Devinez ce qui fait disparaître la mer Caspienne ?
Pas vraiment de mystère et de surprenantes réponses…
Comme une flaque sous un soleil caniculaire, la plus grande étendue d’eau intérieure du monde se rétrécit avec la chaleur, dans ce cas, motivé par un dérèglement climatique que le monde moderne n’a jamais connu.
Une nouvelle étude montre que la mer Caspienne, qui se situe entre l’Europe et l’Asie, s’est évaporée lentement au cours des deux dernières décennies en raison de la hausse des températures associées au changement climatique.
Image d’entête : la mer caspienne photographiée à partir de la Station Spatiale Internationale. (Justin Wilkinson/ NASA-JSC)
Selon une analyse menée par des chercheurs de l’université du Texas à Austin, la mer Caspienne perd près de 7 centimètres d’eau chaque année, et cela depuis 1996. Si cette baisse se poursuit, il ne faudra pas bien longtemps avant que ce très grand lac enclavé, bordé par la Russie, le Kazakhstan, l’Iran, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan, tombe en dessous de son plus bas niveau historique qui remonte aux années 1970.
Les chercheurs estiment que les températures d’air de surface plus élevées sur la mer Caspienne, ayant augmenté d’environ 1 °C depuis 1979, ont entraîné l’accélération de l’évaporation.
Alors que le niveau global de l’eau dans la Caspienne a fluctué depuis plusieurs centaines d’années, les changements plus prononcés au cours du dernier siècle suggèrent que l’évaporation causée par la hausse des températures a la plus grande influence sur le plan d’eau.
L’équipe a commencé son étude par hasard, après avoir participé à une recherche pour aider à étalonner les données satellitaires de la mission spatiale GRACE, lancée en 2002. Tout en conciliant les données GRACE à des mesures terrestres, comprenant des relevés de la mer Caspienne, ils ont remarqué au combien fluctuaient les niveaux d’eau.
Vue satellitaire de la mer Caspienne à partir du satellite Terra de la NASA.
(Jeff Schmaltz/ NASA/ MODIS Rapid Response Team)
Selon l’un des chercheurs, le géophysicien Clark Wilson :
Cela nous a permis de répondre à la question actuelle, qui tente de comprendre quelle est la raison de ces variations de plusieurs mètres du niveau de la mer. C’est un endroit intéressant, et il est étudié depuis longtemps, mais ce n’était pas vraiment clair.
En sondant les données satellitaires ainsi que les enregistrements des précipitations et de l’écoulement de l’eau dans la mer à partir des rivières, l’équipe a constaté que les effets de l’évaporation étaient supérieurs à toute autre influence sur le niveau de l’eau. En d’autres termes, l’évaporation a plus d’impact que tout ce qui a été gagné par les précipitations ou par le drainage dans la Caspienne à partir des rivières qui l’entourent.
Selon la géodésiste spatiale Anny Cazenave du Centre national d’études spatiales (CNES), qui n’a pas participé à l’étude :
Si la température dans la région de la mer Caspienne continue d’augmenter, le taux d’évaporation devrait également augmenter. À moins que les débits de la rivière ou que les précipitations dans le bassin de drainage Caspien augmentent en conséquence, le déséquilibre est susceptible de se poursuivre.
A partir de l’étude : les niveaux de la mer observés de 1840 jusqu’à 2015. (Jianli Chen/ Geophysical Research Letters/ AGU)
L’équipe affirme que, d’après les modèles climatiques actuels, l’évaporation pourrait même voir les eaux septentrionales de la Caspienne disparaître dans les 75 ans.
La zone la moins profonde de cette mer se situe dans sa partie nord où le niveau d’eau ne dépasse pas les 5 mètres de profondeur, ce qui n’est pas grand chose à perdre…
A partir de l’étude : zones et profondeurs de la mer caspienne. (Jianli Chen/ Geophysical Research Letters/ AGU)
L’étude actuelle ne visait pas à fournir des estimations sur la façon dont une grande évaporation se déroule, mais les scientifiques qui étudient la Caspienne ne devraient pas tarder à s’y mettre.
Ce ne serait pas la première fois qu’une large étendu d’eau à la surface de la Terre est perdue sous l’action direct ou indirect de l’humain et ce ne sera sans doute pas la dernière.
Exemple : Il ne reste plus grand-chose de la mer d’Aral… la faute à qui ?
Selon Wilson :
Si vous passez à l’étape suivante, il faudrait utiliser une série de modèles climatiques ou regarder une sorte de prédictions d’ensemble des futures températures pour avoir une idée des scénarios pour la mer Caspienne.
L’étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters : Long-term Caspian Sea level change.
Et la captation des eaux qui l’alimentaient ?
Bonjour, je sais que je déterre une archive, mais je veux quand même pousser un coup de gueule ! Pourquoi, dans ce monde qui se croit pourtant si intelligent, personne ne propose la créations de canaux, acqueducs, tunnels, ou appelez celà comme vous voudrez, destinés à remplir TOUTES les parties de la terre en dessous du niveau des océans ? ! Celà aurait trois actions : rendre leur niveau à des parties en cours d’assèchement, abaisser le niveau des océans qui monte lentement, et agir sur le climat, en revitalisant des zones désertiques qui pourraient se cultiver… J’entends déjà braire les ânes sur cette proposition, les ânes, ou ceux qui n’ont pas intérêt à ce que ça aille mieux sur terre… Pas possible ? Laissez moi rire ! Et les tunnels, sous la manche, du Saint Gothard, les centaines de kilomètres des métros et autres moyens de locomotion, les grands canaux, Panama, Suez, ect…, si, c’est très faisable, il suffit de vouloir le faire, et pour l’instant, ça ne semble même pas envisagé dans les cartons ! Très, très dommage !
Les constructions dont vous parlez, avaient un intérêt économique direct qui ont ammenées des investisseurs. Pour les étendues d’eau, aucun acteur privé n’a envi d’investir.