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À remettre dans le contexte : une étude en laboratoire montre que le SRAS-CoV-2 peut durer 28 jours sur certaines surfaces

13 Oct 2020 | 0 commentaires

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Un groupe de recherche australien vient de publier ce qui semble être une découverte assez inquiétante : le SRAS-CoV-2, le virus qui provoque la COVID-19, est viable même après être resté 28 jours sur des surfaces telles que le verre et les billets de banque.

Image d’entête :  un modèle atome par atome du coronavirus SRAS-CoV-2. (Lorenzo Casalino/ Amaro Lab/ U.C. San Diego)

Alors que l’attention se porte en grande partie sur la ventilation intérieure des particules aérosolisées (en suspension dans l’air), ainsi que sur les gouttelettes provenant de la toux, des éternuements et des conversations, cette recherche nous rappelle avec force que nous devons également surveiller de près ce que nous touchons.

Pour les expèriences, des gouttelettes de CoV-2-SARS dans un mucus artificiel sur une petite section d’un billet de banque en papier. (CISRO)

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Mais cette étude, bien que robuste, doit être remise dans son contexte avant de paniquer et de commencer à javelliser sa maison.

Les chercheurs ont pris une souche de SRAS-CoV-2 et l’ont suspendue dans une solution faite pour imiter le mucus humain. La concentration finale de virus dans le faux mucus était de 4,97 × 107/mL, ce qui, selon les chercheurs, correspond à peu près à la quantité de virus présente dans le mucus d’un patient atteint de COVID-19 ayant une charge virale élevée.

Des gouttelettes de CoV-2-SARS dans un mucus artificiel ont été appliquées sur des surfaces d’essai. Le travail est effectué dans les laboratoires hautement sécurisés de niveau 4 de biosécurité à l’Australian Centre for Disease Preparedness. (CISRO)

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Selon l’équipe de l’Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle australien (CSIRO), dans son étude :

Bien que le dosage du virus utilisé dans cette étude soit élevé, il représente une quantité plausible pouvant être déposée sur une surface.

Ensuite, l’équipe a laissé sécher le mucus sur une surface d’acier inoxydable, de verre, de vinyle, de coton, de polymère et de billets de banque en papier par trois températures différentes : 20°C, 30°C et 40°C (68 à 104°F), sans aucune exposition à la lumière.

Ils ont prélevé le mucus séché une heure et 1, 3, 7, 14, 21 et 28 jours après l’inoculation.

L’équipe a constaté que le virus restait et pouvait être détecté pendant 28 jours sur la plupart des surfaces à 20°C – la seule exception étant le coton, qui était sous la limite de détection après sept jours.

Selonl’une des chercheuses du CSIRO, Debbie Eagles :

A 20°C, c’est-à-dire à peu près à température ambiante, nous avons constaté que le virus était extrêmement robuste, survivant pendant 28 jours sur des surfaces lisses telles que le verre des écrans de téléphones portables et les billets de banque.

Pour le contexte, des expériences similaires pour la grippe A ont montré qu’il survivait sur des surfaces pendant 17 jours, ce qui montre à quel point le SRAS-CoV-2 est résistant.

À des températures plus élevées, cependant, le virus n’a pas survécu très longtemps. Il a fallu entre 3 et 21 jours à 30°C et 40°C pour que le virus soit en dessous de la limite de détection pour le verre, le vinyle, l’acier inoxydable, le polymère et les notes sur papier.

Cet infographique présente les résultats de l’étude qui a examiné le temps de survie du SARS-CoV-2 sur six surfaces différentes à trois températures, 20, 30 et 40 °C. (CISRO)

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Important, pour le contexte comme mentionné précédemment, les chercheurs ont gardé tous les échantillons dans l’obscurité pour essayer de limiter l’impact de la lumière ultraviolette, ce qui signifie que ces conclusions peuvent ne pas être vraies dans des situations réelles avec des conditions différentes.

Nous ne savons toujours pas non plus quelle quantité de virus viable est nécessaire pour rendre une personne malade. Les chercheurs ont analysé la quantité de virus en la décuplant. La quantité de virus capable d’infecter une culture de tissu 28 jours plus tard fut considérablement réduite par rapport à l’échantillon initial, et nous ne savons tout simplement pas si la quantité de virus sur ces surfaces quelques jours plus tard serait suffisante pour provoquer la COVID-19 chez une personne.

Selon Eagles :

Bien que le rôle précis de la transmission par les surfaces, le degré de contact avec celles-ci et la quantité de virus nécessaire pour l’infection restent à déterminer, il est essentiel d’établir combien de temps ce virus reste viable sur les surfaces pour élaborer des stratégies d’atténuation des risques dans les zones de contact élevé.

Il est également important de noter que les endroits où les températures sont plus élevées n’ont pas connu une moindre propagation du COVID-19, et avec l’Inde qui devrait bientôt dépasser les États-Unis en nombre de cas, les températures plus élevées ne sont certainement pas synonymes de sortie de crise en cas de pandémie.

Pour Ron Eccles, chercheur à l’université de Cardiff et spécialiste des voies aériennes supérieures, la conclusion selon laquelle le virus pourrait survivre 28 jours suscite « une peur inutile dans le public », et que le fait de ne pas utiliser de vrai mucus est un défaut dans la conception de l’étude, puisque le vrai mucus contient des enzymes qui décomposeraient le virus.

Nous savons que la principale voie de transmission est lorsque quelqu’un tousse, respire ou parle à une autre personne (surtout sans porter de masque), et bien que le virus puisse se propager en touchant des surfaces infectées puis en se touchant le visage, il peut être facilement éliminé par l’utilisation régulière d’un désinfectant à base d’alcool à 70 %.

Le port d’un masque, le fait de se tenir à l’écart des grands rassemblements, le lavage régulier des mains et le nettoyage des surfaces restent les meilleurs moyens de se protéger.

La semaine dernière…

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