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La disparition des animaux collecteurs de graines sème le trouble chez les plantes

18 Jan 2022 | 0 commentaires

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Une nouvelle étude montre comment la perte de biodiversité des oiseaux et des mammifères aura un impact sur les chances qu’ont les plantes de s’adapter au réchauffement climatique induit par l’humain.

Image d’entête : un merle d’Amérique mange une groseille à maquereau. Les petits oiseaux comme le merle dispersent généralement les graines sur des distances relativement courtes. (Paul Vitucci/ Université Rice)

Plus de la moitié des espèces végétales dépendent des animaux pour disperser leurs graines, mais les résultats de la nouvelle recherche indiquent que la capacité des plantes dispersées par les animaux à suivre le rythme du changement climatique a diminué de 60 % en raison de la perte de biodiversité animale.

Cette étude est la première à calculer l’ampleur du problème de la dispersion des graines au niveau mondial et à identifier les régions les plus touchées : l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Amérique du Sud et l’Australie.

Selon l’auteur principal, le Dr Evan Fricke, de l’université Rice aux États-Unis :

Certaines plantes vivent des centaines d’années, et leur seule chance de se déplacer est pendant la courte période où elles sont une graine se déplaçant dans le paysage.

Lorsque le climat change dans leur région, de nombreuses espèces végétales doivent se déplacer vers un environnement plus adapté. Cependant, s’il n’y a pas assez d’animaux pour déplacer leurs graines, suffisamment loin pour suivre l’évolution des conditions, les plantes qui dépendent des disperseurs de graines peuvent être menacées d’extinction.

Toujours selon Fricke :

S’il n’y a pas d’animaux disponibles pour manger leurs fruits ou emporter leurs noix, les plantes dispersées par les animaux ne vont pas très loin.

Ce qui est inquiétant, étant donné que de nombreuses plantes dont nous dépendons, tant sur le plan économique qu’écologique, sont tributaires des animaux qui dispersent les graines.

Un ours noir mange des baies d’aubépine. Les grands animaux peuvent disperser les graines sur de grandes distances, mais de nombreux grands disperseurs de graines ont disparu ou sont en déclin. (Paul Vitucci/ Université Rice)

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Les chercheurs ont utilisé des données provenant de plus de 400 études mondiales sur le terrain pour former un modèle d’apprentissage automatique pour la dispersion des graines, en l’utilisant pour estimer la perte de suivi de la dispersion causée par le déclin des animaux.

Ils se sont servis des données sur les traits des plantes et des animaux dispersant les graines « pour prédire les interactions de dispersion des graines qui se produisent entre les plantes et les animaux à n’importe quel endroit du monde », selon Fricke, qui ajoute :

Ensuite, nous devions modéliser la manière dont chaque interaction plante-animal affectait réellement la dispersion des graines. Par exemple, lorsqu’un animal mange un fruit, il peut détruire les graines, ou les disperser à quelques mètres ou à plusieurs kilomètres de distance.

Les résultats ont annoncé de mauvaises nouvelles pour les régions tempérées d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Australie, où les pertes de dispersion des graines sont particulièrement importantes.

Nous avons trouvé des régions où la dispersion des semences en fonction du climat a diminué de 95 %, alors qu’elles n’avaient perdu que quelques pour cent de leurs espèces de mammifères et d’oiseaux.

Un Jaseur boréal s’envole avec un fruit dans son bec. (Christine Johnson/ Université Rice)

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Selon l’auteur principal, le professeur Jens-Christian Svenning de l’université d’Aarhus au Danemark, cette recherche met en évidence un important recoupement entre les crises climatiques et de la biodiversité, et la nécessité de réhabiliter les oiseaux et les mammifères face à un changement climatique rapide.

Selon Fricke :

La biodiversité des animaux dispersant les graines est essentielle pour la résilience climatique des plantes, ce qui inclut leur capacité à continuer à stocker du carbone et à nous nourrir.

Lorsque nous perdons des mammifères et des oiseaux dans les écosystèmes, nous ne perdons pas seulement des espèces. L’extinction et la perte d’habitat endommagent les réseaux écologiques complexes. Cette étude montre que le déclin des animaux peut perturber les réseaux écologiques d’une manière qui menace la résilience climatique d’écosystèmes entiers dont les gens dépendent.

L’étude publiée dans Science : The effects of defaunation on plants’ capacity to track climate change et présentée sur le site de Université Rice : Lost birds and mammals spell doom for some plants.

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