Sélectionner une page

Le télescope spatial James Webb ne trouve pas d’atmosphère sur l’exoplanète semblable à la Terre, TRAPPIST-1b

28 Mar 2023 | 0 commentaires

Rocky exoplanet TRAPPIST-1 b (illustration)

De nouvelles mesures effectuées par le télescope spatial James Webb (JWST ou Webb) ont révélé qu’une exoplanète rocheuse en orbite autour d’une étoile connue sous le nom de TRAPPIST-1 n’a très probablement pas d’atmosphère.

Cette découverte réduit à néant l’espoir que ce monde intrigant puisse abriter la vie. Mais ne désespérez pas : il existe six autres exoplanètes semblables à la Terre dans le système stellaire TRAPPIST-1, et maintenant que la sonde Webb a prouvé sa capacité à les étudier, nous pouvons espérer d’autres nouvelles passionnantes dans un avenir proche.

Image d’entête : représentation de ce à quoi pourrait ressembler l’exoplanète rocheuse TRAPPIST-1 b, la plus interne des sept planètes connues du système TRAPPIST-1, tournant autour de son étoile à une distance de 0,011 UA, effectuant un tour en seulement 1,51 jour terrestre. (NASA, ESA, CSA, J. Olmsted (STScI), T. P. Greene (NASA Ames), T. Bell (BAERI), E. Ducrot (CEA), P. Lagage (CEA))

Le système TRAPPIST-1 contient un total de 7 planètes de la taille de la Terre. (NASA/ JPL-Caltech)

Les astronomes ont utilisé l’instrument MIRI (Mid-Infrared Instrument) du télescope spatial James Webb pour mesurer la température de la planète TRAPPIST-1b. Parmi les sept planètes qui composent le système stellaire TRAPPIST-1, cette planète est celle qui orbite le plus près de son étoile mère et qui est environ 1,4 fois plus grande que la Terre.

La mesure, qui, selon l’Agence spatiale européenne (ESA), représente la première détection par Webb de « toute forme de lumière » émise par une exoplanète rocheuse, a révélé que la température diurne de la planète était de 230°C. Les astronomes pensent que cette température est trop élevée pour que la planète ait une atmosphère.

Comparaison de la température diurne de TRAPPIST-1 b, mesurée par l’instrument MIRI (Mid-Infrared Instrument) de Webb, avec des modèles informatiques montrant ce que serait la température dans diverses conditions. Les modèles prennent en compte les propriétés connues du système, notamment la taille et la densité de la planète, la température de l’étoile et la distance orbitale de la planète. La température du côté jour de Mercure est également indiquée à titre de référence. (NASA, ESA, CSA, J. Olmsted (STScI), T. P. Greene (NASA Ames), T. Bell (BAERI), E. Ducrot (CEA), P. Lagage (CEA))

Rocky exoplanet TRAPPIST-1 b (temperature comparison)La distance entre TRAPPIST-1b et son étoile ne représente qu’un centième de la distance Soleil-Terre. C’est 40 fois plus proche que la distance entre le soleil et Mercure, la planète la plus proche du système solaire.

Bien que l’étoile au centre du système TRAPPIST-1 soit beaucoup moins lumineuse que notre Soleil, la planète bénéficie d’une lumière stellaire environ quatre fois supérieure à celle que la Terre reçoit du Soleil. Les astronomes ne s’attendaient donc pas à ce que cette planète soit habitable avant d’avoir exclu la présence d’une atmosphère. L’observation constitue néanmoins une avancée, car elle montre que Webb peut recueillir directement des informations sur des mondes lointains semblables à la Terre.

Le système TRAPPIST-1 compte donc au moins trois planètes : TRAPPIST-1e, 1f et 1g – qui présentent les conditions nécessaires à l’existence d’eau liquide à leur surface et qui pourraient donc abriter la vie.

Le système TRAPPIST-1 est une cible très populaire pour la recherche d’exoplanètes et le système planétaire le mieux exploré en dehors de notre propre système solaire. Située à quelque 40 années-lumière du soleil, l’étoile au centre du système TRAPPIST-1 est une « naine M« . Parfois également appelées naines rouges, ces étoiles sont le plus petit type connu d’étoiles capables de brûler de l’hydrogène en leur cœur. Leur taille varie de 0,08 à 0,6 fois celle du soleil et elles constituent le type d’étoile le plus nombreux dans notre galaxie, la Voie lactée.

Comparaison entre notre Soleil et l’étoile naine ultra-froide Trappist-1. (ESO)

Il y a environ dix fois plus d’étoiles M comme TRAPPIST-1 que d’étoiles G comme le soleil. Les naines rouges sont également deux fois plus susceptibles d’abriter des planètes rocheuses de la taille de la Terre. Par conséquent, environ 95 % des planètes rocheuses de la taille de la Terre dans la Voie lactée auront des étoiles comme TRAPPIST-1 et non pas comme le Soleil.

C’est pourquoi le système stellaire TRAPPIST-1 est un banc d’essai important qui pourrait aider les astronomes à mieux comprendre où se trouvent les meilleures conditions pour la vie.

Les précédentes observations réalisées avec le télescope spatial Hubble et le télescope spatial Spitzer, aujourd’hui à la retraite, n’ont révélé aucune trace d’atmosphère sur les planètes du système TRAPPIST-1. Toutefois, il est toujours possible qu’une atmosphère très fine entoure TRAPPIST-1b, une atmosphère qui pourrait être complètement différente de celles qui enveloppent les planètes du système solaire.

Les astronomes ont donc prévu des observations de suivi en juin dans une autre longueur d’onde et en observant une plus grande partie de l’orbite de la planète pour examiner et peut-être exclure d’autres types d’atmosphères.

L’étude publiée dans la revue Nature : Thermal Emission from the Earth-sized Exoplanet TRAPPIST-1 b using JWST et présentée sur le site de l’Agence spatiale européenne : Webb measures the temperature of a rocky exoplanet et sur le site de la NASA : NASA’s Webb Measures the Temperature of a Rocky Exoplanet.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This