Sélectionner une page

Un essaim de robots nageurs pourrait rechercher la vie dans notre système solaire

9 Juil 2022 | 0 commentaires

essaim de robots nageurs JPL 2 22

Ethan Schaler, ingénieur mécanicien en robotique au Jet Propulsion Laboratory de la NASA en Californie du Sud, aime l’idée d’explorer de nouveaux mondes. Il aime aussi les acronymes, en raison de son projet intitulé Sensing With Independent Micro-Swimmers (SWIM). SWIM a récemment obtenu un financement de 600 000 dollars pour la phase II du programme NIAC (Innovative Advanced Concepts) de la NASA, dans le but de prouver la faisabilité de la mission et d’imprimer en 3D des modèles exploitables.

Ensuite, si tout se passe comme prévu, la NASA pourrait commencer à préparer l’intégration de l’essaim dans ses futures missions de recherche de la vie sur des mondes océaniques.

Image d’entête : cette illustration montre le concept de cryobot de la NASA appelé Probe using Radioisotopes for Icy Moons Exploration (PRIME) déployant de minuscules robots cunéiformes (collectivement appelés SWIM) dans l’océan à des kilomètres sous un atterrisseur sur la surface gelée d’un monde océanique. (NASA/ JPL-Caltech)

Les prochaines décennies d’exploration spatiale dans notre système solaire se concentreront donc sur ses « mondes océaniques », des satellites recouverts de glace comme Europe ou Encelade, dont on pense qu’ils abritent de l’eau liquide sous leur croûte gelée.

Il y a quelques dizaines d’années, les astronomes n’auraient pas considéré ces mondes comme une priorité, mais de plus en plus, des recherches récentes montrent qu’ils sont plus intéressants qu’il n’y paraît.

Bien qu’ils ne soient pas des planètes (ce sont des satellites), les mondes océaniques de notre système solaire sont considérés comme les endroits les plus susceptibles d’abriter la vie. Ils sont peut-être très éloignés du Soleil, ce qui explique pourquoi leur surface est gelée, mais la friction des marées garantit que sous la surface, il y a suffisamment de chaleur pour de l’eau liquide. En fait, les interactions de marée causées par leurs planètes géantes font fléchir l’intérieur de ces satellites, ce qui génère suffisamment de chaleur pour faire fondre la glace et la garder liquide.

Représentation de l’océan qui se cache sous la surface d’Europe, s’infiltrant à travers certaines de ses fissures en surface. (NASA)

C’est plus qu’une simple hypothèse, les chercheurs ont effectivement observé des indices de la présence d’eau liquide sur ces mondes et là où il y a de l’eau liquide, il pourrait y avoir de la vie. Mais comment la chercher ?

La perspective d’une mission vers un monde comme Europe est intimidante à plusieurs égards. Ce serait de loin la mission la plus complexe que la NASA ait entreprise, et pas seulement parce qu’Europe est beaucoup plus éloignée de la Terre. Contrairement à Mars, vous ne pouvez pas simplement poser votre astromobile (rover) à la surface et la laisser explorer. Bien sûr, vous pouvez obtenir des informations précieuses de la surface d’Europe, mais le véritable objectif est l’eau qui se trouve sous la glace. C’est là que les mini-robots de Schaler entrent en jeu.

La première innovation de cette proposition est la forme et la taille des robots : ils sont beaucoup plus petits et cunéiformes, ce qui signifie que plusieurs d’entre eux pourraient être équipés d’un atterrisseur, ce qui augmente encore la zone à explorer et les chances de trouver des signes de vie (si de tels signes existent).

Selon Schaler :

Mon idée est la suivante : où pouvons-nous prendre la robotique miniaturisée et l’appliquer de nouvelles manières intéressantes pour explorer notre système solaire ?. Avec un essaim de petits robots nageurs, nous sommes en mesure d’explorer un volume beaucoup plus important d’eau océanique et d’améliorer nos mesures en ayant plusieurs robots collectant des données dans la même zone.

Chaque robot disposera de son propre système de propulsion et de capteurs de base pour la température, la salinité, l’acidité et la pression, ainsi que de capteurs chimiques pour la recherche de marqueurs biologiques. Les robots seraient également équipés d’un système de communication par ultrasons, grâce auquel ils pourraient communiquer avec l’atterrisseur de surface, qui communiquerait à son tour avec la NASA.

Dans SWIM, des dizaines de petits robots descendent à travers la coquille glacée d’une lune lointaine, via un cryobot, représenté à gauche, jusqu’à l’océan situé en dessous. Le projet a été financé par le programme Innovative Advanced Concepts de la NASA. (NASA/ JPL-Caltech)

essaim de robots nageurs JPL 1 22

Les robots, qui ne mesureraient que quelques centimètres de long, seraient déployés soit individuellement, soit en essaim à partir d’un vaisseau mère unique. Cette flexibilité de l’essaim permettrait à la NASA d’explorer plusieurs endroits autour du point d’entrée, ce qui est très utile. Après tout, il n’y a pas beaucoup d’informations sur les endroits où l’on a le plus de chances de trouver des signes de vie. Et si vous envoyez votre robot quelque part et qu’il y a quelque chose de vraiment intéressant et important à proximité, mais pas tout à fait là ? Et bien, l’essaim de robots sera capable d’explorer cette zone et de donner une vue d’ensemble.

Selon le scientifique de l’équipe SWIM, Samuel Howell, du JPL, qui travaille également sur la mission Europa Clipper :

Et si, après toutes ces années passées à pénétrer dans un océan, vous traversez la coquille de glace au mauvais endroit ? Et s’il y avait des signes de vie là-bas, mais pas là où vous avez pénétré dans l’océan ?. En emmenant ces essaims de robots avec nous, nous serions en mesure de regarder « là-bas » pour explorer une plus grande partie de notre environnement que ne le permettrait un seul cryobot.

C’est un peu comme la façon dont l’hélicoptère Ingenuity aide à explorer Mars en offrant une vue beaucoup plus large de ce qui se passe autour l’astromobile.

Toujours selon Samuel Howell :

L’hélicoptère étend la portée du rover, et les images qu’il renvoie constituent un contexte qui aide le rover à comprendre comment explorer son environnement. Si au lieu d’un hélicoptère, vous en aviez plusieurs, vous en sauriez beaucoup plus sur votre environnement. C’est l’idée derrière SWIM.

Maintenant, il est temps pour Schaler de prouver que ce concept peut fonctionner et de produire un design fonctionnel qui peut être testé. Si cela fonctionne, des essaims de robots pourraient bientôt être envoyés sur un autre monde à la recherche de vie.

Sur le site du Jet Propulsion Laboratory de la NASA : Swarm of Tiny Swimming Robots Could Look for Life on Distant Worlds.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

Le Guru fait une pause dans ses écrits, car il a besoin de votre soutien !

Le Guru lance un appel aux dons afin de l’aider à poursuivre son activité…

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This