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Le parasite Toxoplasma gondii qui infecte votre chat inciterait les humains à prendre des risques dans le monde des affaires

26 Juil 2018 | 1 commentaire

business-cat

Un parasite qui modifie l’esprit de son hôte et qui peut ainsi inciter les rats à aimer l’urine des chats (à se suicider…) peut aussi rendre les gens plus susceptibles à prendre le risque de démarrer une nouvelle entreprise, selon de nouvelles découvertes. Les scientifiques estiment que leurs résultats révèlent comment les parasites pourraient contribuer à façonner l’économie mondiale…

Votre Guru, qui a un léger penchant pour les parasites qui contrôlent le comportement de leur victime, vous a déjà largement décrit cette créature dans de précédentes publications, mais redécouvrons le ensemble. Le Toxoplasma gondii infecte plus de 2 milliards de personnes, soit plus du quart de la population mondiale. Ces protozoaires peuvent vivre dans de nombreuses créatures à sang chaud, où ils se reproduisent asexuellement, mais ils veulent finir par se retrouver dans des chats, où ils peuvent se reproduire sexuellement. Une fois sur place, dans l’intestin des chats, leurs œufs sont déversés dans leurs crottes, où ils peuvent se disperser dans le sol, l’eau ou tout ce qui est contaminé par les excréments.

Et le germe semble particulièrement aimer infester le cerveau, où il peut avoir d’inquiétants effets sur le comportement. Par exemple, les rats/ souris ont généralement une peur innée de l’urine de chat, une phobie qui s’étend aux rongeurs qui n’ont jamais vu un félin et aux générations qui n’ont jamais rencontré un chat. Cependant, après avoir été infectés par le T. gondii, les rats adorent l’urine de chat, ce qui augmente les chances qu’ils deviennent leur repas.

Attraction sexuelle : des parasites contrôlent le cerveau des rats, afin d’être mangés par les chats.

Le parasite peut également influencer le cerveau humain. De précédentes recherches ont établi un lien entre le T. gondii et un risque accru de névrose, d’abus de drogues, de schizophrénie, de cancer du cerveau et de suicide.

Le “parasite du chat” serait lié à bon nombre de troubles neurologiques

Le fait que ce parasite peut “motiver” les rats à adopter un comportement à risque a amené les chercheurs à voir si le germe pourrait avoir des effets similaires sur les humains, en particulier dans le milieu des affaires.

Selon Stefanie Johnson, auteure principale de l’étude, psychologue et professeure de commerce à l’université du Colorado à Boulder :

Nous nous baladons tous en présumant que nous sommes responsables de notre comportement, mais le Toxoplasma est un exemple de la façon dont des choses que nous ignorons affectent notre comportement. Un autre exemple est le microbiome humain, et comment des choses comme la dépression peuvent être influencées par vos bactéries intestinales. C’est juste fou, je ne peux pas m’empêcher de réfléchir à la façon dont nous pensons que nous croyons être aux commandes, mais il se peut que mon kombucha change mon comportement.

L’idée de cette recherche date de 2006, la première année de mariage de Stefanie Johnson et de son mari Pieter Johnson, écologiste à l’université du Colorado. Ils avaient tous les deux lu une étude qui suggérait que le T. gondii était lié à la névrose et en avaient discuté avec leurs élèves dans leurs classes respectives.

Toujours selon Stefanie Johnson :

Nous venions d’avoir une conversation amusante lors d’un dîner sur le fait que c’était probablement la seule chose sur laquelle nous pouvions collaborer, étant donné que le monde des affaires est si loin de la biologie, ce qui a conduit à enquêter sur l’impact que le Toxoplasma pourrait avoir sur les affaires.

Les chercheurs ont d’abord testé la salive de près de 1 500 étudiants pour voir s’ils étaient infectés par le T. gondii. Ils ont constaté que ceux qui ont obtenu un résultat positif pour la présence du parasite étaient 1,4 fois plus susceptibles d’être “business majors” (avec un accès à une école de commerce) et 1,7 fois plus susceptibles de mettre l’accent sur la gestion et l’entrepreneuriat comparativement à d’autres emphases liées aux affaires.

Les scientifiques ont ensuite testé la salive de près de 200 professionnels participant à des activités d’entrepreneuriat. Ils ont découvert que ceux qui ont été testés positifs au protozoaire étaient 1,8 fois plus susceptibles d’avoir démarré leur propre entreprise que les autres participants.

Enfin, les Johnsons et leurs collègues ont examiné les bases de données mondiales sur les niveaux nationaux d’infection par le T. gondii et sur les niveaux nationaux d’activité entrepreneuriale. Les taux d’infection au T. gondii varient fortement d’un pays à l’autre, allant de 9 % en Norvège, à 60 % au Brésil.

Les scientifiques ont constaté que l’infection par le parasite semblait systématiquement liée à l’esprit entrepreneurial. De plus, les pays ayant des taux d’infection plus élevés avaient également un pourcentage plus faible de personnes répondantes à l’enquête en citant la  » peur de l’échec  » comme les empêchant de lancer de nouvelles entreprises.

Pour Stefanie Johnson, de futures recherches devraient examiner si l’augmentation des attitudes entrepreneuriales que ce parasite semble favoriser est en fait liée à la réussite dans ce domaine et de rajouter :

Ces personnes peuvent créer une entreprise, mais nous ne savons pas s’ils ont coulé. Le Toxoplasma peut réduire la peur de l’échec, mais peut-être que les gens devraient avoir peur d’échouer si leur idée n’est pas bonne.

Ce n’est vraiment pas une raison pour manger des crottes de chat !

Les économistes supposent souvent que les gens se comportent de manière rationnelle pour optimiser les résultats de leur comportement, mais ces nouvelles découvertes soulignent les effets potentiels que des facteurs cachés peuvent avoir sur le comportement humain.

Toujours selon Stefanie Johnson :

Beaucoup de nos théories sont fondées sur l’idée que les gens choisissent d’être des entrepreneurs en fonction d’une variété de facteurs, dont certains sont liés à la personnalité, mais personne n’a pensé qu’il s’agissait d’un parasite.

Si les gens veulent devenir entrepreneurs, ces résultats ne signifient pas qu’ils doivent manger de la crotte de chat. Si vous êtes assez téméraire pour vouloir manger de la crotte de chat, si vous êtes assez audacieux pour risquer un parasite qui peut vous rendre schizophrène, vous êtes probablement assez téméraire pour être un entrepreneur.

L’étude publiée dans The Proceedings of the Royal Society B. : Risky business: linking Toxoplasma gondii infection and entrepreneurship behaviours across individuals and countries et présentée sur le site de l’université du Colorado à Boulder : This cat-borne parasite might just make you more entrepreneurial.

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