La chine se prépare à essayer de poser une astromobile sur la face cachée de la Lune
Aujourd’hui (7 décembre), la mission robotique Chang’e 4 de la Chine sera lancée à bord d’une fusée Longue Marche 3B, en direction de la surface lunaire.
Après le lancement, la sonde passera 27 jours sur la lune. À l’arrivée à notre satellite rocheux, un atterrisseur, qui fait office d’astromobile (rover), descendra vers la surface. L’embarcation atterrira dans le cratère Von Kármán, dans le bassin pôle Sud-Aitken, de l’autre côté de la lune.
Image d’entête : représentation de l’astromobile de la mission Chang’e 4. (Académie chinoise des sciences)
En prévision du lancement, la Chine a envoyé son satellite relais Queqiao dans l’espace en mai dernier. Ce satellite est positionné au point de Lagrange L2, à un million de kilomètres de la Terre. Les points de Lagrange sont des positions dans l’espace où un petit objet (le satellite, dans ce cas-ci) est équilibré gravitationnellement entre deux grands objets (la Lune et la Terre, dans ce cas) et restera en place par rapport à eux. Là, le satellite sera en mesure de transmettre en permanence des communications entre les contrôleurs de mission sur Terre et l’atterrisseur sur la surface lunaire.
Représentation du satellite lunaire Queqiao Chang’e-4 qui relaiera les communications entre l’atterrisseur à la surface lunaire et les opérateurs de la mission sur Terre. (Académie chinoise des sciences)
Cette mission, en plus d’être une première majeure pour l’Administration spatiale nationale chinoise, vise à explorer et à étudier à la fois la surface et le sous-sol de cette région lunaire. La mission comprendra une étude radioastronomique à basse fréquence de la surface lunaire, une exploration peu profonde sous la surface et une étude de la composition topographique et minéralogique du bassin pôle Sud-Aitken.
L’instrument à radiofréquence revêt une importance particulière en raison de son emplacement. La base de l’atterrisseur se trouve toujours à l’opposé de la Terre, de sorte qu’un détecteur ne captera probablement pas les radiofréquences d’origine humaine et le « bruit » des aurores boréales sur Terre qui pourraient affecter les données.
L’atterrisseur-astromobile utilisera également son radar à pénétration (de la surface) lunaire (LPR), l’une des 8 charges utiles scientifiques à bord, pour échantillonner la surface lunaire et ce qui se trouve directement au-dessous. Dans cette étude, l’instrument examinera l’épaisseur et la structure du régolithe, ou sol lunaire, dans la région entourant le site d’atterrissage.
En outre, selon un article de Xinhua, l’agence de presse chinoise gérée par l’État, la mission comprendra également une enquête biologique consistant en une grosse boîte pleine de graines. Elle contiendra de l’eau, une solution nutritive, de l’air, une petite caméra, un système de transmission de données et des graines de pomme de terre et d’arabidopsis (une petite plante à fleurs qui sert d’organisme modèle utilisé en biologie). Les chercheurs espèrent voir si ces graines fleurissent et poussent sur la lune.
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Le décollage de la fusée a eu lieu ce vendrdi 7 décembre 2018.
Petite erreur dans la date du jour de la part du Guru. Rectifiée.
Une utilisation du point de Lagrange ! j’adore quand les math physiques sont utilisées de manière aussi graphique.
Reste que je me demande quelle est la stabilité du point.