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Une ancienne vie martienne pourrait s’être éteinte lors d’un changement climatique qu’elle s’est infligée

13 Oct 2022 | 0 commentaires

Mars microbe climat 1 22

Les humains ne sont peut-être pas les premières formes de vie du système solaire à être confrontées à la menace d’une modification du climat de leur planète par leur propre activité. Un nouveau modèle suggère que l’ancienne Mars était autrefois suffisamment habitable pour accueillir des microbes producteurs de méthane, et qu’ils se sont peut-être éteints en causant des dommages irréparables à l’atmosphère de la planète rouge.

Image d’entête : représentation artistique d’une ancienne et hypothétique Mars aquatique. (ESO/ M. Kornmesser)

La Mars moderne est extrêmement froide et plus sèche que n’importe quel désert de la Terre, avec une atmosphère très mince. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Des décennies d’observation à partir d’astromobiles (rovers) et d’orbiteurs ont mis en évidence des preuves très claires et très étendues d’anciens fleuves, deltas, lacs et peut-être même d’océans. Et avec cela, les conditions auraient dû être habitables pour la vie microscopique.

Pour cette nouvelle étude, des chercheurs de l’Université d’Arizona (Etats-Unis) ont modélisé l’ancienne Mars, y compris sa croûte, son atmosphère et son climat. Plus important encore, ils ont ajouté un modèle écologique de méthanogènes, des microbes qui consomment du dioxyde de carbone et de l’hydrogène et produisent du méthane, et ils ont examiné si les conditions leur permettraient de survivre, et quels effets ils pourraient avoir sur l’écosystème.

Selon Boris Sauterey, premier auteur de l’étude :

Une fois que nous avons produit notre modèle, nous l’avons fait travailler sur la croûte martienne, au sens figuré. Cela nous a permis d’évaluer dans quelle mesure une biosphère souterraine martienne serait plausible. Et si une telle biosphère existait, comment elle aurait modifié la chimie de la croûte martienne, et comment ces processus dans la croûte auraient affecté la composition chimique de l’atmosphère.

Et effectivement, l’équipe a découvert que les microbes pouvaient non seulement survivre, mais aussi prospérer sur la Mars primitive. La simulation a montré qu’ils seraient plus à l’aise dans les premières centaines de mètres sous la surface.

A partir de l’étude : les modèles de l’équipe montrant que Mars subit une glaciation suite à la modification de l’atmosphère par des microbes. (Boris Sauterey et Regis Ferrière)

Early-Mars-schematic 1 22

Les chercheurs ont ensuite modifié leur modèle pour simuler le type de rétroaction que les microbes auraient pu avoir sur l’écosystème. Et, à leur grande surprise, ils ont découvert que leur règne aurait pu être relativement éphémère. Les microbes auraient absorbé trop d’hydrogène de l’atmosphère et l’auraient remplacé par du méthane, ce qui aurait déclenché un refroidissement global en l’espace de quelques centaines de milliers d’années seulement.

Toujours selon Sauterey :

Le problème auquel ces microbes auraient alors été confrontés est que l’atmosphère de Mars a pratiquement disparu, s’est complètement amincie, donc leur source d’énergie aurait disparu et ils auraient dû trouver une autre source d’énergie. En plus de cela, la température aurait chuté de manière significative, et ils auraient dû s’enfoncer beaucoup plus profondément dans la croûte. Pour l’instant, il est très difficile de dire combien de temps Mars serait restée habitable.

Aussi intrigante que soit cette histoire, nous ne savons pas encore si c’est ce qui s’est réellement passé. Les preuves abondent que les conditions étaient réunies pour une vie microbienne martienne, mais jusqu’à présent, rien ne prouve qu’elle ait existé. Heureusement, c’est l’une des principales missions de l’astromobile Perseverance, qui parcourt actuellement le delta d’une rivière prometteuse à la recherche de signes de vie. D’autres scientifiques pensent qu’il y a une chance que certains de ces microbes vivant en profondeur soient encore en vie aujourd’hui.

L’étude publiée dans Nature Astronomy : Early Mars habitability and global cooling by H2-based methanogens et présentée sur le site de l’Université d’Arizona : Life may have thrived on early Mars, until it drove climate change that caused its demise.

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