont constaté que l’humeur de l’animal affectait leurs réactions: les rats anxieux étaient beaucoup moins chatouilleux que leurs homologues plus détendus. L’équipe a également directement stimulé la région du tronc du cortex somatosensoriel, et les rats ont émis les mêmes rires sans être chatouillés.

Selon Brecht :

Les données nous montrent que le cortex somatosensoriel, une structure du cerveau que nous pensions être purement tactile, fait beaucoup plus que cela. En particulier, elle semble être très étroitement impliquée dans la génération du rire lui-même.C’était inattendu. Toutefois, le chatouillement est un tour du cerveau qui récompense l’interaction et le jeu.

L’équipe présente leur recherche dans la vidéo ci-dessous.

La recherche est publiée dans la revue Science : Neural correlates of ticklishness in the rat somatosensory cortex.

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