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Finalement, les rayures du zèbre le protègeraient des insectes piqueurs

5 Avr 2014 | 1 commentaire

zèbres-rayures

Des scientifiques indiquent qu’ils ont découvert pourquoi les zèbres portent des rayures : elles agissent comme un insectifuge, en éloignant les mouches suceuses de sang.

Des expériences avaient déjà démontré que ces mouches ont tendance à éviter les surfaces rayées noir et blanc, mais différentes hypothèses pour la présence de rayures sur la robe des zèbres ont été proposées depuis des décennies. Cinq théories ressortent : Cela pourrait être une forme de camouflage, une illusion d’optique pour perturber l’attaque de prédateurs, pour gérer la chaleur, une fonction sociale et enfin, pour éviter l’attaque des ectoparasites, comme les mouches piqueuses.

Pour cette nouvelle étude, les chercheurs ont cartographié les distributions géographiques des sept espèces différentes de zèbres, de chevaux et d’ânes et de leurs sous-espèces, notant l’épaisseur, les zones et l’intensité de leurs rayures sur plusieurs parties de leur corps.

L’étape suivante consistait à comparer les zones géographiques des animaux avec différentes variables, incluant les zones boisées, celles des grands prédateurs, la température et la répartition géographique des mouches piqueuses de la famille des Glossinidae (mouche tsé-tsé) et des tabanidae (taons). Ils ont ensuite examiné où les animaux rayés et ces variables se chevauchaient.

Après avoir analysé les cinq hypothèses (citées en introduction), les scientifiques les ont toutes exclues sauf une : éviter les mouches suceuses de sang.
L’auteur de l’étude (lien plus bas) Tim Caro, un professeur de biologie de la faune à l’université de Californie à Davis se dit surpris par leurs résultats.

Encore et encore, il y avait davantage de rayures sur les zones du corps dans les parties du monde où il y avait plus de mouches piqueuses.

Bien que la répartition des mouches tsétsés en Afrique est bien connue, les chercheurs ne disposaient pas de ce genre d’information sur les tabanidae (taons, Chrysops). Ils ont donc cartographié leurs distributions en fonction des meilleures conditions de reproduction. Ils ont constaté que les rayures sont fortement associées à plusieurs mois consécutifs de conditions idéales pour la reproduction des tabanidés.

Pourquoi n’y a t’il que les zèbres qui profiteraient de rayures ? Contrairement à d’autres mammifères ongulés africains, vivant dans les mêmes zones que les zèbres, les poils de ces derniers sont plus courts que la longueur des pièces buccales des insectes piqueurs, ainsi ils pourraient être particulièrement sensibles à la gêne occasionnée par des mouches piqueuses.

Cette énigme résolue en engendre une autre : pourquoi les mouches piqueuses évitent les surfaces rayées ? Caro dit que maintenant que son étude a fourni une validité écologique pour l’hypothèse des mouches piqueuses, le débat de l’évolution peut se déplacer sur ce qui empêche les mouches piqueuses de voir les surfaces rayées comme une proie potentielle.

L’étude publiée dans la revue Nature Communications : The function of zebra stripes.

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