Sélectionner une page

Vénus aurait pu héberger la vie pendant des milliards d’années avant qu’une catastrophe y mette un terme

23 Sep 2019 | 4 commentaires

venus-Ancienne 1 19

Vénus n’est pas un endroit très agréable, d’un point de vue humain. Pour un monde nommé d’après une déesse romaine de l’amour et de la beauté, c’est vraiment un enfer toxique et surchauffé. Mais ça n’a pas toujours été ainsi.

Dans une nouvelle étude, des scientifiques expliquent comment l’ancienne Vénus aurait pu héberger la vie le long d’océans d’eau liquide, jusqu’à ce qu’un mystérieux événement de resurfaçage emporte tout il y a environ 700 millions d’années.

Image d’entête :  un modèle terre-océan comme celui-ci a été utilisé dans un modèle climatique pour montrer comment des nuages de tempête auraient pu protéger Vénus de la forte lumière solaire et rendre la planète habitable. (NASA)

Selon le scientifique planétaire Michael Way du Goddard Institute for Space Studies de la NASA :

Notre hypothèse est que Vénus a pu avoir un climat stable pendant des milliards d’années.

Il est possible que l’événement de resurfaçage quasi global soit responsable de sa transformation d’un climat semblable à celui de la Terre à la serre infernale que nous observons actuellement.

La recherche, présentée la semaine dernière lors de la réunion conjointe EPSC-DPS 2019 à Genève, en Suisse (lien plus bas), s’appuie sur deux études déjà publiées par Way et son équipe, ainsi que sur des articles connexes modélisant des mondes et des topographies virtuels de type Venus.

Le résultat, selon l’équipe, est que la modélisation mathématique 3D des modèles de circulation générale appuie la vision  » optimiste  » selon laquelle Vénus  » a passé la majeure partie de son histoire avec des eaux liquides de surface, une tectonique de plaques puis un climat tempéré stable semblable à celui de la Terre pendant une bonne part de sa propre histoire.

Cette période de stabilité climatique, semblable à celle de la Terre, avec de l’eau liquide dans les océans vénusiens pourrait avoir duré jusqu’à 3 milliards d’années, selon les chercheurs, d’après un certain nombre de simulations des conditions climatiques de l’ancienne planète.

A travers un certain nombre de scénarios hypothétiques qui se déroulent à différents moments de l’histoire, en contemplant des océans simulés à la fois profonds (310 mètres de profondeur) et peu profonds (10 mètres de profondeur), et un scénario d’un monde aquatique où un océan imaginaire couvrait toute une planète  » aquaplanète « , les résultats indiquent que Vénus pouvait abriter de l’eau liquide, dont la température à surface est de 20 à 40°C.

Représentation artistique d’une Vénus terraformée, montrant une surface largement recouverte d’océans. (Wikipedia/ Ittiz)

venus-Ancienne 2 19

Du moins, cela aurait été le cas il y a 4,2 milliards d’années, jusqu’à il y a environ 700 millions d’années. Quelque part à cette époque, quelque chose s’est passé sur Vénus, et depuis que la planète est incroyablement chaude, avec une atmosphère toxique et piégeant la chaleur par effet de serre, dominée par le dioxyde de carbone et l’azote.

Dans quelles conditions la terre pourrait-elle se transformer en une brulante Vénus ?

Cette composition atmosphérique est en grande partie à l’origine des températures et de la pression atmosphérique extraordinairement élevées de Vénus, mais comment la planète  » sœur  » de la Terre est-elle arrivée là ?

Selon Way :

Quelque chose s’est passé sur Vénus où une énorme quantité de gaz a été libérée dans l’atmosphère et n’a pas pu être réabsorbée par les roches.

Sur Terre, nous avons quelques exemples de dégazage à grande échelle, par exemple la création des trapps de Sibérie il y a 500 millions d’années qui est liée à une extinction massive, mais rien à cette échelle. Il a complètement transformé Vénus.

Bien sûr, nous ne pouvons pas dire avec certitude que Vénus a accueilli la vie basée sur la nouvelle recherche. Mais la modélisation indique que la planète a peut-être déjà été propice à la vie, compte tenu du potentiel de l’eau liquide et d’une atmosphère modérée et tolérante.

Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé. Dans la version des chercheurs, un cycle carbonate-silicate semblable à celui de la Terre (où le CO2 est naturellement éliminé de l’atmosphère par absorption dans les roches) a été interrompu sur Vénus, peut-être par une période d’intense activité volcanique, le magma se solidifiant à la surface de la planète, suspendant le cycle et empêchant le gaz d’être réabsorber.

S’ils ont raison, cela signifie non seulement que Vénus aurait pu à un moment donné héberger la vie, mais aussi que des planètes comme Vénus, généralement considérées comme habitables en raison de la proximité de leurs étoiles hôtes, pourraient finalement ne pas être aussi stériles.

Toujours selon Way :

Nos modèles montrent qu’il y a une réelle possibilité que Vénus ait pu être habitable et radicalement différente de Vénus que nous voyons aujourd’hui.

Cela ouvre toutes sortes d’implications pour les exoplanètes que l’on trouve dans ce qu’on appelle la « Zone de Vénus », qui peut en fait abriter de l’eau liquide et des climats tempérés.

L’étude présentée lors de la réunion EPSC-DPS 2019 (PDF) : A view tothe possible habitability of ancient Venus over three billion years.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This