Sélectionner une page

Une intelligence artificielle réalise 10 000 expériences par jour avec des bactéries afin d’accélérer les découvertes

9 Mai 2023 | 0 commentaires

BacterAI IA 1 23

Le travail scientifique implique souvent de passer au crible d’énormes quantités de données, une tâche qui est extrêmement ennuyeuse pour les humains, mais qui est un jeu d’enfant pour l’intelligence artificielle. Une nouvelle plateforme, baptisée BacterAI, peut réaliser jusqu’à 10 000 expériences par jour pour s’instruire, et nous instruire, sur les bactéries.

Image d’entête : une partie du robot de phénotypage en profondeur (Deep phenotyping) dirigé par BacterAI et qui a déjà réalisé 931 038 expériences automatisées depuis janvier 2020. (Marcin Szczepanski, Michigan Engineering)

Le corps humain abrite des milliards de microbes, qui recouvrent presque toutes les surfaces à l’intérieur comme à l’extérieur. Nombre d’entre eux sont essentiels à des fonctions corporelles spécifiques, tandis que beaucoup d’autres nous rendent malades. La recherche continue de découvrir à quel point notre santé générale est inextricablement liée à nos microbiomes, mais la gestion et l’exploration des données impliquées restent une tâche ardue.

Pour Paul Jensen, auteur correspondant de la nouvelle étude (lien plus bas) :

Nous ne savons pratiquement rien de la plupart des bactéries qui influencent notre santé. Comprendre comment elles se développent est la première étape vers la réingénierie de notre microbiome.

L’IA est particulièrement douée pour traiter d’énormes ensembles de données et trouver des modèles, et les scientifiques l’ont donc naturellement mise à contribution pour analyser les données sur les bactéries. En général, il s’agit d’alimenter des modèles d’apprentissage automatique à partir d’ensembles de données existants, mais cela ne sert à rien pour les espèces pour lesquelles il n’y a tout simplement pas beaucoup de données disponibles, et c’est le cas de beaucoup d’espèces, si l’on considère qu’environ 90 % des bactéries n’ont été que peu ou pas étudiées.

Des chercheurs de l’université du Michigan (Etats-Unis) ont mis au point une nouvelle plateforme appelée BacterAI, qui permet d’étudier les bactéries sans connaissances préalables. Elle crée son propre ensemble de données à partir de zéro en concevant des expériences pour des robots de laboratoire qui les exécutent l’une après l’autre, les résultats de chacune d’entre elles influençant les suivantes. Enfin, elle peut synthétiser ses résultats sous la forme d’un ensemble de règles logiques que les scientifiques humains peuvent comprendre et tester à leur tour.

Lors d’une démonstration de cette technologie, BacterAI a été mis à contribution pour déterminer le métabolisme de deux bactéries buccales courantes, Streptococcus gordonii et Streptococcus sanguinis. Il s’agit d’identifier une combinaison spécifique d’acides aminés que les bactéries consomment parmi un ensemble de 20 acides aminés qui permettent la vie, une tâche qui nécessite de trier plus d’un million de combinaisons possibles.

BacterAI a pu tester quelques centaines de combinaisons d’acides aminés par jour, en sélectionnant les plus prometteuses et en les poursuivant lors d’expériences ultérieures. Il a réalisé jusqu’à 10 000 expériences par jour et, au bout de neuf jours, il a pu faire des prédictions précises dans 90 % des cas.

Selon Jensen :

Lorsqu’un enfant apprend à marcher, il ne se contente pas de regarder les adultes marcher, puis de dire « Ok, j’ai compris », de se lever et de commencer à marcher. Il tâtonne et procède d’abord par essais et erreurs. Nous voulions que notre agent d’intelligence artificielle fasse des pas et tombe, qu’il trouve ses propres idées et fasse des erreurs. Chaque jour, il s’améliore un peu, il devient un peu plus intelligent.

L’équipe espère que BacterAI pourra être utilisé pour accélérer les découvertes sur les bactéries, ce qui pourrait permettre de développer de nouveaux médicaments ou d’autres molécules utiles.

L’étude publiée dans Nature Microbiology : BacterAI maps microbial metabolism without prior knowledge et présentée sur le site de l’Université du Michigan : AI could run a million microbial experiments per year.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This