Sélectionner une page

Un nouveau procédé transforme le dioxyde de carbone en carburant pour avion

29 Déc 2020 | 2 commentaires

Recyclage carburant avion 1 20

Le début de l’aviation électrique est proche, mais il faudra encore de nombreuses années avant que l’écologiste moyen puisse voler sans culpabilité sur un avion long-courrier entièrement électrique.

En attendant, les scientifiques essaient de rendre les avions commerciaux que nous avons déjà plus durables, et l’un des meilleurs moyens d’y parvenir est de changer le carburant qu’ils consomment.

Au lieu de rejeter du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, des chercheurs de l’université d’Oxford et de l’université de Cambridge au Royaume-Uni ont maintenant trouvé un moyen pour les avions de capturer ce gaz dans l’air et de le brûler pour en faire du carburant.

Au lieu de créer une toute nouvelle flotte d’avions électriques, ce qui nécessiterait d’énormes progrès dans la technologie des batteries de stockage, cette nouvelle approche permettrait au monde de réduire son empreinte carbone en volant. C’est-à-dire, s’il s’avère qu’elle fonctionne à plus grande échelle.

En laboratoire, les chercheurs ont pu capturer et convertir le CO2 gazeux directement en carburant pour avion à l’aide d’un catalyseur peu coûteux à base de fer.

La quantité de carburant liquide produite est encore bien trop faible pour alimenter un avion réel, mais si les combustibles fossiles peuvent être capturés dans l’air en volume suffisant, convertis en énergie avec un rendement suffisamment élevé et ensuite réémis, un avion pourrait théoriquement voler de manière neutre en carbone.

Selon les chercheurs :

Ce processus catalytique offre une voie intéressante non seulement pour atténuer les émissions de dioxyde de carbone mais aussi pour produire du carburant renouvelable et durable.

Le recyclage du dioxyde de carbone en tant que source de carbone pour les carburants et les produits chimiques de grande valeur offre un potentiel considérable pour l’industrie aéronautique et pétrochimique.

Normalement, lorsque les combustibles fossiles brûlent, les hydrocarbures qu’ils contiennent sont transformés en dioxyde de carbone et en eau, libérant ainsi de l’énergie. Le nouveau système inverse essentiellement ce processus naturel.

En ajoutant de la chaleur au système, les ingénieurs ont pu combiner le dioxyde de carbone et l’hydrogène, séparé de l’eau, pour produire quelques grammes de carburant liquide qui, selon les chercheurs, pourrait fonctionner dans un moteur à réaction.

Le catalyseur responsable de cette impressionnante réaction chimique est composé de fer, de manganèse et de potassium, qui sont des éléments terrestres abondants, plus faciles et moins chers à réunir que de nombreux candidats similaires. Le catalyseur se combine aussi facilement avec l’hydrogène et présente une grande sélectivité pour toute une gamme d’hydrocarbures pour moteurs à réaction.

Il en résulte un peu de carburant, ainsi que plusieurs produits pétrochimiques qui ne peuvent être obtenus qu’à partir de combustibles fossiles.

Ce nouveau système n’est pas le premier, ni ne sera le dernier, à convertir nos émissions de carbone en biocarburant désirable. Au Canada, des scientifiques ont mis au point un énorme complexe industriel pour capturer le CO2 comme le feraient les arbres d’une forêt, en l’utilisant pour former un carburant hydrocarboné.

Mais si quelques études ont montré qu’il est possible de convertir le CO2 atmosphérique en carburant liquide, il est extrêmement difficile et coûteux de produire plus qu’une infime quantité.

Le nouveau système semble prometteur, mais la question de savoir s’il est pratique ou non est une autre affaire. Il semble que cela pourrait fonctionner, mais la mise à l’échelle est toujours un problème, et il y a de nouvelles surprises lorsque vous passez à des échelles plus importantes.

Certains sont pleins d’espoir, tandis que d’autres considèrent ces méthodes comme un simple battage publicitaire. L’année dernière, lorsqu’une entreprise européenne a annoncé qu’elle travaillait sur un moyen de capturer le CO2 de l’air pour alimenter les futurs avions, les critiques ont souligné que le carburant produit chaque jour ne permettrait que 5 minutes de vol.

Des rendements aussi minuscules ne sont pas une solution à la crise climatique, et certains environnementalistes soutiennent que notre seule option possible est de moins voler. D’autant plus que la réalité d’une économie circulaire du carbone est encore loin et que la crise du changement climatique est déjà là.

En fin de compte, tout dépend de la rapidité avec laquelle nous pourrons développer cette technologie prometteuse, et le fait est que cela pourrait ne pas se faire assez vite.

Les ingénieurs veulent en fin de compte relier leur nouveau système à des émetteurs de carbone établis, comme les centrales électriques au charbon, et cela nécessiterait bien sûr de continuer à produire des combustibles fossiles. C’est aussi très coûteux et pourrait ne pas être attrayant pour les entreprises, même si cela fonctionnait.

Néanmoins, avec l’accélération du changement climatique et l’augmentation de l’aviation dans les années à venir, l’équipe d’ingénieurs soutient que la conversion et l’utilisation du CO2 sont « une partie intégrante et importante du contrôle des gaz à effet de serre et du développement durable ».

D’autres biocarburants durables qui reposent sur les plantes nécessitent de vastes superficies de cultures et ne s’attaquent pas en même temps à nos émissions.

Les chercheurs de conclure :

C’est donc la vision de la voie à suivre pour atteindre des émissions nettes de carbone zéro de l’aviation, un point d’appui d’un futur secteur aérien mondial zéro carbone.

L’étude publiée dans Nature Communications : Transforming carbon dioxide into jet fuel using an organic combustion-synthesized Fe-Mn-K catalyst et les chercheurs discutent de leur procédé dans un article de Wired : Could Carbon Dioxide Be Turned Into Jet Fuel?

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This