Le Curiosity trouve de l’argile (prouvant une nouvelle fois du passé aqueux de Mars) et filme le mouvement des nuages martiens
L‘instrument de forage de l’astromobile Curiosity a recueilli deux échantillons d’une unité géologique martienne du sol appelée unité « argileuse ». Ce gisement s’est donc avéré contenir une quantité importante d’argile, un minéral généralement formé en présence d’eau.
Image d’entête : le 12 mai 2019 (le 2 405e jour martien, ou sol, de la mission), le Curiosity a pris ce selfie sur Mars. En bas à gauche du rover se trouvent ses deux forages récents, sur des cibles appelées « Aberlady » et « Kilmarie ». (NASA/ JPL-Caltech/ MSSS)
Bien que l’on s’attendait à ce que le Curiosity fonctionne pendant 2 ans, il fournit toujours de précieuses informations, 7 ans après son atterrissage en 2012. Le rover est actuellement situé sur le flanc inférieur du mont Sharp, dans une zone qui a attiré l’attention des scientifiques de la NASA avant même que Curiosity n’atterrisse sur Mars, car il semblait contenir pas mal d’argile, pour finalement l’appelé « l’unité porteuse d’argile ».
Cette animation montre l’itinéraire initial proposé pour le Curiosity sur le mont Sharp. La version annotée de la carte indique les différentes régions que les scientifiques qui travaillent avec le rover aimeraient explorer au cours des prochaines années. (NASA/ JPL-Caltech/ ESA/ Université d’Arizona/ JHUAPL/ MSSS/ USGS Astrogeology Science Center)
Cependant, prosaïque ou non, le nom était assez juste. Le Curiosity a effectué deux petits forages dans la région, en utilisant son instrument CheMin (chimie et minéralogie) pour confirmer que l’unité contient la plus grande quantité de minéraux argileux jamais trouvée sur Mars.
Un des trous forés dans l’unité argileuse par le Curiosity le 6 avril 2019. (NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Cela suggère fortement que ce secteur du mont Sharp contenait d’importantes quantités d’eau. Les argiles se forment généralement sur de longues périodes, par un processus d’altération et d’accumulation de solvants dilués. À en juger par l’apparence et la chimie de cette argile (qui contient aussi de très petites quantités d’hématite, un oxyde de fer qui était abondant à proximité de l’unité argileuse), il semble que ces roches se soient formées sous forme de couches de boue dans d’anciens lacs.
Ce n’est pas la première fois que le Curiosity trouve des traces du passage d’eau sur Mars. À maintes reprises, l’astromobile a confirmé que l’eau coulait sur la planète rouge, ce qui a suscité un vif débat sur la possibilité d’une vie microbienne. Malheureusement, l’astromobile n’est pas bien équipé pour chercher des signes de vie, donc pour l’instant, cela restera une question de spéculation.
Après l’analyse, le Curiosity a pris un repos bien mérité, profitant de l’occasion pour prendre des images de nuages martiens. Le 17 mai 2019, le 2410e jour martien, ou sol, de la mission, l’astromobile a photographié ces nuages à l’aide de ses caméras de navigation en noir et blanc (Navcams).
Il s’agit probablement de nuages d’eau et de glace à environ 31 kilomètres au-dessus de la surface. (NASA/JPL-Caltech)
(NASA/JPL-Caltech)
La NASA pense qu’il s’agit probablement de nuages d’eau et de glace, ainsi le Curiosity ne trouve pas que de l’eau sous terre, il en trouve également dans le ciel martien.
Sur le site de la NASA : NASA’s Curiosity Mars Rover Finds a Clay Cache.