Des astronomes repèrent 114 planètes potentielles à partir d’un catalogue de 1600 étoiles
Des astronomes ont repéré plus de 100 nouvelles exoplanètes potentielles, dont une dans le quatrième système d’étoile le plus proche du soleil.
Cette série de nouvelles exoplanètes, qui n’ont pas encore été confirmées comme des mondes extraterrestres habitables, provient d’une nouvelle analyse de 20 ans de données recueillies par l’instrument HIRES (High Resolution Echelle Spectrometer) de l’Observatoire Keck à Hawaï.
Le spectrographe HIRES, conçue au début des années 90, était à l’origine destiné à l’observation des galaxies à la faible luminosité et il fut ensuite optimisé pour pouvoir détecter les exoplanètes en utilisant la méthode de la vitesse radiale via l’effet Doppler : L’instrument capte les minuscules oscillations gravitationnelles que ces mondes induisent sur leurs étoiles lorsqu’ils les orbitent. Cette stratégie est différente de celle employée par le chasseur de planète le plus prolifique de tous les temps, le télescope spatial Kepler de la NASA qui utilise la méthode du transit, il surveille les petites baisses de luminosité d’une étoile engendrées par une planète qui traverse la face de son étoile.
Dans la nouvelle étude, des chercheurs de la Carnegie Institution à Washington avec la participation du MIT ont identifié 60 soi-disant planètes candidates, ainsi que 54 autres signaux qui nécessitent une enquête plus approfondie avant qu’ils puissent être élevés au statut de candidates.
L’une des candidates officielles orbite l’étoile GJ 411 (également connue sous le nom de Lalande 21185), qui se trouve à seulement 8,3 années-lumière du soleil. Seuls trois systèmes d’étoiles sont les plus proches de nous. Seuls trois systèmes d’étoiles sont les plus proches de nous. En août dernier, des astronomes ont annoncé la découverte d’un monde potentiellement terrestre en orbite autour de Proxima Centauri qui se trouve à 4,22 années-lumière de la Terre.
En image d’entête : représentation artistique de la planète candidate orbitant l’étoile désignée GJ 411. (Ricardo Ramirez)
Selon les chercheurs, la potentielle planète GJ 411 est au moins 3,8 fois plus massive que la Terre et elle est probablement trop chaude pour être habitable. Le monde candidat se trouve tout près de son étoile, complétant une orbite tous les 10 jours terrestre.
Afin d’aider dans l’analyse de l’énorme ensemble des données HIRES, qui comporte près de 61 000 mesures de plus de 1 600 étoiles les membres de l’équipe en charge du spectrographe ont partagé leurs données avec d’autres spécialistes de la traque aux exoplanètes dans le monde. Ils ont ainsi pu profiter d’une variété d’analyse issue d’une variété d’instruments de précision.
Vous pouvez également participer à la recherche de ces mondes extraterrestres en vous aidant d’un logiciel mis à disposition. Vous trouverez davantage de renseignements dans cet article du MIT et dans cette série de tutoriels.
À ce jour, les astronomes ont découvert 3 449 exoplanètes confirmées, dont les deux tiers ont été trouvés par Kepler. Plusieurs milliers d’autres attendent une confirmation.
Ce chiffre devrait sans nul doute continuer à grossir comme, par exemple, avec la mission Gaia de l’Agence spatiale européenne, qui a été lancée en décembre 2013, qui devrait découvrir des milliers d’exoplanètes avant que son travail soit terminé, tout comme le satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA qui devrait commencer ses observations début 2018. Ensuite il y aura le fameux télescope James Webb et d’autres…
La nouvelle étude a été publiée dans The Astronomical Journal (PDF) : THE LCES HIRES/KECK PRECISION RADIAL VELOCITY EXOPLANET SURVEY et annoncée sur le site de la Carnegie Institution : Team Makes Planet Hunting a Group Effort, Finds More Than 100 Candidates.