Sélectionner une page

La lointaine désintégration d’un astéroïde aurait entrainé une ère glaciaire sur Terre

20 Sep 2019 | 0 commentaires

Asteroide désintégration 1 19

Une collision d’astéroïdes, il y a 466 millions d’années, semble avoir déclenché une ère glaciaire sur Terre, affirment des scientifiques.

L’astéroïde n’a pas touché la Terre, comme celui qui, 400 millions d’années plus tard, aurait tué les dinosaures. Cette désintégration s’est plutôt produite loin dans la ceinture d’astéroïdes, réduisant instantanément un astéroïde géant, probablement de 150 kilomètres de diamètre, en débris.

Selon Birger Schmitz, astrogéobiologiste de l’université de Lund, en Suède, et auteur principal d’une étude publiée cette semaine :

Il s’agit de la plus grande dislocation d’astéroïdes que nous connaissons depuis deux milliards d’années.

Il y a des années, son équipe a trouvé des preuves que la Terre a été affectée par la désintégration de cet astéroïde lorsqu’elle a trouvé une couche de météorites « fossiles » de la taille d’une pièce de monnaie en provenant. Mais récemment, ils ont passé au crible les mêmes couches rocheuses pour de la poussière de l’espace extra-atmosphérique trop petite pour avoir été remarquée auparavant.

Une météorite fossile de 466 millions d’années, dont on pense qu’elle a pris naissance lors d’une collision d’astéroïdes. La collision a également généré suffisamment de poussière pour refroidir la Terre à l’échelle mondiale. (John Weinstein/ Field Museum)

Asteroide_fossil_1 19

Comme on pouvait s’y attendre, la poussière s’est avérée chimiquement similaire aux météorites fossiles, ce qui indique qu’elle provenait de la même source.

Il s’est également avéré qu’elle coïncidait avec une période de baisse du niveau de la mer, ce qui indique que, à l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui, les glaciers étaient en train de croître et selon M. Schmitz :

Cette baisse du niveau de la mer est liée à l’apparition d’une période glaciaire majeure.

Normalement, la poussière de météorite ne représente qu’environ 1 % de la poussière de l’atmosphère terrestre, explique Philipp Heck, coauteur de l’étude et cosmochimiste au Field Museum of Natural History aux États-Unis.

Mais pendant les deux millions d’années qui ont suivi la rupture de l’astéroïde, dit-il, il s’est multiplié par 10 000, ce qui est plus que suffisant pour réduire la quantité de lumière solaire qui atteint la surface de la Terre.

En même temps, la poussière de la collision se serait infiltrée dans l’orbite de la Terre, bloquant la lumière solaire.

Cependant, contrairement au changement climatique actuel, celui-ci s’est produit sur une période de quelques millions d’années. Le résultat n’a donc pas été une extinction massive, mais un coup de pied évolutif pour que la vie s’adapte, ce qui s’est produit à une époque appelée le grande biodiversification ordovicienne (GOBE pour Great Ordovician Biodiversification Event).

Selon Heck :

C’est très différent du changement climatique causé par la météorite d’il y a 65 millions d’années qui a tué les dinosaures, et c’est différent du réchauffement de la planète d’aujourd’hui. C’était un petit coup de pouce. Il y avait moins de pression.

D’autres scientifiques sont impressionnés.

Selon Humberto Campins, un scientifique planétaire de la Central Florida University, aux États-Unis :

Il semble raisonnable d’avoir beaucoup de poussière qui arrive sur Terre à la suite de cet événement.

Melinda Hutson, conservatrice du Cascadia Meteorite Laboratory de la Portland State University, aux États-Unis, partage cet avis.

La désintégration de l’astéroïde de 150 kilomètres était bien connue, dit-elle, tout comme les météorites fossiles :

Mais je n’avais pas pensé à la quantité de poussière qui serait produite et à son effet sur la lumière du soleil dans le système solaire intérieur.

Soit dit en passant, elle fait remarquer que les effets pourraient bien s’être propagés au-delà de la Terre, jusqu’à Mars.

Bien qu’elle ajoute :

Malheureusement, nous sommes loin d’avoir le genre de données dont nous avons besoin pour examiner l’ampleur du changement climatique sur Mars.

L’étude publiée dans Science Advances : An extraterrestrial trigger for the mid-Ordovician ice age: Dust from the breakup of the L-chondrite parent body et présentée sur le site de l’université Lund : Gigantic asteroid collision boosted biodiversity on Earth.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This