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Voilà l’endroit idéal sur ​​la comète où l’atterrisseur Philae de la sonde Rosetta atterrira le 11 novembre. Il est appelé Site J, une zone choisie pour son potentiel scientifique unique et présentant le minimum de risque pour l’atterrisseur.

Image d’entête : à 62 km de la comète Churyumov-Gerasimenko (ESA / Rosetta / MPS pour OSIRIS Team; MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA )

Le choix d’un site d’atterrissage n’a pas été facile. L’étrange comète en forme de canard en plastique, Churymov-Gerasimenko, présente une série de défis opérationnels. Et si la décision d’atterrir, sur le site J, fut unanime, aucun des sites d’atterrissage sélectionnés ne disposaient, à 100 %, de tous les critères opérationnels. Le site J a été considéré comme la meilleure solution étant donné le manque de choix.

Désignation du site J :Philae-zone-atterrissage-principal

Selon Jean-Pierre Bibring, un scientifique de l’ESA pour l’atterrisseur :

Nous allons faire la première analyse in situ d’une comète sur ce site, nous donnant un aperçu sans précédent sur la composition, la structure et l’évolution d’une comète. Le Site J en particulier nous offre la possibilité d’analyser le matériau vierge, de caractériser les propriétés du noyau et d’étudier les processus qui gouvernent son activité.

Le Site J est sur ​​la “tête” de la comète de 4 km de large. Il a été choisi parmi un groupe de cinq sites candidats.

L’équipe de l’ESA, qui a sélectionné le site d’atterrissage (Landing Site Selection Group), avait un certain nombre de choses à prendre en compte. D’une part, ils devaient identifier une trajectoire sure pour le déploiement de Philae à la surface, celle où la densité de dangers visibles dans la zone d’atterrissage est au minimum. A la surface, d’autres facteurs inclus l’équilibre entre la lumière du jour et les heures de nuit, la fréquence des communications transmises par l’orbiteur.

Comme la descente vers la comète sera passive, il ne sera possible de prévoir un point d’atterrissage pour Philae que dans une "ellipse d’atterrissage" de quelques centaines de mètres de diamètre. Une zone d’un kilomètre carré a été évaluée pour chaque site candidat.

Sur le site J, la majorité des pentes font moins de 30 ° par rapport à la verticale locale, réduisant ainsi les chances que Philae se renverse pendant l’atterrissage. Il y a également relativement peu de rochers, la zone reçoit l’illumination quotidienne suffisante pour recharger Philae; ce qui permettra à l’atterrisseur de continuer les explorations scientifiques au-delà de la phase initiale alimentée par batterie. Philae devrait prendre environ sept heures pour descendre sur la surface, une durée qui ne devrait pas trop tirer sur les batteries.

Zoom sur le Site J : zone-atterrissage-principale-Philae

Un planning détaillé devra être établi pour déterminer la trajectoire d’approche exacte de Rosetta pour livrer Philae sur le Site J. Cela doit se faire avant la mi-novembre, une période durant laquelle la comète devrait regorger d’activité alors qu’elle se rapproche du soleil.

Selon directeur de vol de Rosetta, Andrea Accomazzo, de l’ESA  :

Il n’y a pas de temps à perdre, mais maintenant que nous sommes plus près de la comète, les opérations scientifiques et de cartographies continues nous permettront d’améliorer l’analyse des sites d’atterrissage principal et de secours. Bien sûr, nous ne pouvons pas prédire l’activité de la comète entre maintenant et à l’atterrissage, le jour même (de l’atterrissage). Une augmentation soudaine de l’activité pourrait affecter la position de Rosetta sur son orbite au moment du déploiement et à son tour, l’endroit exact où Philae va atterrir, et c’est ce qui en fait une opération risquée.

Une fois déployé à partir de Rosetta :

… La descente de Philae sera autonome, avec des commandes ayant été préparées par le Centre de contrôle de l’atterrisseur au DLR (Centre allemand pour l’aéronautique et l’aérospatiale), et téléchargé via le contrôle de la mission Rosetta avant la séparation.

Pendant la descente, des images seront prises et d’autres observations de l’environnement de la comète seront effectuées.
Une fois que l’atterrisseur aura touché le sol, avec l’équivalent d’un rythme de marche, il va utiliser des harpons et des vis à glace pour se fixer sur la surface. Il prendra alors une image panoramique sur 360 ° du site d’atterrissage pour aider à déterminer où et dans quelle orientation il a atterri.

La phase scientifique initiale commence alors, avec d’autres instruments analysant le plasma et l’environnement magnétique, la température de surface et souterraine.

L’atterrisseur forera également afin de prélever des échantillons sous la surface, pour les livrer au laboratoire de bord pour l’analyse. La structure intérieure de la comète sera également explorée par l’envoi d’ondes radio à travers la surface vers Rosetta.

Une très récente vidéo de l’ESA présentant cette phase : 
Il y a maintenant deux autres dates à retenir, alors que le débarquement se rapproche. La date d’atterrissage qui sera confirmée le 26 septembre et la décision finale (Go / No Go) pour un atterrissage sur le site principal sera annoncée le 14 octobre.
Sur le site de l’ESA : J marks the spot for Rosetta’s lander et sur le site du DLR : Philae lander – sunny landing area on the comet ‘head’.

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