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Des chercheurs ont réussi à contrôler les mouvements d’un ver à l’aide d’un laser, en profitant d’une nouvelle technique appelée optogénétique. Celle-ci associe l’optique à la génétique afin de mieux comprendre comment les neurones travaillent ensemble dans un réseau.

L’expérience, réalisée par des chercheurs d’Harvard, consiste à atteindre, tour à tour avec un laser, chaque neurone individuellement d’un tout petit ver (nématode) transparent appelé caenorhabditis elegans. Celui-ci, malheureusement pour lui, se prêtait bien au contrôle de son esprit par la lumière car ces cellules ont été génétiquement modifier par le Pr Leifer (responsable de l’étude à l’université d’Harvard)  pour devenir photosensible et aussi parce que les scientifiques connaissaient l’emplacement précis de ces 302 cellules nerveuses. Ils peuvent le faire tourner, l’immobiliser ou lui faire pondre un œuf (vidéo plus bas), le tout grâce à la lumière d’un pointeur laser.

Le nouveau système, nommé Colbert “Controlling Locomotion and Behavior in Real Time,” pour «Contrôle de locomotion et du comportement en temps réel," n’a pas pour but de créer une armée de minuscules vers, mais de connaitre précisément le comportement complexe de chaque cellule.

Ce système est basé sur une technique émergente, l’optogénétique que j’expliquais dans mon introduction, qui désactive ou réactive les cellules à l’aide d’un laser contrôlé par un ordinateur. Celui-ci apprend, en temps réel, le comportement de chaque cellule et l’intègre dans son programme. Si le ver veut se faire la malle, une platine de microscope motorisé rapporte l’animal dans le champ de tir. L’avantage est que cela peut être appliqué sur un animal libre de ses mouvements.

Le laser motive le ver à pondre un œuf :

D’autres vidéos des tests effectué sur la chaine Viméo : Samuel Lab.

Les chercheurs ont constaté que certaines cellules, destinées à réagir au toucher, peuvent se désensibiliser si elles sont trop sollicitées par le rayon laser. Fatiguée, cette cellule épuise sa voisine qui n’a pas été touchée, mettant en évidence que les cellules ne peuvent agir seules. Il reste, aux scientifiques, à déterminer comment chaque cellule, dans un animal, travaille ensemble pour produire un comportement.

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