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Pour la première fois, des scientifiques ont trouvé la couleur bleue dans d’anciennes plumes fossilisées

2 Juil 2019 | 0 commentaires

Eocoracias brachyptera 19

Pour la première fois, des scientifiques ont trouvé un oiseau à plumes bleues dans des archives fossiles, grâce à une nouvelle découverte qui nous permet de savoir quels sont les pigments fossiles qui sont, en effet, bleus.

Image d’entête :  reconstitution artistique de l’Eocoracias brachyptera avec coloration hypothétique du plumage. (Marta Zaher/ Université de Bristol)

Après des millions d’années de fossilisation, les plumes ont disparu depuis longtemps, mais les paquets de pigments mélaniques appelés mélanosomes peuvent être préservés. Jusqu’à présent, le problème était de faire la différence entre les noirs, des bruns, des gris et des bleus, mais les experts ont maintenant été capables de faire la distinction.

Cela pourrait mener à une toute nouvelle appréciation de ce à quoi ressemblaient les oiseaux préhistoriques, y compris l’espèce Eocoracias brachyptera qui a fait l’objet de cette recherche particulière.

Selon la paléontologue Frane Babarović de l’université de Sheffield au Royaume-Uni :

Nous avons découvert que les mélanosomes dans les plumes bleues ont une gamme de taille distincte de la plupart des catégories de couleurs et nous pouvons, par conséquent, déterminer quels fossiles pourraient avoir été bleus à l’origine.

La clé de la découverte a été de pouvoir comparer les fossiles d’E. brachyptera avec leurs équivalents modernes, les rolliers. Cette analyse a aidé les chercheurs à déterminer s’il s’agissait de fossiles d’oiseaux bleus ou gris, qui laissent des mélanosomes beaucoup plus longs (1 400 nanomètres) qu’ils ne sont larges (300 nanomètres).

Échantillon fossile d’Eocoracias brachyptera. (Sven Traenkner / Institut de recherche Senckenberg / Musée de la nature à Francfort)

Eocoracias brachyptera fossile 19

Pour ajouter à la complexité, certaines couleurs de plumes, dont le bleu et le vert, ne sont pas seulement dues à la mélanine, mais deviennent visibles grâce à des structures cellulaires supplémentaires et à la réfraction de la lumière. Ces couleurs sont connues sous le nom de couleurs structurales et peuvent souvent être aussi iridescentes (comme les plumes de la queue d’un paon, par exemple).

En évaluant la prédominance du bleu et du gris dans les arbres généalogiques des oiseaux vivants et en étudiant les mélanosomes des fossiles d’E. brachyptera, les chercheurs ont conclu qu’il y avait 99 % de chances que l’oiseau préhistorique ait une couleur structurelle non iridescente et seulement 19 % que ses plumes soient grises.

Selon Babarović :

Le chevauchement avec la couleur grise peut suggérer un mécanisme commun dans la façon dont les mélanosomes sont impliqués dans la coloration grise et comment ces couleurs bleues structurelles sont formées.

Sur la base de ces résultats dans notre publication, nous avons également émis l’hypothèse d’une transition évolutive potentielle entre le bleu et le gris.

Ces résultats intéressants pourraient devenir une autre ressource pour les chercheurs lorsqu’ils étudieront les fossiles à l’avenir.

L’équipe suggère que de futures études pourraient également se concentrer sur les différences et les similitudes entre la coloration grise et la coloration bleue dans le développement des plumes, le gris étant considéré comme beaucoup plus courant. L’E. brachyptera est une exception colorée vieille de 48 millions d’années.

Selon Babarović :

Nous devons également comprendre comment la couleur grise est fabriquée. Elle est faite d’une manière très différente chez les oiseaux que chez les mammifères.

Nous croyons que c’est lié à la façon dont la forme du mélanosome peut résulter en une sorte de processus d’auto-assemblage dans la plume et que la tension superficielle des mélanosomes les tire dans certaines configurations à l’intérieur d’une plume lorsqu’elle se forme.

L’étude publiée dans The Journal of the Royal Society Interface : Characterization of melanosomes involved in the production of non-iridescent structural feather colours and their detection in the fossil record et présentée sur le site de l’université de Bristol : Blue colour tones in fossilised prehistoric feathers.

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