Une sous-culture d’ouverture des poubelles australiennes s’est développée chez les cacatoès
Les cacatoès sont généralement appréciés et aimés en raison de leur personnalité unique… mais pas dans les banlieues aisées de Sydney, où les perroquets saccagent les poubelles et répandent des déchets dans tout le quartier. Compte tenu de leur habileté à manipuler les objets, il n’est pas surprenant d’apprendre que les cacatoès ont réussi à ouvrir les couvercles des poubelles pour atteindre la nourriture. Ce qui est nouveau, en revanche, c’est que ce comportement a été transféré à d’autres cacatoès, qui ont observé leurs pairs pionniers dans la fouille des poubelles et ont appris les ficelles du métier pour pouvoir le faire eux-mêmes la fois suivante.
Images d’entête : un cacatoès à huppe jaune s’empare d’un encas en marchant sur le bord d’une poubelle pour en ouvrir le couvercle. (Barbara Klump/Institut Max Planck du comportement animal)
Selon les chercheurs, il s’agit d’un exemple très rare d’apprentissage social chez les oiseaux. De plus, chaque groupe d’oiseaux a développé ses propres techniques pour fouiller dans les poubelles des humains, ce qui implique une culture animale.
Les rapports sur les cacatoès qui ouvrent les couvercles des poubelles et volent ce qu’ils peuvent trouver attirant à l’intérieur remontent à 2014. Depuis lors, ce comportement s’est étendu à des centaines d’oiseaux dans les banlieues de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.
Personne ne sait quel oiseau ou groupe de cacatoès a lancé cette tendance, mais ce qui est clair, c’est qu’elle est répandue.
Quoi qu’il en soit, l’attention des scientifiques a été éveillée et, très vite, des écologistes se sont rendus dans ces banlieues pour voir de leurs propres yeux ces ratons laveurs aviaires. Pendant 3 ans, une équipe internationale de chercheurs dirigée par la première auteure de l’étude, Barbara C. Klump, écologiste du comportement à l’Institut Max Planck du comportement animal en Allemagne, a effectué plus de 160 observations directes du comportement de recherche de déchets chez les Cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita). Ils disposaient également d’observations et d’enquêtes locales précieuses grâce à un projet scientifique citoyen impliquant 1 322 personnes dans 478 banlieues de Sydney et de Wollongong.
Ce suivi a montré que le maraudage des poubelles a considérablement augmenté au fil du temps. En 2018, seuls trois districts avaient des cacatoès fouillant dans leurs poubelles. Mais en 2019, 44 districts avaient signalé ce comportement. Celui-ci s’est répandu plus rapidement dans les quartiers adjacents aux zones où la fouille des poubelles était courante que dans les zones plus éloignées, ce qui suggère que le comportement a été transféré par apprentissage social.
Selon les chercheurs, les oiseaux emploient cinq mouvements distincts pour ouvrir les bacs. Tout d’abord, ils utilisent leurs becs pour faire levier sur le couvercle du conteneur. Ensuite, tout en tenant le couvercle avec leurs becs, les oiseaux marchent le long d’un côté du conteneur et d’un mouvement rapide, ils retournent le couvercle.
Un cacatoès observe un camarade qui ouvre un couvercle. (Barbara Klump / Institut Max Planck du comportement animal)
Certains oiseaux marchent ou tiennent leur tête différemment, mais le processus est plus ou moins le même chez tous les oiseaux, du moins chez ceux qui ont acquis cette compétence, car tous les cacatoès n’ont pas réussi à apprendre les bons gestes pour ouvrir leurs poubelles, malgré quelques efforts persistants. Seuls 8 % des oiseaux qui ont été marqués et suivis par les chercheurs sont devenus suffisamment habiles pour ouvrir les couvercles par eux-mêmes, principalement des mâles plus lourds.
Étant donné que tous les oiseaux n’ont pas réussi à s’y mettre, les chercheurs y voient la preuve que ce comportement ne peut être attribué à une prédisposition génétique, ce qui renforce l’idée que l’apprentissage social est en jeu. En outre, la variation de la technique d’ouverture des couvercles entre différents groupes d’oiseaux, ainsi qu’entre des oiseaux individuels, fait allusion à des sous-cultures régionales.
Bien que l’apprentissage social et les cultures aient déjà été signalés chez les primates, les baleines et certains oiseaux chanteurs, ce comportement est extrêmement rare dans le règne animal, ce qui conforte le statut des cacatoès comme l’un des oiseaux les plus intelligents au monde.
L’étude publiée dans Science : Innovation and geographic spread of a complex foraging culture in an urban parrot et présentée sur le site de la Max Planck Society : Clever cockatoos learn through social interaction.
Les cacatoès ne sont pas nombreux en France, quand il y a des problèmes de sacs poubelles éventrés les propriétaires appellent la mairie la police la spa pour capturer les chats errants, hors le souci est que le couvercle n est pas fermé, les propriétaires sont hors la loi, et si il y a du vent cela fait voile et le couvercle s ouvre entierement. Tous les containers ne sont pas équipés de clés et les propriétaires ne cherchent pas à remettre les couvercles en état ou a compacter leurs dechets car c est plus rapide (opération gratuite sur simple appel telephonique) l idéal est d avoir un dispositif d ouverture au pied qui leste le couvercle (petites personnes âgées, pour ne pas toucher le couvercle avec le covid….) bref, je pense que les caméras de vidéo surveillance la nuit en france devrait nous montrer quelques experts en ouverture de bennes, renards furets blaireaux sangliers ……cacatoes