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Carte-univers-Planck

Hier, la NASA a publié une nouvelle carte de l’univers, et elle la décrit avec une flopée de superlatifs comme : c’est la "plus précise", "la plus détaillée”, “la meilleure carte jamais établie."

Sur la base des 15 premiers mois de données obtenues à partir de la mission de l’observatoire spatial Planck, cette nouvelle carte secoue la compréhension des scientifiques du modèle standard de la cosmologie, y compris sur l’âge de l’univers, ce qu’il fait, et comment il est apparu.

Image d’entête : Cette carte montre la plus ancienne lumière dans notre univers, comme elle a été détectée avec la plus grande précision par la mission de Planck. La lumière antique, appelée le fond diffus cosmologique, a été imprimée sur le ciel quand l’univers avait 370 000 années. Elle montre les minuscules fluctuations de température qui correspondent aux régions aux densités légèrement différentes, représentant les graines de toute la future structure : les étoiles et les galaxies d’aujourd’hui. En analysant les modèles de lumière dans cette carte, les scientifiques règlent avec précision ce que nous connaissons de l’univers, y compris ses origines, son destin et ses composants de base. Image : ESA et le Planck.

Les données suggèrent que l’âge de l’univers se situ actuellement à 13,8 milliards d’années, quelque 100 millions d’années de plus que les estimations précédentes. Planck a également dépassé les précédentes estimations existantes de la constante de Hubble, le taux d’expansion de l’univers, plus proche de 67,15 km / seconde / mégaparsec, légèrement plus que les précédentes estimations qui l’évaluait à 74,3 km/sec/mpc.

Les résultats préliminaires de Planck suggèrent également que le mélange des éléments constitutifs de l’univers contient moins d’énergie et plus de matière. Les chiffres révisés montrent une baisse de 4 % de la quantité d’énergie noire dans l’univers. La différence est comblée par une augmentation de 10 % dans la matière noire (maintenant 26,8 % de l’univers) et 6 % de plus de matière normale (désormais 4,9 % de l’univers).

composition-cosmos-Planck

La mission a aussi constaté que cette matière est distribuée de façon aléatoire dans l’univers, plutôt que de façon uniforme, ce qui permet aux scientifiques de simplifier leur théorie de l’inflation dans les premiers jours de l’univers. Ces avancées peuvent permettre aux scientifiques de mieux comprendre la si insaisissable matière noire de l’univers.

Cette image intégrale du ciel de la mission Planck montre la matière entre la Terre et le bord de l’univers observable. Les régions avec moins de masse apparaissent en tant que zones plus pâles tandis que les régions avec plus de masse sont plus foncées. Les zones grisées sont là où la lumière de notre propre galaxie était trop lumineuse, bloquant la capacité de Planck de tracer la matière plus éloignée. 

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En mesurant avec une plus grande sensibilité et une résolution plus élevée les variations dans les formes du fond diffus cosmologique, la mission Planck a permis aux scientifiques d’Europe, des États-Unis et du Canada de créer une carte beaucoup plus précise et plus détaillée que celles des missions précédentes, comme le Cosmic Background Explorer (COBE) ou le Wilkinson Microwave Anisotropy Probe (WMAP).

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Mais les résultats du WMAP, publiés plus tôt cette année, étaient basés sur neuf années de données, tandis que la carte de Planck ne montre que les résultats des 15 premiers mois de sa mission. Planck a accumulé des données à partir de ses observations de l’image intégrale du ciel depuis qu’il a été lancé en 2009, mais les résultats complets ne seront pas disponibles avant 2014.

A partir de la NASA : Planck Mission Brings Universe Into Sharp Focus.

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