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Si le futur de l’humanité comporte des dionées attrape-mouche géantes et que par malheur vous trébuchiez dans leur “bouche”, ne vous débattez pas !

Les Dionées attrape-mouche sont des plantes carnivores qui se referment sur tout ce qui arrive dans leur “bouche”, digérant vivantes les pauvres créatures inconscientes. Des chercheurs de l’université de Würzburg (Allemagne) ont découvert que ces plantes sont plus complexes qu’on ne le pensait. Elles utilisent une méthode assez sophistiquée de “comptage” pour déterminer la taille de l’insecte et la quantité de sucs digestifs nécessaire à sa digestion.

Plus les insectes se débattent, plus grande sera la quantité de sucs digestifs libérés, scellant le sort de la créature. Cinq contacts sont un bon signe pour la plante, mais de mauvais augures pour l’insecte. Un seul contact ne déclenchera pas la fermeture de la plante, mais stimulera quelques poils sensoriels, les amenant près de leur seuil.

Quand un deuxième contact est enregistré, ces poils sensoriels sont poussés au-delà de leur limite et la “bouche” se referme, piégeant l’insecte dans une petite cellule. La plante est en attente de mouvements supplémentaire pour passer à la phase suivante. Cependant, si l’insecte ne fait aucun mouvement, la plante peut éventuellement se ré ouvrir et le remettre en liberté.

Bien sûr, un insecte surpris et piégé va commencer à s’agiter et la plante comptera combien de fois elle est touchée. Au deuxième touché, une hormone de la plante, l’acide jasmonique, est libérée. Le troisième contact déclenche la production d’enzyme digestive. Il faut attendre le cinquième contact pour que la plante commence à diffuser du sodium à travers des “pompes” pour liquéfier son repas.

Quand un insecte touche les poils sensoriels (en haut à droite) d’une dionée, les signaux sont déclenchés (potentiels d’action). L’usine les compte et répond en conséquence. (Sönke Scherzer/ université de Würzburg)
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Chaque contact réalisé après cette phase augmente la quantité d’enzymes libéree, accélérant le processus. Ainsi, les plus grands insectes gigoteront plus longtemps et la plante répondra proportionnellement selon le besoin, en évitant le gaspillage de nutriments dans le processus.

Présentation de la recherche :

L’étude publiée dans Current Biology : The Venus Flytrap Dionaea muscipula Counts Prey-Induced Action Potentials to Induce Sodium Uptake et annoncée sur le site de l’université de Würzburg : Plants can do maths.

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