Sélectionner une page

Pollinisatrices sous-estimées : les guêpes sont nos amies, il faut les aimer aussi…

30 Avr 2021 | 0 commentaires

Guepe 1 21

Nous avons toujours eu une relation difficile avec les guêpes. C’est le genre d’insectes que nous aimons détester. Elles ont gâché un bon nombre de pique-niques. Mais les guêpes méritent bien plus de reconnaissance, selon un groupe de chercheurs, car elles fournissent des services écosystémiques essentiels dont nous dépendons tous.

Image d’entête : une guêpe Vespula attrapant une mouche. (Maciej Olszewski)

Des chercheurs britanniques ont découvert que la réputation des guêpes en tant qu’insectes irritants, mais inutiles est loin d’être juste. Les préjugés à leur égard sont ancrés dans la culture et découlent de notre ignorance de ce que font les guêpes dans les écosystèmes et de leurs effets bénéfiques pour nous. Selon les chercheurs, les guêpes sont des prédateurs et des pollinisateurs essentiels.

Selon Seirian Sumner de l’University College London (Royaume-Uni) et coauteur de l’étude :

Nous apprécions les abeilles (qui piquent aussi) parce qu’elles pollinisent nos cultures et produisent du miel. Nous faisons des pieds et des mains pour sauver une abeille qui se trouve à l’intérieur d’une fenêtre, mais nous ne bronchons pas lorsque nous jetons un magazine enroulé sur une guêpe dans la même situation.

Les scientifiques tentent de définir la valeur des ressources naturelles pour nous en termes de services écosystémiques, c’est-à-dire les fonctions ou les biens fournis par la nature qui contribuent à la qualité de la vie humaine. Certains sont très familiers, comme la valeur des services de pollinisation fournis par les abeilles, sans lesquels nous serions obligés de polliniser nos cultures à la main (et/ou de mourir de faim).

Certains insectes sont réputés pour leur contribution, mais ce n’est pas le cas des guêpes. Des études ont montré que celles-ci mangent beaucoup d’insectes, dont beaucoup pourraient être des parasites agricoles. Mais personne n’a calculé leurs efforts, par exemple la quantité d’insectes nuisibles que les guêpes éliminent des paysages agricoles.

Une eumène ou guêpe maçonne (Eumenes coarctatus) qui s’attaque à une Phalène de l’olivier (Gymnoscelis rufifasciata). (John Walters)

Guepe 2 21

Mme Sumner et son équipe ont examiné plus de 500 publications scientifiques sur les guêpes afin de comprendre comment elles contribuent aux écosystèmes, et comment cela peut aider l’économie, la santé et la société humaine. Il existe 100 000 espèces de guêpes connues, mais 70 000 sont parasites, elles n’ont pas de dard et sont assez bien étudiées.

Toujours selon Sumner :

Les guêpes sont peu étudiées par rapport à d’autres insectes comme les abeilles, de sorte que nous commençons seulement à comprendre correctement la valeur et l’importance de leurs services écosystémiques. Nous avons examiné les meilleures preuves existantes et avons constaté que les guêpes pourraient être tout aussi précieuses que d’autres insectes bien-aimés comme les abeilles si seulement nous leur donnions plus de chance.

Voici quelques-uns des services écosystémiques fournis par les guêpes, selon l’étude :

Plus de 30 000 espèces de guêpes agissent comme des contrôleurs de nuisibles, chassant une diversité d’invertébrés allant des punaises aux araignées en passant par les cafards. Elles régulent les populations de ces organismes aux côtés d’autres prédateurs comme les mammifères et les amphibiens. Elles peuvent même suivre les fluctuations des populations de proies grâce à leur courte vie et à leur taux de reproduction rapide.

Alors que l’on prend de plus en plus conscience de l’effet néfaste des produits chimiques utilisés dans l’agriculture sur la faune et la flore, les chercheurs affirment que nous devons rechercher des approches plus durables. Et c’est là qu’interviennent les guêpes prédatrices. Les insectes sont utilisés depuis longtemps comme agents de biocontrôle des ravageurs des cultures.

Plus de 75 % de nos cultures dépendent des insectes pour la pollinisation. Alors que les guêpes chassent des proies pour nourrir leur progéniture, les adultes sont des herbivores et visitent les fleurs pour y trouver des hydrates de carbone sous forme de sucre. Tout comme les abeilles.

Les chercheurs ont recensé 164 espèces végétales réparties dans six familles qui dépendent entièrement des guêpes pour la pollinisation. La plupart d’entre elles sont des orchidées qui ont évolué pour imiter les phéromones des guêpes femelles, certaines ressemblant même à l’arrière d’une guêpe femelle. Aucune étude ne permet encore d’estimer la valeur des guêpes en tant que pollinisateurs.

De plus, les guêpes et de nombreux autres insectes sont riches en protéines et en acides aminés essentiels. À poids égal, elles utilisent moins d’espace ou d’eau et émettent moins de gaz à effet de serre et d’ammoniac que les autres animaux d’élevage. C’est pourquoi les chercheurs suggèrent d’utiliser les insectes comme nourriture pour les humains comme une voie possible vers une sécurité alimentaire durable. Plus de 2 milliards de personnes consomment déjà des insectes dans leur alimentation.

Mais il ne s’agit pas seulement de nourriture. Le venin des guêpes présente de nombreux avantages pour la santé humaine, car il contient des antibiotiques et des antimicrobiens. Le venin a suscité un intérêt pharmacologique important ces derniers temps en raison des nombreuses molécules biologiquement actives qu’il contient. Son potentiel dans le traitement du cancer, par exemple, a suscité un intérêt récent.

L’étude publiée dans Biological Reviews : Ecosystem services provided by aculeate wasps et présentée sur le site de l’University College London : Wasps are valuable for ecosystems, economy and human health (just like bees).

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

Des bactéries multirésistantes trouvées à bord de la station spatiale internationale mutent pour acquérir des caractéristiques distinctes

La Station spatiale internationale (ISS) est depuis longtemps connue pour être un environnement unique, mais selon une nouvelle étude de la NASA, il y pousse des choses tout à fait extraterrestres.

L’agence spatiale américaine indique que des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory ont examiné des échantillons de la bactérie Enterobacter bugandensis résistante aux médicaments (ou pharmacorésistantes) trouvée dans l’ISS et qu’ils ont constaté que les souches avaient muté en…

Des scientifiques chinois affirment avoir trouvé le moyen de propulser des sous-marins furtifs à l’aide de lasers

Des scientifiques chinois de l’Institut de technologie de Harbin ont mis au point un système de propulsion laser qui ouvre une nouvelle ère pour la technologie sous-marine. Plutôt que d’utiliser un arbre de propulsion et des hélices, le système proposé fait appel à des impulsions laser et à des fibres optiques pour générer une poussée comparable à celle d’un moteur à réaction commercial.

L’ensemble du système n’utilise que 2 mégawatts de puissance laser, ce qui est dans les limites de puissance d’un sous-marin nucléaire…

Des physiciens pensent que la taille illimitée du multivers pourrait être infiniment plus grande

Des physiciens de l’université de Californie à Davis (UCD), du laboratoire national de Los Alamos aux États-Unis et de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) ont redessiné la carte de la réalité fondamentale pour démontrer que la façon dont nous mettons les objets en relation en physique pourrait nous empêcher de voir plus grand.

Depuis près d’un siècle, les théories et les observations qui relèvent de la mécanique quantique, les lois qui régissent l’infiniment petit…

Une nouvelle recherche explore le détournement neuronal que la dépendance à la cocaïne provoque dans le cerveau

La recherche menée par des scientifiques de l’université Rockefeller et de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai (États-Unis) a permis de mieux comprendre comment des drogues addictives comme la cocaïne peuvent l’emporter sur les systèmes de récompense naturels du cerveau, obligeant les individus à renoncer à des besoins fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

Cette découverte repose sur une voie neuronale qui répond normalement aux récompenses naturelles, mais qui est exploitée par les…

Découverte d’anciens tunnels de lave dans le désert d’Arabie habités il y a des milliers d’années

Une importante étude archéologique a permis, pour la première fois, de localiser un tunnel de lave en Arabie saoudite qui a été habité par des humains il y a jusqu’à 10 000 ans.

Le site d’Umm Jirsan témoigne d’une activité humaine s’étalant sur plusieurs milliers d’années, de la période néolithique à l’âge du bronze. Soutenue par les autorités saoudiennes, cette fouille s’inscrit dans le prolongement de décennies de recherches entreprises dans la région pour reconstituer l’histoire de l’activité humaine au…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Le premier utilisateur de l’implant cérébral Neuralink joue aux échecs par la pensée

La société Neuralink a présenté une vidéo de son premier patient humain, Noland Arbaugh, jouant aux échecs sur ordinateur avec ses pensées grâce à un implant cérébral.

Paralysé des épaules à la suite d’un accident de plongée, Arbaugh s’est montré enthousiaste quant au potentiel de cette technologie… »

Pin It on Pinterest

Share This