Sélectionner une page

Tel un tournesol, un polymère qui se tourne vers la lumière

6 Nov 2019 | 0 commentaires

1280px-Arkaia_-_Girasoles_-BT-_04

Beaucoup d’êtres vivants sont dotés de phototropisme, la capacité de suivre une source lumineuse et de s’y aligner. Les exemples les plus connus sont les plantes qui s’orientent vers le Soleil tout au long de la journée : nous penserons immédiatement, à juste titre, au tournesol.

La création d’un matériau artificiel capable de faire de même s’est avérée difficile.

Il existe des matériaux artificiels « intelligents » qui peuvent se déplacer sans direction en réponse à un stimulus, c’est ce qu’on appelle le comportement “nastique” (peut-être un néologisme, de la part du Guru, du terme nastie), mais jusqu’à présent, aucun matériau synthétique n’a été capable de présenter un comportement tropistique (ici, réaction d’orientation orientée d’un organisme végétal causée par des agents physiques).

Cette semaine, des chercheurs américains ont révélé dans une étude un matériau polymère nanostructuré qui, sous la forme de petites tiges cylindriques, est capable de suivre un faisceau lumineux, un peu comme le font les tournesols.

Xiaoshi Qian, Yusen Zhao et Yousif Alsaid, de l’université de Californie à Los Angeles, et leurs collègues ont utilisé un nanomatériau photoréactif qui absorbe efficacement la lumière et la transforme en chaleur, en la combinant avec un polymère thermoréactif qui se contracte en chauffant.

Ils ont ensuite façonné le matériau obtenu en petits cylindres. Lorsque la lumière frappe les cylindres, ils l’absorbent et deviennent plus chauds, mais seulement du côté faisant face à la source lumineuse.

Lorsque le matériau se contracte du côté éclairé, le cylindre se penche vers le faisceau lumineux. Une fois que le haut du cylindre est aligné avec la lumière, la partie inférieure de la tige, maintenant à l’ombre de la lumière, refroidit et se contracte, ce qui arrête le mouvement du cylindre.

Les cylindres peuvent suivre un faisceau lumineux en continu dans une large gamme de directions, un trait que les chercheurs suggèrent d’utiliser pour améliorer l’efficacité des matériaux qui collectent la lumière, car les cylindres plient de façon autonome pour exposer la pointe à une quantité maximale de lumière.

Le système est appelé “suiveur omnidirectionnel biomimétique de type tournesol” (SunBOT pour Sunflower-like Biomimetic Omnidirectional Tracker).

Les SunBOT peuvent se réorienter de manière adaptative pour suivre et s’orienter perpendiculairement à la lumière incidente dans des directions arbitraires et variables en permanence (zénith à 150°, azimut à 360°) à température ambiante. (Ximin He)

Les résultats de l’équipe de recherche montrent qu’un ensemble de SunBOT peut, en principe, être utilisé dans des dispositifs de production de vapeur solaire, des équipements qui peuvent extraire l’eau douce de l’eau de mer ou des eaux usées.

Si la lumière les frappe à des angles obliques, les SunBOTs peuvent atteindre une amélioration de 400% de la collecte d’énergie solaire par rapport aux matériaux artificiels nastiques.

Les auteurs sont, à juste titre, optimistes quant aux applications possibles des SunBOTs.

Ils concluent leur étude en déclarant :

Le degré presque infini de liberté dans la locomotion adaptative peut conduire à des robots souples autonomes, non attachés, capables d’apprendre en temps réel et d’exécuter des tâches complexes dans divers environnements.

Ce travail peut être utile pour les capteurs solaires améliorés, les récepteurs de signaux adaptatifs, les fenêtres intelligentes, la robotique autonome, les voiles solaires pour les vaisseaux spatiaux, la chirurgie guidée, les dispositifs optiques autorégulateurs et la production d’énergie intelligente (par exemple, cellules solaires et biocarburants), ainsi que la détection et le suivi énergétiques des émissions avec des télescopes, radars et hydrophones.

L’étude publiée dans Nature Nanotechnology : Artificial phototropism for omnidirectional tracking and harvesting of light.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This