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Comment la planète naine Cérès a-t-elle acquis ses énigmatiques taches lumineuses et sa montagne si solitaire ?

15 Déc 2017 | 0 commentaires

Une nouvelle étude détaillant les processus responsables de la création des mystérieuses caractéristiques marquant la surface de la planète naine Cérès, comme les points lumineux du célèbre cratère Occator et la soi-disant “montagne solitaire”, vient d’être publiée.

Après l’approche de Cérès par la sonde Dawn au début de l’année 2015, la planète naine a fait l’objet de débats parmi les amateurs et les experts de l’espace, grâce à la présence d’une tache blanche inexpliquée qui contrastait avec la surface sombre du monde extraterrestre.

Cérès et la tache lumineuse au centre du cratère Occator. (NASA/ JPL-Caltech/ UCLA/ MPS/ DLR/IDA)

Alors que Dawn se rapprochait de la petite planète, les scientifiques et les adeptes des théories conspirationnistes ont débattu sur la nature de l’apparition. Certains individus imaginatifs ont suggéré que les taches étaient des villes extraterrestres, allant même jusqu’à dire qu’ils avaient repéré des bâtiments et des OVNIS dans les images de la NASA renvoyées par Dawn. Des esprits scientifiques plus aguerris ont émis l’hypothèse que les points brillants représentaient une activité cryovolcanique, ou des dépôts de sel réfléchissants.

Depuis 2015, le Guru a déjà consacré une série d’articles sur le sujet, aux titres un peu rébarbatifs… (dans l’ordre d’apparition) :

Après 3 années passées en orbite autour de Cérès, Dawn (sans surprise) n’a trouvé aucune trace de colonie extraterrestre, mais la planète naine reste, malgré tout, fascinante à voir et à étudier.

Nous savons maintenant que les taches brillantes qui mouchètent Cérès sont en réalité des dépôts de matière salée. Certes, ce n’est pas aussi excitant que les extraterrestres, mais cela aide les scientifiques à comprendre le système solaire. Après tout, l’équipe de Dawn s’attendait à trouver un monde mort, mais on lui a présenté une planète naine fascinante, si sombre, criblée de phénomènes inhabituels qui témoignent d’une activité géologique récente.

L’étude internationale récemment publiée se concentre sur la façon dont les plus de 300 points lumineux qui recouvrent la surface sans réflexion de Cérès sont apparus. Les auteurs du document ont divisé ces processus en quatre catégories.

Les premières et deuxièmes catégories décrites dans le document traitent de la création des points brillants et riches en sel dans les sites d’impact, comme le cratère Occator de 92 km, où Dawn a repéré pour la première fois les dépôts brillants à son approche de Cérès. Ce sont les plus brillantes taches qui marquent la planète naine.

Le cratère Occator héberge de deux dépôts lumineux distincts : le premier est situé au centre du cratère, dans une zone connue sous le nom de Cerealia Facula. Cette région est recouverte d’un morceau de matière brillante de 10 km de large et présente une petite structure en forme de dôme au milieu. À l’est, mais toujours à l’intérieur du cratère, se trouve une autre accumulation de matière brillante. Ce dépôt dispersé est appelé Vinalia Faculae.

(NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA)

Ceres-Occator-Dawn 1217

L’équipe pense que le cratère Occator abritait autrefois un important réservoir d’eau salée caché sous la surface. Cerealia Facula aurait pu se former quand ce liquide a coulé comme de la lave glacée à travers les fractures créées par l’impact qui a formé le cratère. En atteignant la surface, le liquide a gonflé pour former le dôme et des éruptions intermittentes de matière du dôme ont pulvérisé la zone environnante avec de la glace et des particules de sel, créant la surface réfléchissante plus large.

Les dépôts de Vinalia Faculae à proximité pourraient s’être formés selon un processus légèrement différent. Selon les chercheurs, le réservoir d’eau saumâtre situé sous le cratère Occator aurait pu être rejeté à la surface par la libération d’un gaz volatil, comme du dioxyde de carbone ou du méthane. À mesure que le liquide passait à travers les fissures et se rapprochait de la surface, l’environnement aux basses pressions l’a fait bouillir et, sous forme de vapeur, il s’est répandu sous forme de glace et de particules de sel à la surface.

La deuxième façon dont cette matière brillante et salée aurait pu atteindre la surface est de nouveau liée aux effets destructeurs de l’impact d’un astéroïde. Ces événements exposent des dépôts sur la bordure et à l’intérieur d’un cratère, en stries qui descendent vers le centre. La troisième hypothèse est : un matériau salé brillant peut être excavé et projeté sur une large zone entourant un cratère par la force cataclysmique pure d’une frappe d’astéroïde. Enfin, nous arrivons à la « montagne solitaire », Ahuna Mons. Sur l’actuelle Ceres, cette montagne est bien seule, bien que de précédentes recherches suggèrent que la surface de la planète naine était autrefois beaucoup plus montagneuse, et que ses sommets se sont effacés/ enfoncés au cours des derniers milliards d’années.

Une vue simulée de l’Ahuna Mons. (NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA)

(Dawn/ NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA)

L’Ahuna Mons présente des stries brillantes sur ses flancs, mais la présence du matériau n’est, pour une fois, pas le résultat d’une frappe d’astéroïde. L’équipe estime que la montagne elle-même est un cryovolcan, dont le dôme volcanique s’est formé lorsqu’une accumulation de fluides glacés, denses et lents, ont gelé en atteignant la surface de Cérès.

(Dawn/ NASA/ JPL-Caltech/ UCLA/ MPS/ DLR/ IDA)

Le 19 octobre, la NASA a annoncé qu’elle avait autorisé une deuxième extension/ prolongation de la mission Dawn autour de Cérès. Cette dernière phase emmènera la sonde à 200 km de la surface de la planète naine et lui permettra de rester en orbite pendant que Cérès effectuera son approche la plus proche du Soleil en avril 2018.

L’étude publiée dans la revue Icarus : The formation and evolution of bright spots on Ceres et présentée sur le site de la NASA : Bright Areas on Ceres Suggest Geologic Activity.

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