Sélectionner une page

Kashmir-cerfs porte-musc

Plus de 60 ans après sa dernière observation confirmée, un étrange cerf avec des crocs de vampire subsiste dans les pentes escarpées et boisées du nord de l’Afghanistan, selon une équipe de recherche dirigée par la Wildlife Conservation Society (WCS ), qui a confirmé la présence de l’espèce au cours d’enquêtes récentes.

Connu comme le cerf porte-musc Kashmir (Moschus cupreus), une des sept espèces semblables trouvées en Asie, la dernière observation scientifique en Afghanistan est estimée avoir été faite par une équipe danoise qui traversait la région en 1948.

L’espèce est en voie de disparition et placée sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en raison de la perte de son habitat et du braconnage. Ses glandes odoriférantes sont convoitées par les trafiquants et sont considérées comme plus précieuses que l’or en poids, pouvant atteindre les 35 000 euros le kilo sur le marché noir. Ces défenses distinctives sont utilisées par les mâles pendant la saison du rut pour rivaliser avec d’autres mâles.

L’équipe a enregistré cinq observations, y compris un mâle solitaire dans la même zone, à trois reprises, une femelle avec un jeune et une femelle solitaire, qui pourrait avoir été la même sans son jeune. Toutes les observations ont été réalisées dans des affleurements rocheux escarpés entrecoupés de prairies alpines parsemées de buissons hauts et denses de genévriers et de rhododendrons. Selon l’équipe, le cerf porte-musc étaient discret, énigmatique, difficile à repérer et ne pouvaient pas être photographiés.
Les auteurs disent que la conservation ciblée de l’espèce et de son habitat est nécessaire pour lui permettre de survivre en Afghanistan.

Bien que les conditions de sécurité se détériorent dans le Nouristan, ne permettant pas aux ONG de rester dans cette région après 2010, la Wildlife Conservation Society maintient le contact avec la population locale qu’elle a formée et poursuivra le financement pour continuer la recherche et la protection des écosystèmes dans le Nouristan lorsque la situation se sera améliorée.

L’étude a été publiée ce mois-ci dans la revue Oryx : Strange, Fanged Deer Persists in Afghanistan.

Pin It on Pinterest

Share This