Un rapport du WWF révèle un déclin de 60% des populations animales depuis 1970
Le WWF (Fonds mondial pour la nature) a publié son dernier rapport Planète Vivante (Living Planet Report 2018), une évaluation de la santé de notre planète, et il brosse un tableau plutôt sombre des dommages causés par l’empreinte croissante de l’humanité sur Terre.
Le WWF publie ce rapport tous les deux ans, et la dernière édition de 2016 a décrit une forte diminution des populations animales mondiales, le nombre de vertébrés ayant diminué de plus de moitié entre 1970 et 2012. L’organisation a averti que si aucune mesure n’était prise, environ 67 % de tous les animaux disparaîtraient d’ici 2020.
Les besoins en nourriture et en énergie de l’humanité ont été notés comme étant les facteurs les plus dommageables, et deux ans après la publication, la situation ne s’améliore toujours pas. La sollicitation que nous exerçons sur les ressources naturelles de la planète pour alimenter nos modes de vie continue de faire payer un lourd tribut à la biodiversité dans le monde entier. À tel point que le WWF affirme aujourd’hui que les populations de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de reptiles et d’amphibiens ont diminué en moyenne de 60 % entre 1970 et 2014, l’année où les données étaient disponibles la dernière fois.
Ce chiffre est basé sur l’Indice Planète Vivante (Living Planet Index) du WWF, qui suit la diversité mondiale en surveillant 16 704 populations différentes de plus de 4 000 espèces vertébrées dans le monde.
La perte et la dégradation de l’habitat, ainsi que la surpêche et la chasse excessive, sont les principales menaces pour les espèces animales. Le rapport indique également que la Terre a perdu environ 50 % de ses coraux d’eau peu profonde au cours des 30 dernières années, ainsi que 20 % de l’Amazonie, ce qui est étonnant.
Selon Carter Roberts, président et directeur général du WWF aux États-Unis :
Ce rapport est un signal d’alarme. Les systèmes naturels essentiels à notre survie, forêts, océans et rivières, demeurent en déclin. La faune et la flore continuent de s’amenuiser dans le monde. Cela nous rappelle que nous devons changer de cap. Il est temps d’équilibrer notre consommation avec les besoins de la nature, et de protéger la seule planète qui est notre maison.
Malgré les statistiques décourageantes, le WWF souligne qu’il n’est pas trop tard pour changer les choses et que la protection de la nature contribue à protéger les humains. Le principal défi consiste à modifier notre approche du développement, ce qui exige un effort mondial.
Le rapport au format PDF : Living Planet report 2018 et présentée sur le site du WWF.