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Nephilengys malabarensis

Le cannibalisme sexuel est une habitude d’accouplement courante chez les insectes et les araignées, peut-être la plus célèbre, la veuve noire et les mantes qui dévorent leur mâle après s’être accouplées avec eux. Il y a un certain nombre de théories concurrentes pour savoir pourquoi un tel trait, apparemment nocif, aurait évolué. Mais désormais, l’homme a découvert une araignée qui a évolué pour s’échapper de cette anthropophagie sexuelle, mais pas sans sacrifice. Les mâles Nephilengys malabarensis sauvent leur peau en se détachant d’une partie de leur anatomie, le pénis. En fait c’est un palpe, et non pas un pénis, mais empathie quand tu nous tiens…

Image d’entête (clic pour agrandir) : femelle Nephilengys malabarensis avec un palpe de mâle arraché (cadre rouge) déposé dans son epigynum après la copulation, et un mâle à moitié cannibalisé à ses côtés.

La pratique est appelée la copulation à distance (et sans réseaux sociaux informatiques), et alors que cela pourrait ressembler, évidemment, à une mauvaise idée (de couper vos organes reproducteurs), elle bénéficie chez les arachnides de certains avantages. Pour commencer, les araignées mâles ne sont pas nécessairement tuées lors de l’acte, mais plus importantes encore, il continue de transférer le sperme après son détachement. En fait, l’émasculation augmente la quantité de spermatozoïdes transférés, surtout quand elle est initiée par la femelle.

Certains chercheurs ont constaté que les mâles eunuques sont plus agressifs et agiles, après avoir perdu leur organe, et que le palpe détaché pourrait servir à bloquer l’appareil génital femelle, afin de s’assurer que la perte du mâle est un gain quand il s’agit de paternité.

L’étude publiée sur Biology Letters : Remote copulation: male adaptation to female cannibalism.

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