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25 ans de données plus tard : un quart de la glace de l’Antarctique occidental est désormais instable

18 Mai 2019 | 1 commentaire

S3-antarctica

Au cours des 25 dernières années, la calotte glaciaire de l’Antarctique s’est amincie jusqu’à 122 mètres dans certaines régions. La zone la plus touchée est l’Antarctique occidental, où la fonte des océans accélère le processus. Cependant, les glaciers touchés deviennent instables sur l’ensemble du continent gelé, selon un nouveau rapport (lien plus bas), ce qui signifie qu’ils perdent plus de glace par la fonte et le vêlage qu’ils n’en gagnent par les chutes de neige.

Image d’entête : changement d’altitude de l’inlandsis antarctique cartographié par le satellite Copernicus Sentinel-3A (ESA) entre 2016 et 2018. (Copernicus Sentinel/ ESA/ CPOM/ McMillan)

Les auteurs de l’étude, une équipe du Centre for Polar Observation and Modelling (CPOM) au Royaume-Uni dirigée par le professeur Andy Shepherd de l’université de Leeds (Royaume-Uni), ont utilisé des données altimétriques enregistrées par des satellites de l’Agence spatiale européenne pendant 25 ans et un modèle climatique régional pour déterminer l’état de la glace antarctique.

Selon le professeur Shepherd :

Dans certaines parties de l’Antarctique, la calotte glaciaire s’est amincie de façon extraordinaire, c’est pourquoi nous avons décidé de montrer la quantité due aux changements climatiques et celle qui était due aux conditions météorologiques.

Alors que la majeure partie de la calotte glaciaire est restée stable, 24 % de l’Antarctique occidental est maintenant dans un état de déséquilibre dynamique.

Selon l’équipe, l’amincissement des glaciers n’a pas été statique. Depuis 1992, plus de 24 % des glaciers de l’Antarctique occidental ont commencé à s’amincir, tout comme ceux associés aux plus grands courants glaciaires du continent, les glaciers de l’île du Pin et Thwaites. Ces deux glaciers fondent maintenant 5 fois plus vite qu’au début de l’étude, note l’équipe. Dans l’ensemble, les fluctuations des chutes de neige entraînent de légers changements dans le volume des glaciers pendant quelques années à la suite, mais les changements importants observés par l’équipe persistent depuis des décennies et sont révélateurs des effets de l’instabilité des glaciers causée par le changement climatique, explique l’équipe.

Le glacier de Thwaites, grande victime du dérèglement climatique. (NASA/ James Yungel)

Les données utilisées dans l’étude comprenaient plus de 800 millions de mesures de la hauteur de la calotte glaciaire de l’Antarctique enregistrées par les missions altimétriques ERS-1, ERS-2, Envisat et CryoSat-2 entre 1992 et 2017 et des simulations des chutes de neige pendant la même période produites par le modèle climatique régional RACMO.

Cette profusion de données a permis à l’équipe de distinguer les changements de la hauteur de la nappe glaciaire causés par les conditions météorologiques, comme les variations des chutes de neige, des changements à long terme causés par le climat, comme l’eau plus chaude des océans qui fait fondre la glace. Pour distinguer les deux effets, les chercheurs ont comparé les mesures de la hauteur de la surface obtenues sur le terrain aux changements des chutes de neige qu’ils ont simulés en utilisant le modèle RACMO. En effet, tout écart entre les deux ensembles de données est le produit d’un déséquilibre glaciaire (c.-à-d. du changement climatique).

Perte de glace et contribution à l’élévation du niveau de la mer de 1992 à 2019, basée sur les données des satellites de l’ESA. (CPOM)

CPOM-antarctica

Toujours selon le professeur Shepherd :

Savoir quelle quantité de neige est tombée nous a vraiment aidés à détecter le changement sous-jacent de la glace de glacier dans les données satellite. « Nous voyons clairement maintenant qu’une vague d’amincissement s’est rapidement propagée sur certains des glaciers les plus vulnérables de l’Antarctique, et que leurs pertes font monter le niveau des mers autour de la planète.

Au total, les pertes de glace de l’Antarctique Est et Ouest ont contribué à l’élévation du niveau de la mer de 4,6 mm depuis 1992.

L’étude est un bon exemple de la façon dont les données satellitaires peuvent être utilisées pour étudier les grandes tendances climatiques en cours sur notre planète. C’est particulièrement vrai dans des environnements hostiles comme l’Arctique et l’Antarctique, où les missions au sol sont non seulement difficiles, mais aussi potentiellement mortelles.

L’étude publiée dans Geophysical Research Letters : Trends in Antarctic Ice Sheet Elevation and Mass et présentée sur le site de l’université de Leeds : Nearly a quarter of West Antarctic ice is now unstable et sur le site du Centre for Polar Observation and Modelling : New satellite keeps watch on Antarctic ice loss.

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