Sélectionner une page

D’anciennes tombes révèlent que le piercing facial date d’au moins 11 000 ans

15 Mar 2024 | 0 commentaires

Piercing Neolithique 1 24

Des archéologues ont découvert une collection d’objets en forme de clous qui n’auraient rien d’incongru à décorer les lèvres des humains actuels. Trouvés dans les tombes d’un village néolithique du sud-est de la Turquie, ils pourraient constituer les premiers exemples convaincants de piercing corporel.

Image d’entête, à partir de l’étude : illustration de l’utilisation hypothétique des labrets (sous les lèvres (LIP) et des ornements d’oreille (EAR) de Boncuklu Tarla. (Kodaş et col./ Antiquity)

Le site de Boncuklu Tarla est réputé pour son exceptionnelle collection de divers ornements personnels, plus de 100 000 objets décoratifs y ont été découverts depuis les premières fouilles de la colonie en 2012. Aujourd’hui, le site présente les premières traces de piercing et d’ornementation de la peau, avec de petits objets en forme de bouchons trouvés sur les oreilles et les mâchoires ou très près de celles-ci, chez les occupants de la tombe.

A partir de l’étude : localisation du site de fouille Boncuklu Tarla en Turquie. (Kodaş et col./ Antiquity)

Piercing Neolithique 5 24

Selon l’archéologue Ergül Kodaş, de l’Université Mardin Artuklu, en Turquie, et ses collègues dans l’étude qu’ils ont publié au sujet de la découverte (lien plus bas) :

Ces artefacts offrent une fenêtre unique sur l’utilisation d’ornements corporels par les habitants des premières communautés sédentaires.

Les archives archéologiques regorgent de magnifiques pendentifs, colliers et amulettes que les gens portaient à la vie à la mort, à l’âge glaciaire et à l’âge de pierre. Les tissus charnus tels que la peau sont rarement préservés, et il est donc moins évident de savoir si un objet était posé sur la peau ou s’il était placé sous celle-ci d’une manière ou d’une autre.

Kodaş et ses collègues ont examiné la taille et la forme des objets trouvés à Boncuklu Tarla, ainsi que leur position dans les tombes par rapport aux restes humains et aux marques d’usure sur les os. Alors que certains des nouveaux ornements découverts avaient manifestement été déplacés, très probablement par des rongeurs, d’autres pièces « sont restées en place sur la surface supérieure ou inférieure du crâne ou sous la mâchoire inférieure », rapportent les chercheurs.

Exemples de labrets de Boncuklu Tarla, comprenant des clous avec des incrustations de pierre (en bas à gauche). (Kodaş et col./ Antiquity)

Piercing Neolithique 4 24

Les mâchoires de certains individus présentaient également des signes d’usure sur la face avant, ce qui se produit lorsqu’une sorte de goujon à dos plat appelé labret est porté à travers un piercing sous la lèvre inférieure. Des exemples de bijoux ressemblant à des labrets ont été découverts il y a environ 12 000 ans avant J.-C., mais il s’agit de l’exemple le plus probant à ce jour.

Les premières preuves convaincantes de l’utilisation d’un labret en Asie du Sud-Ouest, avant cette dernière découverte, remontent à environ 6 000 ans avant Jésus-Christ. D’autres pièces trouvées dans toute l’Asie du Sud-Ouest ont été considérées comme des piercings sur la base de leur forme. Elles n’ont pas été trouvées directement associées aux parties du corps par lesquelles elles auraient été portées.

A partir de l’étude : différents types d’ornements trouvés à côté de la partie supérieure du crâne (a, b) et près de la mâchoire (c) d’un squelette à Boncuklu Tarla. (Kodaş et col./ Antiquity)

Piercing Neolithique 6 24

De précédentes recherches suggèrent que la pratique du port de piercings est apparue vers 6400 avant J.-C. dans ce qui est aujourd’hui l’Iran et qu’elle s’est répandue en Mésopotamie. La coutume est ensuite apparue dans d’autres sociétés en Afrique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.

Kodaş et ses collègues ont jusqu’à présent décrit 85 objets trouvés dans les tombes de Boncuklu Tarla qui semblent être des ornements portés dans des piercings, fabriqués dans des matériaux tels que le calcaire, le silex, le cuivre et l’obsidienne, un verre volcanique. Ces objets ont été trouvés dans les tombes de 7 hommes et de 9 femmes adultes, juchés sur ou à proximité de leurs squelettes. D’après la couche de sédiments dans laquelle ils ont été excavés et la datation au carbone de ces sédiments, 5 des 85 objets datent d’environ 10 000 à 8 000 ans avant J.-C., ce qui en fait les plus anciens exemples connus de piercings. Aucun enfant n’avait d’ornement d’oreille ou de labret près de la tête. En revanche, ils étaient souvent enterrés avec des pendentifs et des perles, comme dans d’autres cultures.

Les piercings étaient « probablement associés au fait d’être adulte », selon Emma Baysal, archéologue et auteure de l’étude, de l’université d’Ankara (Turquie). Peut-être une sorte de statut social associé à l’âge, ou un rôle particulier dans la société.

Parmi les sept types d’ornements découverts, l’un d’entre eux a été retrouvé à plusieurs reprises à côté des oreilles des occupants adultes des tombes. Les chercheurs pensent que ces objets en forme de clous, souvent surmontés d’incrustations en pierre, étaient probablement insérés dans la chair ou le cartilage de l’oreille.

Les boucles d’oreilles et les labrets de différentes longueurs mesuraient tous au moins 7 millimètres de diamètre, ce qui aurait nécessité des perforations importantes et probablement permanentes de la peau, supposent les chercheurs.

L’étude publiée dans la revue Antiquity : Bodily boundaries transgressed: corporal alteration through ornamentation in the Pre-Pottery Neolithic at Boncuklu Tarla, Türkiye.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This