L’astromobile Curiosity entame un nouveau périple estival sur la planète rouge à la recherche d’anciennes traces de vie
Alors qu’une nouvelle astromobile (rover) est en cours de préparation pour un voyage vers Mars, Curiosity ne restera pas inactif. Le robot entame un voyage de plusieurs kilomètres vers “l’unité sulfate » du mont Sharp.
Image d’entête : cette vue montre où se dirige Curiosity dans les mois à venir, passant de l’unité argileuse du Mont Sharp dans le cratère Gale à l’unité sulfate. (NASA/ JPL-Caltech/ MSSS)
Sous le soleil de l’été martien, l’astromobile (rover) Curiosity va maintenant enquêter sur des dépôts de sulfate afin d’avoir un aperçu de l’histoire de la planète rouge. Sur Terre, ces roches se forment par l’évaporation de l’eau.
Depuis 2019, Curiosity a entrepris de forer dans les sols riches en argile de la région du Mont Sharp, où elle était également à l’affût de signes de vie et d’anciennes traces d’eau. En analysant ces argiles, les chercheurs peuvent déterminer si les antiques eaux de la planète pouvaient abriter la vie.
Le Mont Sharp est composé de couches sédimentaires qui se sont accumulées au fil du temps. Chaque couche permet de retracer l’histoire de la transformation de Mars, qui est passée d’un aspect “terrestre” (avec des lacs, des cours d’eau et une atmosphère plus épaisse ) au désert glacé et presque sans air qu’elle est aujourd’hui.
Ces structures au centre de cette image ont été formées par l’eau il y a des milliards d’années. Le rover martien Curiosity les a découvertes alors qu’il franchissait la pente du fronton de Greenheugh le 24 février 2020. (NASA/ JPL-Caltech/ MSSS)
Une vue sur l’unité argileuse (au centre) du haut du fronton de Greenheugh. (NASA/ JPL-Caltech/ MSSS)
Mais cette semaine, l’astromobile a commencé à se diriger vers l’unité chargée de sulfate de la montagne afin de mieux comprendre comment les environnements martiens ont changé en raison de la perte de l’eau et de l’atmosphère.
Selon la NASA, le Curiosity devra faire un trekking autour d’une « vaste étendue de sable » pour éviter de s’embourber. Elle devra néanmoins se déplacer et trouver elle-même les chemins les plus sûrs, car il y a des parties de son voyage dont nous n’avons pas d’images de terrain.
La NASA s’attend à ce qu’elle atteigne sa destination d’ici l’automne. Mais cela pourrait prendre plus de temps si le contrôle au sol repère quelque chose d’intéressant dont il veut prélever des échantillons en cours de route.
Selon Matt Gildner, conducteur de l’astromobile au Jet Propulsion Laboratory de la NASA :
Curiosity ne peut pas se déplacer sans la présence d’humains. Mais il a la capacité de prendre des décisions simples en cours de route pour éviter les gros rochers ou les terrains à risque.
Il s’arrête s’il n’a pas assez d’informations pour effectuer un trajet seul.
Selon le paysage, le Curiosity peut faire du 25 à 100 mètres par heure, ajoute la NASA.
Sur le site de la NASA : Curiosity Mars Rover’s Summer Road Trip Has Begun.